The bed bugs bite :(

Je dois le reconnaître : la première fois que j'ai lancé Danganronpa je n'avais aucune idée de ce à quoi je devais m'attendre. On me l'avait présenté comme un mélange de Ace Attorney et de Battle Royal qui représentait la perle des visuals novels et des thrillers.
Autant le dire tout de suite, j'ai été déçu mais... Sans pour autant regretter d'y avoir jouer.

A mes yeux Danganronpa est les genre de jeu ayant une identité propre qu'il faut essayer sans pour autant avoir l'assurance d'y accrocher. Il sort du lot par sa bande son et ses graphismes, notamment son charadesign, très colorés et dynamiques qui contrastent avec les situations malsaines dans lesquelles il place ses personnages ainsi que son humour noir. Seuls certains aspects du scénarios que j'essayerais de développer plus tard m'ont empêchée de réellement accrocher à ce titre.

L'on incarne Makoto Naegi qui se pressente lui même comme un lycéen et un adolescent moyen. Il est également, à mes yeux, un protagoniste moyen. Il ne brille ni par son intelligence, ni par son charisme mais il n'en devient pas pour autant réellement désagréable à incarner. Il est juste... Moyen.
Makoto a été tiré au sort et à ainsi gagner le droit d'intégrer Hope's Peak, la plus prestigieuse école du pays, n'admettant en son sein que les meilleurs dans leur domaine, et ce quel que soit ce domaine. L'on se retrouve ainsi en présence de l'Ultimate Fashionista, l'Ultimate Programmer et ainsi de suite. Makoto se rend compte de l'ironie de son titre d' « Ultimate Lucky Studient » lorsqu'il se retrouve enfermer dans cette école avec comme seul moyen d'en sortir de tuer l'un de ses camarades sans être reconnu coupable de ce crime.

Le jeu se divise ainsi en deux phases : l'une où l'on est libre de circuler dans l’établissement, de nouer des liens avec nos camardes et de tomber nez à nez avec leur cadavre ensanglanté, l'autre où l'on mène un procès qui se conclue par la mort, généralement ironique à souhait, de l'auteur du meurtre.
Les twists, majoritairement présent au cours des premières phases de chaque chapitres sont généralement bien amenés et si il est assez facile de déterminer qui sont les coupable une fois les meurtres commis, j'ai à plusieurs reprises été surprises de l'identité des victimes.

Les personnages sont pour la majorité d'entre eux originaux et haut en couleur disposant chacun de traits de caractères particulièrement accentués. Leur niveau d'écriture est cependant très inégal. Certain d'entre eux sont des stéréotypes sur patte servant de comic relief difficilement supportables (bon dieu, Hiro, ta gueule) tandis que d'autre ont une profondeur inattendue (je pense à Byakuya notamment).

En réalité, ma grande déception par rapport à ce titre est de n'avoir pas réellement ressenti de tension tout au cours du jeu.
Cela commençait pourtant bien lorsque les étudiants découvraient leur condition et que le premier meurtre était commis mais la tension est très vite retombée, jusqu'à devenir inexistante dans la seconde partie du jeu. Rapidement les personnages commencent à sembler indifférents à ce qui leur arrive ainsi qu'à la mort de leurs compagnons, des révélations pourtant essentielles sont faites et cela ne semble les toucher que quelques instants.
A aucun moment la situation n'a vraiment dégénérée au point de m'effrayer ou de me faire stresser.
Je pense qu'une des raisons à cela est la présence de certains personnages dans le casting, un en particulier, qui semblent tout au cours de l'histoire maîtriser la situation presque mieux que les personnes en étant à l'origine. Pourquoi stresser si l'un de mes proches sait qui est l’auteur de tous les meurtres et a à peut être dix wagons d'avance sur moi quant à savoir qui est à l’origine de notre situation ? En raison, la mentalité de « Laisser faire Machin » m'a très vite envahie au point que je me sente relativement peu impliqué dans le déroulement de l'histoire.

J'ai néanmoins l'intention de jouer au second opus de la saga parce que... J'ai bien aimé l'identité graphique et sonore de ce jeu, son humour, certains de ses persos, le dynamisme des phases de procès, que j'aime toujours autant le concept à la Battle Royal, que c'était plus une expérience frustrante que désagréable et que je suis amoureuse de Monokuma.