Je ne pensais pas replonger dans un RPG aussi dense depuis des années. Baldur’s Gate 3, c’est le jeu qui te fait perdre la notion du temps : tu lances une partie pour “juste une heure”, et tu te retrouves à l’aube en train de débattre avec toi-même si tu devrais embrasser l’elfe ténébreux ou sauver le village gobelin.
Le jeu est d’une richesse folle. Chaque dialogue, chaque jet de dé peut faire basculer une scène dans une direction inattendue. J’ai eu des moments de pur génie narratif : rater un lancer de persuasion et voir toute une quête tourner au massacre, ou au contraire improviser un sort qui sauve la mise au dernier moment. Ça donne un sentiment de liberté que peu de jeux offrent.
Visuellement, c’est superbe, et la mise en scène des dialogues rend tout incroyablement vivant. Le seul vrai défaut, c’est la lourdeur de certains combats : quand tout le monde balance ses sorts, ça peut traîner. Mais franchement, c’est du chipotage.
Un RPG moderne qui redonne foi dans le genre, et qui réussit à combiner profondeur, narration et fun comme rarement.