Une extension (la seule à ce jour) pour Cyberbug 2077 est sortie en 2023 et a introduit un nouveau quartier entier dans la « Night City » tentaculaire des cyber-dégénérés. Ici, cependant, il s’agit surtout en l’occurrence d’un dépotoir à ciel ouvert encore plus miséreux, corrompu et décadent que les pires endroits de la ville principale !
L’ambiance reste bien évidemment captivante et fascinante avec une nouvelle trame qui se concentre sur de l’espionnage et des magouilles en tout genre… Et en plus de cela, nous avons droit à 10 nouveaux contrats qui sont quasiment autant de quêtes secondaires très intéressantes avec qui plus est un choix à faire quasi cornélien à la fin de chaque quête !
Cependant, la nouvelle « histoire » a les mêmes défauts (ou presque) que la quête principale de Cyberpunk 2077, à savoir de la prétention, des raccourcis qui laissent incrédule et des trous flagrants dans la narration, laquelle privilégie toujours le spectacle sur la cohérence de l’ensemble.
En outre, le ton général est encore plus sombre (et dépressif) que dans le jeu principal, car dans ce nouveau quartier, tout le monde est pourri jusqu’à l’os, calculateur, sinistre, aigri, triste, revanchard, haineux, cynique, sans morale, sans égards etc, etc… et quand ce n’est pas la vermine habituelle ou les gangs de criminels variés, ce sont les corpos qui sont en embuscade dans leur course au profit éhontée et méprisante…
Bref, c’est un panier de crabes permanent et ça se ressent aussi dans les deux nouvelles fins (avec une variante chacune), l’une plutôt spécifique à l’extension et l’autre qui se répercute sur la trame du jeu principal : elle propose une nouvelle issue au problème de « V »…
Mais cette fin qui ressemble à une « happy end » (ce serait bien la seule et unique puisque toutes les autres fins sont plus ou moins à chier) n’en est pas vraiment une… ça ressemble plutôt à un troll plus ou moins habilement camouflé par les développeurs de CDPR (en l’occurrence des Polonais dépressifs et nihilistes, noyés dans le spleen et imbibés de vodka).
Cette putain de fin donc (ou plutôt cet épilogue) dure longtemps et ne rate jamais une occasion de décevoir le joueur. Il s’échine à briser régulièrement tous les espoirs que vous auriez placés dans le destin de « V », tout le boulot accompli (pendant une centaine d’heures au bas mot), tous vos efforts pour survivre…
Cette fin n’est qu’une suite d’humiliations… du début à la fin, sans tenir compte le moins du monde de votre parcours et de vos choix, de vos ami(e)s et ainsi de suite… jusque dans le générique, ces trolls de dévelopeurs piétinent votre personnage jusqu’à ce qu’il n’en reste rien… la pire fin de toutes les fins (déjà nulles à chier !!).
Ainsi, la note finale s’en ressent sur ce « Phantom Liberty » pourtant magnifique (techniquement et artistiquement) mais qui tourne de temps en temps comme une patate en mode perf sur console soit dit en passant (mais c’est en progrès) . En 2023, j’étais particulièrement outré de cette fin insultante, sans compter des nombreux bugs qui étaient (encore) présents !
Deux ans après, le jeu est devenu très stable et les bugs ont presque disparu… oui, presque ! il faut par exemple parfois recharger une sauvegarde ici ou là pour que le cours des évènements se déclenche…!
C’est donc (comme dans le jeu principal) une extension qu’il convient de ne pas terminer… du moins, pour la quête principale de ce Phantom Liberty : vous ne seriez en effet que déçu et déprimé, floué et choqué… On aime néanmoins beaucoup les ‘contrats’ et deux missions de la quête principale (si on met de côté les trahisons régulières dont on est victime, bien entendu !).