3ème jeu terminé de l’année, bien évidemment, uniquement au niveau du scénario et je dois dire que celui-ci est très bon.

Synopsis :
Nous incarnons Jodie Holmes, une fille possédant des pouvoirs « surnaturels ».
Cette dernière est liée, depuis sa naissance, à une entité dont elle ne peut se séparer. D’autant plus, Jodie ne sait rien de cette entité, qui à la fois lui procure du mépris, de la peur, mais aussi une certaine sécurité et du réconfort.
Le jeu nous fait découvrir différents moment de la vie de Jodie.

Gameplay / Jouabilité : 5/10
Le jeu est du genre « Film intéractif ». Pour ceux/celles qui connaissent « Heavy Rain », vous allez savoir de quoi on parle. Pour les autres, ce genre de jeu est scénarisé à la manière d’un film (photographie, dialogue, scénario, etc.), et nous, joueurs, devons effectuer différentes actions (phases de QTE – choix cruciaux sur le dénouement de l’histoire) et des phases « d’explorations » pour pouvoir continuer « le film ».

Ce gameplay très intuitif à l’époque de son cadet (Heavy Rain) qui donnait tout de même une certaine « liberté » ; liberté que malheureusement, nous ne retrouvons pas sur cet opus, qui se veut un peu (trop ?) linéaire et dirigiste.
Vous allez vite constater qu’arriver à moitié du jeu, vous n’aurez pas effectué énormément d’actions - que se soit QTE ou phase « d’exploration » - au final, vous vous laisserez guider par l’histoire et appuyerez sur les différentes touches demandées de manière automatisée et que vous choisirez des réponses selon votre humeur du moment (ou votre état d’esprit en général).

Les cinématiques sont très nombreuses (normal pour un film interactif), mais malheureusement, les phases où le joueur intervient sont de loin, à contrario, peu abondantes.
De plus, certaines phases d’actions, que Quantic Dream aurait pu nous mettre à disposition, ne le font pas forcément, mais nous laisse, cependant, effectuer des tâches qui sont, à mon humble avis, pas importantes (cf. chapitre « Le Dîner »).
D’ailleurs, pour ceux qui ont joué à « Heavy Rain » où la difficulté était, selon moi, assez bien dosé, nous avons, à l’inverse, sur « Beyond :Two Souls » une difficulté inexistante – même en mettant le jeu en difficile.

En somme, ne vous attendez pas à un jeu ardu et nerveux, vous serez plus un spectateur et les heures de jeu que vous passerez, vous serez, au final, très passif. Cependant, ce jeu ne m’a pas ennuyé, j’avais toujours envie de connaître la suite et de découvrir le dénouement final.

Scénario : 9/10
Le gros point positif du jeu, même si cela va de soi. Le scénario est digne d’un film hollywoodien, la photographie, le dialogue, le suspens, tout y est et très bien dosé. Je ne vais pas m’étaler dessus afin d’éviter le spoil, mais j’ai eu un gros coup de cœur pour le chapitre « Sans abri » où l’immersion est totale. Par contre, si je devais donner un point négatif, qui ne l’est pas forcément, j’ai été un peu déconcerté que le jeu n’avance pas dans l’ordre chronologique, on passe d’un chapitre avec Jodie enfant, ensuite Jodie adulte et on revient sur Jodie adolescente. Je pense que c’était un choix voulu par Quantic Dream pour qu’on apprenne pas à pas, des capacités de Jodie et de l’histoire, mais l’immersion dans l’ensemble était du coup peut-être moins soutenue.

Graphisme : 8/10
Un autre gros point positif, tous les personnages du jeu sont en réalité de vrais acteurs (Jodie Holmes est joué par Ellen Page,…) qui en outre, le fait que se soit superbement joué, nous avons droit, grâce aux capteurs de mouvements et d’un travail titanesque à une qualité graphique louable, surtout dans les cinématiques.
Par contre, dans les phases où le joueur à la main, j’ai eu l’impression, par moment, de reconnaître quelques petits « bugs » graphiques ce n’est pas lisse à 100%..., et les mains des personnages sont un peu farfelues, on a presque l’impression qu’elles sont inertes.
Néanmoins, le faciès des personnages a un rendu fantastique et permette de partager les émotions des personnages comme si c’était réellement de vraies personnes.

Durée de vie : 8/10
Ne vous attendez pas à un jeu tel un RPG où il vous faudrait une 40aine d’heures pour le clore. Ici, en prenant votre temps et en suivant l’histoire comme bon vous semble – selon vos actions – vous pourrez voir le dénouement final au bout d’une dizaine d’heures. Ce qui est louable pour ce genre de jeu.
De plus, ajoutez une dizaine d’heures pour voir les différentes fins, reprendre certains chapitres de la manière opposée à celle que vous avez choisi et ainsi débloquer les différents trophées manquants.

Conclusion :
Quantic Dream nous livre un grand scénario mais pas forcément un grand jeu vidéo.
L’histoire, la mise en scène, les graphismes sont les plus grands atouts de cet opus, mais un progamer n’y trouvera pas un plaisir d’être autant passif sur un jeu.
Ce jeu se doit d’être pris d’une manière à vous laissez bercer par ce monde – qui est parfois étrange – à ces intrigues et son dénouement. Il ne faut pas le vivre de la même manière qu’on contrôle Kratos par exemple (God of War), vous devez le vivre à côté de Jodie, comme si vous étiez Aiden et que vous ne faites plus qu’un.

Note : 7/10

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le 29 janv. 2014

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Bruninho87

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