Concept effleuré

Il n'y a pas grand chose à retirer de Carrion d'autre que l'évidence du concept et la manière de se mouvoir de la Chose.

Le jeu est tellement timide dans ses mécaniques et son level design qu'on aurait peine à le qualifier de metroidvania même s'il en subsiste quelques éléments cachés derrière la linéarité du jeu et la vacuité de la plupart des pouvoirs à notre disposition.

Le jeu est très facile et hormis dans les dernier segments ou on peut enfin éprouver les quelques idées du jeu, la plupart du temps défoncer les ennemis est tellement simple que les options visibles s'offrant à nous par le level design et les possibilités de gameplay (la possession, la distraction...) ne servent pas à grand chose. On fond sur les ennemis, en attendant éventuellement qu'ils se soient retournés pour ceux avec un bouclier, en faisant plus ou moins n'importe quoi. Même pas besoin de comprendre véritablement le fonctionnement de la créature, tout est très automatique. De la même façon les énigmes et la progression sont globalement un jeu d'enfant dans les niveaux et les seules frustrations proviennent de la frontière, le hub du jeu, dans lequel on est régulièrement paumé tellement tout les couloirs se ressemblent.

Les quelques phases version "humain" sont tout aussi faciles, courtes et anecdotiques. On dirait qu'on les a foutu là pour rallonger un peu un jeu court sur patte de 3-4 heures. On aurait pu s'en servir pour présenter l'aspect lore du jeu, mais celui ci est totalement absent au final.

Je déconseille donc l'achat. Il reste "faisable" dans le Gamepass parce qu'au fond un minimum divertissant, une bonne ambiance sonore et visuelle et la créature bouge bien, le sentiment de puissance est satisfaisant. Mais ça ne fera clairement pas date.