Voici donc que s'ouvre le dernier chapitre d'une saga à part. La somme des précédents, l'essence d'une licence aussi puissante qu'épuisante. Le fait de venir à bout de cet épisode sonnera d'ailleurs pour certains comme une douce délivrance. Un enterrement de première classe qui ne manque ni de panache, ni de pleurs, une fois encore.
Nimbé de nostalgie, ce crépuscule des dieux fait montre d'une belle flamboyance. L'exploration se trouve remise à l'honneur et le challenge s'avère toujours aussi relevé (même pour un aventurier ayant survécu aux périls de Lordran et Drangleic) au sein d'un univers qui fascine tant par sa beauté que sa cruauté. Un baroud d'honneur au goût de cendres.
On regrettera pourtant que les références au premier opus jalonnent autant l'ascension de cet ultime Golgotha vidéoludique. Quitte à exploiter cette veine, autant le faire dans le lieu qui s'y prête le mieux, d'autant que le bestiaire ne manque pas d'inventivité. Las, on se consolera avec une bande son enfin aboutie ainsi que le sentiment d'avoir vécu une grande (et décidément bien douloureuse) épopée.