Disclaimer : avis il y a écrit il y a plus de 4ans !
J'ai longtemps cherché comment formuler mon avis tant il y a dire et j'ai finalement trouvé: sur le papier, ce jeu est exceptionnel. La pléthore d'activités à faire, la mise en scène et l'écriture, les mécaniques du jeu reprises et parfois améliorées... La seule chose qui ne va pas déjà sur le papier est l'artisanat et le commerce: déjà que ça n'a pas franchement sa place dans un jeu comme ça (il fallait rester succinct comme dans les opus avec Ezio), les menus ne sont pas du tout ergonomiques (une simple option "filtre" aurait été déjà beaucoup). Mais après tout, ce n'est pas obligatoire, alors soit.Cependant,tout cela est beau mais ce jeu montre à la perfection qu'Ubisoft ne sait pas programmer/coder ses jeux (j'y connais(sais) rien alors je n’emploie sûrement pas le bon terme). A mi-chemin entre l'action et l'"infiltration", on ne sait plus sur quel pied danser; nous avons des éléments pour se la jouer furtif, mais tout est biaisé par une IA stupide (et un système d'alerte très mal remanié), par des incohérences d'évènements (pourquoi une simple fléchette empoisonnée envoyée depuis un arbre à une dizaine de mètres me fait repérer?). Alors on finit bourrin mais là aussi, à certains endroit, les ennemis pop à l'infini, nous poussant à nous enfuir sauf que nous ne pouvons pas toujours, étant à la vue d'ennemis qui ne sont pourtant pas là. On finit donc par tenter une approche furtif à quelques reprises avant d'abandonner, se résignant à attaquer ouvertement en se demandant si on ne se serait pas trompé de jeu. AC3 réserve quand même quelques phases de pures bonheurs.Le plus gros point fort du jeu reste son scénario (et le scénario historique, car le contemporain avec Desmond est plat et ennuyant), et sa mise en scène. On atteint là une perfection et un déroulement sans accroc et paradoxalement, la sauce Assassin's Creed ne prend plus; on ne croit plus à cet homme capuchonné qui passerait inaperçu sur les toits ou dans la foule, alors qu'il est armé jusqu'aux dents. A ce titre, Black Flag ne souffrira pas de ce problème car il se la joue décomplexé total. Mais même dans cette narration, le jeu pêche; il faut quand même 5 séances complètes (disons 2/3 heures de jeu) avant que le jeu ne démarre vraiment et ça, c'est juste pas possible. Surtout que ce n'est finalement pas pleinement justifié.Techniquement, pas grand chose à dire de neuf: graphiquement, le moteur tient encore la route (spécial dédicace aux changements météo: sublime). La bande-son et les doublages sont corrects sans nous plus être extra-ordinaires.Je ne peux pas foncièrement dire que le jeu est mauvais, car le free-runing dans les arbres est réussi et jouissif, que les batailles navales ont vraiment de la gueule, et que la zone de la Frontière aurait pu être un jeu à elle seule (ou presque), mais pour autant, je ne peux pas dire que le jeu est excellent car il souffre trop d'une recette vieillissante qui n'a pas su se renouveler avec cet opus.