Suite de Fable 2, Fable 3 peut en être considéré comme un gros add-on tant les deux jeux se ressemblent. Mais comme le dit l'adage, ils s'assemblent. En effet, une certain nombre des défauts de Fable 2 ont été supprimés en particulier les trop nombreux bugs rendant le jeu parfois infernal. L'un d'entre eux par exemple remettait à zéro l'argent collecté, il ne restait plus qu'à se lancer courageusement dans la coupe de bois pour retrouver après beaucoup d'effort son or. Quand on connaît l'importance de l'argent dans la dernière partie du jeu, un tel bug l'aurait rendu impossible.
Autre progrès, l'interface pénible et fastidieuse dans le 2, nettement plus pratique dans le 3, elle est d'ailleurs présentée de manière ludique par une petite salle de laquelle on choisit la pièce où nous rendre: une dédiée aux armes et aux sorts, une dédiée aux vêtements et aux coiffures et maquillage etc...

Au niveau technique, le jeu est beau en particulier les décors et les effets de lumières (coucher de soleil, fumées dans le quartier industriel...), les personnages sont quelconque malgré un côté attachant, un effort aurait pu être fait sur leur modélisation. Le framerate oscille régulièrement mais le jeu est toujours très jouable, aucun problème constaté lors des combats. Ses phases sont par contre les plus ratées du jeu tant elles ne présentent aucun intérêt. Beaucoup trop faciles, répétitifs et fréquents, les combats soufrent d'un ennui conséquent. Seul amusement, l'essai des combinaisons de sorts. C'est un peu maigre, d'autant qu'ils ne présentent aucune difficulté, il n'y a en effet plus de jauge de vie ni de mana. On peut donc enchaîner les sorts les uns à la suite des autres sans problème, nos camarades ne sont d'ailleurs pas affectés et si jamais notre personnage entend son cœur taper trop fort dans la poitrine, signe qu'il est proche de la défaite (mais pas de la mort, il n'y a pas de game over), on peut tranquillement boire un verre de jus de fruit, manger une tranche de rôti voire boire une potion, les ennemis ne sont absolument pas contrariants. Une fois remis sur pied, c'est reparti comme en 40 et si jamais on est vaincu, une misérable pénalité d'expérience nous est infligée. Bref, pas de quoi fouetter un chat. En parlant d'animaux, le chien est de retour. Sa présence est essentiellement cosmétique, mais j'avoue avoir un faible donc j'apprécie énormément la présence du compagnon canin. On peut d'ailleurs en modifier la race, setter, boxer ou colley, sympathique.

Passons maintenant aux aspects réussis du jeu. Outre les décors somptueux qui nous font voyager des monts enneigés, lac, désert, villes, le quartier industriel est d'ailleurs très réussi avec une belle ambiance à la Dickens, dommage que plus de quêtes secondaires creusant cet aspect n'aient pas été incluses. Les interactions avec les personnages sont certes assez sommaires mais très sympathiques. Globalement, on a deux possibilités lier une amitié voire une relation amoureuse ou se faire odieusement détester. L'interface ayant été revue, les choix sont plus pratiques à faire. On retrouve également les métiers de Fable 2, malheureusement il manque mon préféré, servir des pintes au bistrot. Restent la confection de tartes, le luth et les forges.
Enfin le gros point fort de Fable 3 est sa structure en deux parties, la première couvre les 2/3 du jeu environ et est un fac-similé de celle de Fable 2. Ne pas avoir joué à ce jeu n'est donc absolument pas grave puisque on peut connaître par le biais de cette partie l'expérience de jeu du précédent titre. La quête est néanmoins mieux ficelée et se retrouver leader d'une révolution est très plaisant.
La deuxième partie est la principale nouveauté du titre et est non seulement réussie mais aussi sympathique à jouer. Devenu roi, notre héros prend des décisions qui affectent son royaume. On retrouve dans cette partie les choix à orientation propres à la série. On peut par exemple tenir les engagements pris dans la première partie du jeu ou au contraire envoyer paître les pauvres hères venus à l'audience.

Bref, un jeu de très bonne qualité pour ceux qui ont déjà été sous le charme d'un des titres de la série même si son incroyable facilité et sa ressemblance avec le deux peuvent tout à fait rebuter.

raisin_ver
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le 31 mai 2011

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