Rock-like envoutant!

Je ne suis pas friand du style Vampire Survivor. D’ailleurs, le genre qui porte le nom du jeu me déplaît très souvent. Il y a eu quelques rares exceptions, mais je vois fleurir chaque mois des jeux de ce type, et plus j’en découvre, plus je me dis qu’avec une base aussi pauvre, il sera difficile de ne pas finir par dégoûter le public.

C’est pourtant avec cette réflexion que j’ai voulu donner sa chance à l’accès anticipé de Deep Rock Galactic Survivor, car j’avais déjà bien aimé Deep Rock Galactic. Heureusement, dès le début, j’ai été accueilli par une ambiance et un ton qui m’avaient déjà séduit dans leur premier jeu. On nous plonge ici dans un mélange de bullet hell et d’auto-shooter, en y intégrant des mécaniques de minage qui apportent une dimension tactique très nouvelle.

En plus de devoir survivre, améliorer ses statistiques et récupérer de nombreux points d’expérience, le jeu nous invite à collecter des ressources pour la partie en cours, mais aussi à en amasser pour renforcer ses personnages entre les sessions. Cela crée une boucle de gameplay sur plusieurs niveaux, que j’ai trouvée non seulement engageante durant l’accès anticipé, mais dont j’ai eu du mal à décrocher une fois le jeu pleinement sorti.

Je crois d’ailleurs que c’est ça, la marque des bons jeux du type Vampire Survivor.

Ce sont des passe-temps dotés d’une boucle de gameplay très simple, presque comme un jeu que l’on lancerait dans une salle d’attente ou aux toilettes, à la manière du Snake. Sauf qu’ici, la gratification est immédiate grâce aux explosions visuelles, à l’avalanche d’effets et à la progression constante en points d’expérience. C’est lorsque l’on n’arrive plus à lâcher la manette et que les parties s’enchaînent sans effort que ce genre montre son véritable pouvoir.

Et même si je ne suis pas le public cible, les ajouts de gameplay de ce jeu précis sont sans doute ceux qui m’ont le plus tenu en haleine. Il y a de la stratégie en temps réel, du tir, du rogue-like, et le mélange fonctionne parfaitement.

Les graphismes et la direction artistique ne sont pas en reste. Je salue vraiment le travail des équipes graphiques, notamment sur les éclairages, les explosions et les effets de particules qui parsèment l’aventure. L’environnement destructible, généré de manière procédurale, donne envie d’explorer les grottes à l’infini et de jouer avec la géométrie du terrain.

À cela s’ajoutent un contenu, une progression et une rejouabilité impressionnante, avec de nombreuses classes de personnages, une grande variété d’armes et des modifications multiples qui permettent de créer des synergies infinies.

En plus de cette boucle de jeu déjà addictive, plusieurs modes viennent enrichir l’expérience et donnent envie d’y revenir encore et encore.

Je n’irai pas jusqu’à le placer parmi les meilleurs jeux sortis ces dernières années, puisque c’est typiquement un genre que je n’aime pas. Mais il a tout de même réussi l’exploit de me plaire et de me retenir plusieurs heures, au point de me faire oublier ses quelques défauts.

Parmi ces défauts, je note des ennemis et surtout des boss beaucoup trop résistants, qui deviennent de véritables sacs à PV et peuvent décourager à long terme. Le jeu maintient une pression constante, ce que j’ai personnellement adoré, mais je comprends que cela puisse déplaire. D’ailleurs, les amateurs du genre qui s’attendent à une montée en puissance continue risquent d’être mis à rude épreuve, car la prise en main est assez abrupte, surtout au début.

Il existe aussi quelques soucis techniques, notamment sur Steam Deck, où l’optimisation reste perfectible. Cela dit, j’y ai tout de même passé une quinzaine d’heures très agréables sans véritablement m’en plaindre. Comme quoi, c'est en prenant la base d'un genre de jeu que je n'aime pas que le studio a réussi à vaincre son plus grand défaut et je salue l'effort en vous invitant vivement à vous procurer cette version "survivor"!