Chat alors, commencerai-je une dépression ? Suite à une grippe carabinée avec sa mielleuse couche d’angine en dessert, le tout assaisonné d’actualités pessimistes sur la prochaine guerre mondiale, disons que… Chapristi ! Il faut que je change d’air… et quoi de mieux que le grand large, un jeu pas trop difficile avec une exploration me rappelant le bon temps d'Unicorn Overlord ? Bonjour Cat Quest III, voyons comment tu vas me redonner le sourire.
Découvrant cet univers par ce troisième opus, c’est avec étonnement que j’apprends que le projet du studio The Gentlebros serait de réaliser neuf jeux, chat alors ! Suite à un projet d’agrandissement de l'équipe, composée à la base d’uniquement cinq à six personnes, on peut dire qu’ils sont au tiers de leur quête. Peut-être finiront-ils à deux cents personnes, nous proposant le futur maître-étalon du RPG ?
Bon, et ce troisième opus des Quêtes de Chat, dans tout chat, chat donne quoi ? (Promis, j’arrête.) Tout d’abord, le style 2,5D avec ses couleurs chat-oyantes (oups), ses animations rigolotes et sa musique entraînante donne l’impression que le jeu te tend les bras avec le ronronnement de cet appel à l'aventure immédiat. Immédiat, car ici, pas de paramétrages à outrance, on a deux choix de difficulté, facile ou normal, trois slots de sauvegarde et c’est parti, mon kiki.
Cat Quest III nous embarque tout de suite dans son délire avec une histoire dont le pitch ne sert que de prétexte à l'exploration… de la Chavanne, des Charaïbes, des chats… bref, vous avez compris. Le jeu ne vous propose pas énormément de résistance avec une difficulté balisée par zones, avec un niveau recommandé à atteindre. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre là où vous n'êtes pas censé être, mais le jeu vous remettra sauvagement à votre place. À quoi bon faire un monde ouvert, alors ? Pour ce sentiment de liberté et cette quête d’aventure ! Même si l’on progresse plus ou moins sur des rails, chaque recoin de la carte réserve son lot de grottes, d'énigmes environnementales, de boss, de passages secrets et de coffres. Ces découvertes éveillent l'intérêt d’en trouver toujours plus, jusqu'à tomber dans la collectionnite, la faute à un inventaire répertoriant les catégories d’objets avec un nombre total à récupérer. Pas d'aléatoire ici, juste des trésors parfois bien cachés, d’autres bien défendus.
Les combats sont soignés et demandent régulièrement une légère anticipation. Vous pouvez vous battre sur terre comme en mer avec votre bateau, lui aussi customisable en équipement. Malheureusement, les batailles navales manquent de profondeur dans leur gameplay, et j’y ai pris beaucoup moins de plaisir qu’à pied. Sur terre, nous avons l’attaque, l’esquive et les pouvoirs (jusqu'à quatre). Le niveau de puissance augmente grâce à l'équipement d’objets de plus en plus nombreux au fil des niveaux, la dépense de ressources magiques pour améliorer les sorts et l’argent pour renforcer l'équipement. Rien de transcendant dans la progression, donc, mais il y a vraiment moyen de se faire un build en fonction des situations. Les équipements ont tous leur propre skin, et leurs caractéristiques sont cohérentes avec les boss que vous affrontez. Par exemple, si vous affrontez un boss qui lance des boules de glace et qui gèle, vous trouverez dans ce donjon des équipements aux effets bénéfiques contre la glace, avec en récompense une baguette gelant les ennemis. C’est en distillant ainsi son arsenal que le jeu nous invite à varier les approches tout en nous récompensant pour nos efforts. Grâce à cette gestion intelligente du loot, nous obtenons un système de combat et de progression plaisant. Cette formule fonctionne à merveille : il suffit de voir les statistiques des joueurs ayant obtenu tous les succès du jeu. Actuellement, 27,8 % des joueurs ont le trophée platine, et je compte bien en faire partie.
Ce jeu fait-il du bien ? Il vous coûte moins cher qu’une séance chez le psy, vous enrichira de nouveaux jeux de mots à faire cha-virer votre entourage, et votre femme vous regardera bizarrement en voyant votre sex-appeal couler au fond de la fosse des Mariannes… MAIS vous aurez le sourire, et ça, CHAPRISTI, ça n’a pas de prix !