Batman: Gotham City Racer
3.4
Batman: Gotham City Racer

Jeu de Sinister Games et Ubisoft (2001PlayStation)

Développé par Sinister Games (un nom évocateur) et édité par Ubi, Gotham City Racer est connu pour être l'un des pires jeux de courses jamais crée. Enfin, jeu de course reste un terme trompeur vu qu'on a rien du classique circuit avec concurrent à dépasser. Ici, c'est plus de la conduite sur carte avec divers objectifs. Au programme, des points à rallier dans un temps limité, mais aussi quelques affrontements de boss en véhicules et parfois une bonne vieille filature pour le coup reposante.
Il y a trois modes jeux. Le mode Patrol permet de se balader librement dans l'une des cinq parties de la ville et d'aller faire la chasse aux méchants qui se pointent. Vite inintéressant. Le mode deux joueurs permet d'affronter un ami localement via écran splitté et c'est le premier qui détruit le véhicule de l'autre qui gagne. Banal. Quand au mode Adventure, ben t’enchaînes les 51 missions du jeu avec toute une scénarisation à base de tel ennemi s'est échappé et faut l'arrêter avant qu'il fasse tout sauter jusqu'à se transformer en running gag quand le même caïd fait sa dixième évasion et tente de refaire une énième fois le même crime. Le mode le plus inspiré de tous avec ses trois types de missions mais à la redondance vite lassante.


Ce dernier mode reste haut la main le plus intéressant pour son gros point fort, et surement l'un des seuls du jeu. La progression est en effet agrémentée de nombreuses scènes cartoons animées inspirées de la série de la fin des années 90. On y retrouve les doubleurs originaux, quelques sous-titres pour aider à la compréhension, et on prend son pied devant la qualité de l'animation et le caractère explosif des scènes d'actions montrées.
Cela reprend le fonctionnement de l'épisode Sega CD de The Adventures of Batman & Robin avec ses niveaux entrecoupées de séquences du même genre. Sauf que cela s'inspire de la qualité du jeu susnommée pour la partie gameplay tellement c'est pas un cadeau. Soyons clair, le jeu reste finissable de manière legit encore aujourd'hui (je l'ai terminé en normal en trois grosses heures) mais demande tout de même de s'accrocher pour la prise en main et pour certaines missions isolées dont la difficulté semble infranchissable. Exemple concret avec le niveau 3 et son premier boss qui m'a fait galérer comme un débutant.


On contrôle la plupart du temps la Batmobile et la moto de Batgirl le temps de quelques levels, cette dernière restant un poil plus souple tant la voiture de Batou fait plus figure de semi-remorque qu'autre chose. Prendre les virages à bonne vitesse tient de l'impossible, la bagnole se met à déraper au moindre coup de volant, y compris le plus léger, et la gestion des collisions tient de la mauvaise blague avec ses rebonds te faisant changer de direction quand t'as pas l'impression d'être une balle de ping-pong dans un match entre chinois aux Jeux Olympiques. Le pire, c'est que le Gotham City ici modélisé reste passablement vide mais dispose de quelques conducteurs du dimanche, certes peu nombreux mais ayant la sale habitude de se foutre juste là où il ne faut pas et de prendre les intersections de manière abrupte. Rageant.


Divers items sont récoltables, se limitant à des chronos pour du temps en rab, de la santé, de la recharge de boost et des munitions pour l'arme secondaire. Car les boss fights s'avèrent presque infaisable sans les gros missiles à tête chercheuse mais demandant tout de même à ce que la cible ne bifurque pas pour faire mouche. L'arme de base tire à l'infini mais ne fait pas grand chose en dégâts, et surtout demande d'être assez près et souvent dans la portée des tirs adverses. Il n'est pas rare de voir sa voiture détruite avant que l'ennemi ne passe l'arme à gauche.
Dans le genre emmerdant, les missions demandant de rejoindre un lieu donnée voit leur difficulté faire un bond avec les divers barrages routiers obligeant à faire parfois des détours monstrueux dans une map que tu ne connais pas bien avant les dernières niveaux. La flèche d'indication de direction en haut de l'écran en devient presque futile vu le temps que tu passes à prendre la direction opposée en croisant les doigts pour réussir à retrouver ton chemin à terme.


Et cet empilement de choix pas vraiment judicieux rend l'expérience de jeu rapidement chiante, peu fun voir énervante. Il n'y a guère que la carotte des séquences d'animations pour motiver le joueur à aller au bout de la campagne aussi vite bouclée qu'oubliée.

auty
3
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le 5 nov. 2016

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