Platine astrale

Platinum games ont démontré en trois jeux l’étendu de leur talent. Bayonetta en 2009, puis Bayonetta 2 en 2014 et enfin, le jeu dont nous allons parler aujourd’hui, Astral Chain sorti il y a deux ans. Pourvu d’une esthétique cell shading animé un brin futuriste, le jeu nous place dans la peau d’un ou d’une policière qui évolue dans l’Arche, le dernier repère de l’humanité, menacée par le plan Astral et les chimères qui en sortent.

La seule solution trouvée est Neuron, une unité d’élite de la police dont vous faites partie et qui manie les légions, des chimères apprivoisées qui vous aideront à combattre (type épée, arc, poing, bête et hache). Et c’est parti pour 20h d’une aventure beaucoup plus fournie et écrite qu’il n’y parait, à ma plus grande satisfaction. Malgré l’absence de doublage du personnage qu’on incarne, l’histoire est véritablement plaisante à suivre et servie par un bon casting de doubleurs anglais et une galerie de personnages plaisants à accompagner.

Au fur et à mesure que l’histoire progresse, le gameplay évolue constamment dans ce qu’il se fait de meilleur dans le beat them all « original ». Il y a véritablement des vraies idées de gameplay dans le jeu, la sensation de jouer à quelque chose de différent des autres productions vidéoludiques, et ça fait vraiment du bien. Une petite partie RPG pour le côté amélioration des légions, et plus elles s’améliorent, plus on fait des combos hallucinants qui utilisent les chaînes de votre légion.

Le jeu tourne extrêmement bien sur Nintendo Switch, en portable, sur une lite, ça passe très bien. J’ai pris une petite claque technique, c’est vraiment l’un des jeux les plus ambitieux auquel j’ai pu jouer sur cette machine. Les musiques sont excellentes et la direction artistique est très bonne.

Que peut-on alors lui reprocher ? Une certaine longueur, des objectifs parfois répétitifs et une difficulté un poil mal dosée, avec certaines séquences d’infiltration qui n’ont clairement rien à faire dans ce type de jeu. Malheureusement, même si j’ai adoré le jeu, je ne pense clairement pas y revenir, et je ne compte pas y rejouer ou le refaire. Il manque ce petit côté épuré, ce petit côté long sans être trop long, que Bayonetta 1 et 2 ont et que Astral Chain n’a pas. Je pense qu’un beat them all ne doit pas être trop court, mais pas forcément trop long non plus, un maximum de 10h-12h. Astral Chain fait le pari de (trop ?) développer son histoire, pour le meilleur car véritablement je ne m’attendais pas à un soin si particulier sur la trame narrative, et un peu pour le pire, parce que c’est peut-être un peu trop étiré et clairement moins rejouable qu’un Bayonetta.

Il n’empêche, à défaut de le conserver dans votre collection switch, Astral Chain est assurément un AAA qui apporte clairement de la fraîcheur au monde du jeu vidéo, et qui en plus, est aujourd’hui trouvable pour 30-40 euros. N’hésitez pas une seule seconde, c’est un jeu à faire sur switch, je n’irais pas à dire qu’il est mémorable, il rend simplement le studio Platinum games encore plus admirable, tant ce studio arrive à proposer des jeux vidéos novateurs et frais dans leur approche du gameplay.