Astral Chain par Sofian DeRochdi

T’as joué à Astral Chain ? J’ai franchement beaucoup aimé y jouer. Il n’est clairement pas parfait, mais il est ambitieux, original, surprenant et addictif. Enfin si on est adepte du genre bien entendu. Ce qui est le cas si on est habitué aux jeux du studio.

La Terre a été attaquée par les Chimères, des créatures d’une autre dimension. Leur arrivée a été catastrophique et les dégâts incommensurables. De plus, le fait qu’elles soient sur notre plan astral a déclenché la propagation d’une épidémie transformant des gens en mutants. Les survivants se sont regroupés sur une île artificielle, l’Arche. Ils ont fondé la Neuron, une équipe qui se bat à l’aide de Chimères apprivoisées, les Légions. Voilà pour le contexte, pas forcément original, mais qui reste intéressant. On va incarner un personnage, un homme ou une femme au choix, qui sont en fait des jumeaux et qui apparaissent tous les 2 dans l’histoire. Les 2 intègrent la Neuron au début.

Au départ, on est clairement dans un scénario assez classique, surtout quand on est fan d’animés japonais avec tous les clichés du genre. Et puis finalement, plus on avance plus on découvre une histoire bien plus intéressante. Que ce soit des complots, des machinations, des trahisons, des thèmes plus politiques et éthiques. Avec l’introduction de pas mal de personnages, dont certains attachants. C’est bien rythmé avec une alternance de moments d’action folle et d’autres moments plus calmes.

Concernant le gameplay, c’est là que le jeu pointe son originalité. On a le droit à 3 types de phases différentes, ce qui permet d’avoir une certaine variété et de soutenir le rythme. D’abord les phases d’enquête, on incarne une espèce de policier, donc il va falloir résoudre des affaires. Ces phases ne sont pas nombreuses, le déroulement est toujours identique mais elles permettent de souffler entre 2 combats et s’immerger dans l’univers. On va interroger des PNJ, analyser les décors avec notre IRIS, un accessoire indispensable, on peut jouer à des mini-jeux. Ça rempli une jauge et on débriefe avec un collègue. Les phases de plate-formes, qui ne sont clairement pas amusantes. Il faut aller vite et être précis, mais les contrôles ne le permettent pas, ce qui rend le tout difficile.

Et enfin les phases de combats, ce sont les plus réussies et le gros point positif du jeu. Ces séquences de combats sont démentielles, c’est vraiment très impressionnant, que ce soit le gameplay, la mise en scène, les ennemis… Pourtant la prise en main du jeu n’est pas facile, il va falloir un peu de temps pour le maîtriser. On dirige à la fois notre personnage et la Légion.

Pour notre personnage, on le dirige avec le stick gauche, il a plusieurs armes à sa disposition, on peut en changer à tout moment. On a une matraque, un pistolet et une épée, chacune étant plus adaptée à tel ou tel ennemi. Mais aussi des objets avec un inventaire rapide ou une roue. On peut esquiver, avec le bon timing ça donne des ralentis. Pour la Légion, soit on maintient un bouton et on pourra la déplacer avec le stick droit soit on appui une fois pour l’envoyer sur l’ennemi. Elle peut aussi se déplacer seule, mais certaines attaques ou techniques demandent de la diriger nous-même. Car une chaîne nous relie à elle, elle permettra des actions comme encercler ou stopper un ennemi, et même des attaques synchronisées. Elle a une attaque spéciale et une capacité unique. On peut changer de Légion en plein combat, car oui il y en a plusieurs.

C’est là qu’on voit tout le potentiel mais aussi la difficulté du gameplay. Il y a énormément de choses à apprendre et maîtriser, il faudra du temps. Mais ça donnera des combats dantesques avec des combos très impressionnants, surtout contre les boss. Il faut aussi s’habituer à la caméra. Plus on va avancer dans le jeu, plus on va apprendre de nouvelles choses et surtout acquérir de nouvelles Légions, qui sont uniques, avec des capacités spécifiques et même certaines utilisables hors combats. On pourra les améliorer, leur ajouter des capacités, les customiser, c’est le cas aussi de notre personnage qu’on pourra améliorer et customiser, et nos armes qui gagneront en efficacité. Sans oublier les petites boutiques et les quêtes annexes, pas très intéressantes mais immersives.

Visuellement, ce n’est pas le plus beau jeu qu’on ait pu voir, avec quelques bugs visuels, mais ça reste très fluide. Et la direction artistique rattrape beaucoup, tout comme l’ambiance et le design. On a le choix entre l’anglais et le japonais pour les voix, le japonais étant clairement plus immersif. Le côté sons et bruitages sont très réussis, que ce soit la musique qui est excellente ou les bruitages très réussis.