Devil Summoner: Soul Hackers
7.6
Devil Summoner: Soul Hackers

Jeu de Atlus (1997Nintendo 3DS)

Et dire qu'on a eu Soul Hackers en boîte mais pas SMTIV...

[J'avais fait une intro quand j'avais écrit ce texte pour mon blog, mais elle n'est plus d'actualité donc tant pis, je la supprimer]

Pour en dire un peu plus sur le jeu, il s'agit du portage d'un jeu Saturn, qui faisait suite à Shin Megami Tensei: Devil Summoner, et qui sera suivi plus tard par les deux Raidou Kuzunoha (même série, mais pas suite directe). Là où le bas blesse, c'est que si Devil Summoner avait eu droit également à un portage sur PSP, celui-ci n'a jamais quitté le Japon (encore un ajout à la trop longue liste des RPG PSP qui ne nous sont jamais arrivés...), du coup, on a droit à sa suite, tant mieux, même si par moment dans le jeu, on se doute bien qu'il y a quelques références qu'on ne peut pas comprendre...

Si Persona, sorti sensiblement à la même période, était une variation des SMT dans un univers scolaire, ce Soul Hackers lui se passe dans un univers ultra-urbanisé, avec les machines au coeur de l'action. La preuve, le héros que l'on dirige est un hacker (d'où le titre, ET OUI !) qui fait partie des Spookies, un groupe de gentils hackers qui luttent contre la Argon Company, une compagnie au centre d'Amami, une ville nouvelle et high-tech où chacun peut se connecter à Internet, et notamment à Paradigm X, une ville virtuelle dans la ville. Forcément, Argon n'est pas aussi clean qu'elle le laisse croire et nos héros vont vite le découvrir (c'est bateau comme phrase, mais on va faire avec).

Sur l'histoire, je suis partagé. Si les personnages principaux sont bien développés, on ne peut pas vraiment en dire autant des antagonistes, qui n'ont malheureusement pas grande profondeur (à part un ou deux, la plupart disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés). On n'est plus proche des développements scénaristiques des jeux sur Super Nes que sur console 32 bits (je généralise). Autant dans la plupart des autres jeux de la série, on arrive à peu près à s'identifier au héros, mais là, mis à part son regard qu'on voit pendant les combats, c'est le néant total. Oui, on voit sa famille au début du jeu, oui, on lui demande une fois ou deux son avis, oui, évidemment on le voit dans l'intro, mais c'est tout. Dans Persona 1, on voyait quand on dirigeait le héros dans les lieux et on pouvait parler avec les autres perso, dans SMT3, en cas de discussion avec les démons, le héros s'approchait des ennemis pour leur parler et puis les questions que lui posaient les autres personnages avaient un impact direct sur la fin, là, rien, c'est très froid au niveau des interractions... Heureusement qu'il y a le duo Nemissa/Hitomi, deux personnages qui se retrouvent à partager le même corps pendant toute l'aventure. Bon, si les deux ont le même corps, la coupe de cheveux différe en fonction de celle qui prend la parole et ça n'a pas l'air de gêner grand monde.

Niveau durée de vie, j'ai bouclé le jeu en 30h. C'est rapide, surtout que la fin arrive vraiment sans prévenir. On traverse un très long donjon final... sans savoir qu'il s'agit du donjon de fin, c'est seulement en affrontant deux boss de suite qu'on comprend qu'on est arrivé au combat ultime. Après, on doit pouvoir le finir moins vite en jouant en normal, moi, j'ai opté pour le mode facile. Le jeu propose un certain nombre de hack (ça tombe bien, ça correspond à l'univers) qui permettent de faciliter la vie au joueur (analyse des ennemis avant de les affronter et autres joyeusetés) et que l'on peut modifier en cours de route. Tant mieux, j'avais commencé en normal, mais les démons frappent fort et c'est surtout la galère pour négocier avec.

Bon, si ça n'est pas son histoire, ça reste le système qui sauve le jeu. Maintenant, le jeu commençant à dater, il souffre un peu la concurrence avec les épisodes plus récents. A savoir que si on peut toujours négocier avec les démons pour les faire rejoindre nos rangs, une fois que ceux-ci arrivent, ils n'évoluent plus. Au moins, ça évite les questionnements du style "je monte mon Jack Frost de quelques levels pour qu'il obtienne un bufula ou je fusionne un Pyro Jack tout de suite ?", par contre, il y a quelques subtilités puisque chaque démon a un caractère, dumb, kind, sly, wild ou calm, chacun préférant utiliser des techniques différentes (frapper, magie d'attaque, magie de soin, etc...). Si on leur demande d'utiliser des techniques qu'ils aiment, leur fidelité augmente et inversement. Un démon infidèle risque alors de refuser de combattre. Ca a l'air compliqué sur le papier, mais en facile, avec un équipe bien rodée, ça passe généralement sans problème. Autre joyeuseté qui peut poser problème en début de partie, le jeu propose deux monnaies, les yens classiques qui servent dans les magasins, et les magnetites, la monnaie des démons, qui sert à plein de chose ! A savoir que pour invoquer des démons, il faut des magnetites, et que chaque pas que l'on fait avec un démon dans son équipe coûte également des magnetites. Il va sans dire que pour récupérer des démons dans le Compendium, c'est encore et toujours cette monnaie qui sert. Bon, un fois qu'on fait de l'xp, ça passe, mais au tout début du jeu, ça n'est pas toujours évident.

J'ai failli oublier de parler de l'ajout lié à la 3DS, à savoir Nemechi, la petite bestiole qui échangent les pièces que l'on récupère en faisant les 1000 pas par jour avec la console (ou quand on street-passe, mais vu qu'à Fréjus, personne ne semble avoir de 3DS, je n'ai jamais pu street-passer pendant ma partie...). On peut échanger chaque pièce contre 15 "D-souls", ces D-souls servant à deux choses, à faire évoluer son Nemechi, et plus il est grand, plus il permet d'acheter des démons que l'on ne trouve ni par fusion, ni par négociation.

Un petit mot sur l'OST, composée à 6 mains, Toshiko Tasaki, Shoji Meguro et Tsukasa Masuko et qui, malgré la présence du second, ne restera sans doute pas parmi mes préférées. On est beaucoup plus dans des thèmes d'ambiance, jouant sur le côté cyberpunk du titre avec des sonorités très marquées. Du coup, les mélodies passent plutôt en second plan, dommage, dommage...

En conclusion, ça n'est certainement pas le meilleur titre de la série. L'histoire et l'ambiance ont un charme rétro, mais quand on est habitué aux productions plus récentes, on ne peut s'empêcher de trouver que le jeu ne va pas au bout des choses. Maintenant, il lui reste toujours son système, ses démons et ses fusions qui donnent toujours envie de continuer le jeu, gagner un niveau, voir quels nouveaux démons on peut alors fusionner.
Kouryu
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le 14 nov. 2014

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