Dernier DLC de Dark Souls 2, vu la qualité assez constante de ces deux prédécesseurs Crown of the Sunken King et Crown of the Old King, je m’attendais d’emblée à ce que Crown of the Ivory King soit à son tour une petite réussite sans grande surprise pour clôturer cette petite trilogie et Dark Souls 2 dans son ensemble. M’a t-il déçu ou bien fut-il meilleur que ce soit à quoi je m’attendais ? Voyons cela !


Dès les premiers instants la couleur est affichée, ça sera le blanc avec une thématique environnementale très majoritairement enneigée, même si on finit par renouer avec les flammes, comme pour Old King. C’est un peu dommage que ça ne se démarque pas trop de ce que l’on vient de voir dans la saga, mais en même temps c’est super réussi, avec un effet d’enneigement sur notre tenue très détaillé et soigné, et tout est pensé autour de cette neige. C’est désormais une immense zone qui nous est proposée en deux versions différentes selon le blizzard présent ou non.


C’est vraiment très bien pensé puisque non seulement ça en change un peu l’ambiance d’une version à une autre mais surtout ça se traduit par une difficulté supplémentaire dans la deuxième moitié de l’extension (plus d’ennemis, moins d’abris...) et un level-design déjà appréhendé à repenser autrement avec des passages et des raccourcis devenus accessibles au sein de la forteresse. Je n’y vois pas du tout un recyclage grâce à un autre niveau de lecture très pertinent. On est ici dans les hautes normes qualitatives des deux précédentes extensions et ça fait plaisir.


Les ennemis inédits sont plutôt sympas, avec quelques originalités par moment; assez variés et intéressants à affronter. Il y a toujours un peu de recyclage ici et là mais c’est majoritairement inédits, comme pour les autres extensions, pas de mauvaises surprises de ce côté-là. On retrouve le concept d’ennemis et surtout de boss invisibles repris de Dark Souls 1, ça reste anecdotique puisqu’en fait on peut lever cette invisibilité qui est plus un challenge facultatif, mais ce n’est pas une mauvaise idée du tout.


La mauvaise idée c’est toujours la même, la dernière zone facultative privée de feux et de raccourcis, pour la troisième fois de suite. Je ne vais pas me répéter en quoi c’est une erreur à mon sens mais je noterai tout de même que la zone en question est mieux travaillée esthétiquement et plus originale que ses équivalents, ce qui n’est pas négligeable du tout. Enfin, le boss de la zone est impressionnant et intéressant sans s’imposer comme l’un des meilleurs boss dont on est frustré de ne pas en venir à bout, donc Ivory King est le DLC qui s’en sort le mieux pour moi à ce niveau-là.


Quant au boss final de l’extension, originalité, charisme et technique sont mêlés : une grande réussite. Il est peut-être un peu trop facile par rapport aux autres mais ce n’est pas bien grave, c’est un excellent boss. Notre ami félin, qui est la base de tous les autres boss, est moins marquant mais il est tout de même assez réussi, notamment au niveau de son design et de son pattern alternant constamment entre attaques très rapides et très lentes, parfois dans le même combo pour une mémorisation assez complexe.


Plus riche en informations scénaristiques, Ivory King a le bon goût d’apporter des informations supplémentaires liées à l’histoire principale des Souls par une petite histoire émouvante, toujours aussi bien narrée par VaatiVidya. Ceci étant fait à la manière de Dark Souls 2 mais différemment, le roi influençant la reine plutôt que le contraire, je trouve ça très pertinent. Il n’y a rien de sensationnel là-dedans mais c’est de très bonne qualité je pense, en témoigne toute l’empathie que j’ai pu avoir pour ce couple royal à chaque interaction avec eux, et ça conclut assez bien cette trilogie.


Ivory King reprend la formule des DLC de Dark Souls 2 pour en présenter la meilleure application à mon sens dans son ensemble même s’il y a toujours les mêmes partis pris qui me dérangent. C’est une conclusion très logique qui ne m’a pas déçu et m’a même plutôt agréablement surpris sur certains aspects, raison pour laquelle je lui accorde un point de plus que les autres même si la qualité de l’ensemble est assez homogène, ce qui n’est pas un mal une seconde.

damon8671
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le 17 sept. 2018

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