Je meurs de tout, sauf de faim.
Tout est dans le titre : dans Don't Starve, finalement, ce n'est pas la nourriture le plus préoccupant. Tout d'abord, resituons-nous : au début, nous incarnons Wilson, un scientifique projeté à la suite d'une expérience qui ressemble assez fort à un pacte avec un méchant, Maxwell, dans un monde où tout ou presque lui est hostile. Dès le premier jour, il faut faire face à quantité de menaces, la plus évidente étant celle de mourir de faim ; la seconde, tout aussi importante, étant celle de devenir fou. A partir de ce moment commence la quête pour les ressources qui nous permettront de nous vêtir d'un chapeau en poil de bison, construire un campement cosy et qui fournira de la nourriture en abondance pour passer l'hiver, en attendant de trouver la porte qui marque le début véritable de l'aventure.
Rien n'est expliqué : c'est donc au joueur de tout comprendre par lui-même au fil de ses expériences et de ses parties (avec un coup de pouce de la part du wiki si vous n'avez pas la patience d'attendre, quand même). Il est donc assez fréquent de faire une erreur qui peut sembler bénigne au départ, mais entraîne une succession d'événements malheureux qui conduisent à la mort du personnage, ce qui est d'autant plus frustrant que celle-ci est définitive dans la plupart des cas et entraîne l'effacement de votre sauvegarde. Donc si vous arrivez à survivre à deux hivers, mais que vous mourez bêtement en voulant récupérer de la soie d'araignée ou en oubliant de faire un feu alors que la nuit tombe, tant pis pour vous.
C'est là, pourtant, que le point fort de Don't Starve réside : lorsqu'on s'y met, on a envie d'aller toujours plus loin, de voir combien de jours on peut tenir jusqu'à la petite erreur qui entraînera une succession d'événements catastrophiques.
L'un des autres points forts du jeu est qu'il est fait pour être moddé, donc si vous avez envie de trouver un personnage OP/des inventions OP/des améliorations OP/des petits trucs qui vous faciliteront un peu la vie, libre à vous de chercher sur le Workshop, il y en a à foison. On comptera parmi les plus utile des mods qui permettent de porter un vêtement et un sac à dos à la fois. C'est sûr, c'est moins hardcore que sans le mod, mais bon : grâce à cela, on peut se faire l'expérience de jeu que l'on veut.
Bien sûr, ce n'est pas parfait. Si on n'a pas de chance lors de la génération du monde, la recherche de certaines ressources peut rapidement devenir un enfer. Certains apprécieront ce challenge, d'autres moins. Rechercher des ressources (se balader-cliquer-ramasser) peut devenir répétitif si on attend autre chose. Mourir à répétition peut être extrêmement frustrant. Les graphismes plairont ou non. Don't Starve, c'est un peu du tout ou rien : on adhère ou on n'adhère pas. Ce n'est peut-être pas le jeu de l'année, mais il saura tenir en haleine les joueurs qui accrocheront.