Final Fantasy IV
7.3
Final Fantasy IV

Jeu de Square Enix, DotEmu et Matrix Software (2007Nintendo DS)

Très très grosse critique de ce FF4 remake, mais en même temps, j'avais envie parce que c'est ptet la dernière fois que j'ai la patience de finir un jeu aussi frustrant.



Mon rapport aux Final Fantasy



Finir Final Fantasy IV c'est un peu finir un challenge commencé il y a 20 ans lorsque j'avais fait sur émulateur FF5 et FF6. A l'époque, ils n'étaient pas disponible en France et avaient été traduits par des teams d'amateurs. J'ai un souvenir assez émus de ceux jeux, parce que j'avais l'impression, à l'époque, de faire partie d'un groupe d'élus qui avaient eu accès au saint Graal. En reparlant avec des gens, mes souvenirs ne sont pas amplifiés par la nostalgie : ces jeux étaient effectivement très bons.


Quelques années plus tard, je m'étais lancé dans la quête de finir les "vieux FF" en tentant de finir Final Fantas y 1er du nom sur NES en émulateur (en écoutant la B.O. du Seigneur des Anneaux, dont le deuxième épisode venait de sortir au cinéma.) J'ai vaguement jeté l'éponge au bout d'une dizaine d'heures, le jeu demandant de faire un farming de fou pour avancer. C'était vraiment très répétitif.


J'ai trouvé mon contentement à l'été 2006 avec le remake de FF1 et FF2 sur GBA, lancé lui aussi sur un émulateur. J'avais adoré ces deux versions qui rendait en plus d'être beau, le jeu jouable, même si on sentait qu'ils n'avaient pas vraiment trouvés la formule. A partir de là, je me suis perdu, commençant à me dire "hé, si j'ai fait les vieux FF, autant faire les vieux Dragon Quest, les vieux Ultima, les vieux Zelda" et d'enquiller un grand nombre de RPG.


Il faudra donc attendre 2014 pour que je m'attèle au remake de FF3 sur Nintendo DS qu'un copain m'avait passé. Il s'agissait à l'époque d'une de mes premières critiques de jeux vidéos sur Sens Critique, et j'ai vraiment assez peu goûté ce Final Fantasy : poussif, demandant un leveling de forcené (ce que les remakes sont censés éviter) et enquillant les clichés des FF sans m'enthousiasmer plus que ça. J'en garde un souvenir assez moyen


Du coup, voilà, j'ai acheté le remake de FF4 il y a quatre ans dans un vide grenier et je le gardais de côté. Et puis ce printemps j'avais fini quelques jeux et j'ai décidé de m'y mettre : "histoire de finir la saga."


Et les FF après le 6 ? Bah, j'ai tenté plusieurs fois de finir le 9 mais à chaque fois je l'ai mis de côté pour des raisons diverses me demandant de laisser tomber ma sauvegarde. Dommage, je le trouve chouette en plus. Le VII m'a toujours tenté, j'ai fait "j'attends le remake et je le fais" et maintenant... bah, j'attends que le remake baisse de prix.



Le FF des capacités spéciales :



Et bah, c'est un plutôt bon RPG. Alors, le remake accuse son age (putain, 14 ans !!) : c'était l'époque où il fallait que tout soit en 3D et au final, ça n'ajoute rien de plus transcendant à des personnages qui auraient très bien pu être en 2D (version 16 bit)


L'histoire suit une voix toute tracée qui déjà à l'époque était déjà connue : on explore un bout de la carte, on est assez limité mais on trouve des objets pour explorer (bateau, chocobo) on a accès à un petit avion puis à un bateau volant (grâce à un mec appelé Cid.) A la différence ici, qu'on va continuer en explorant les sous-sols, puis finir par explorer la lune.


Comme dans le II, les personnages vont et viennent dans l'équipe au cours des péripéties. Voire même revenir par moment (je n'étais pas mort en fait) et au final, un seul d'entre eux est vraiment mort à la fin de l'aventure. Mais on sent qu'après un FF3 où l'histoire était assez évasive, l'équipe de Final Fantasy offre une formule qui fera son succès : des personnages bien définis s'encrant dans une histoire construite pour qu'il puisse y jouer sa partition. Chaque personnage a son background mais aussi des commandes bien définies que seul lui peut faire (dont certaines que l'on retrouvera dans les futurs FF.) Si certaines sont communes (taper – faire de la magie blanche – faire de la magie noire) d'autres sont uniques (sauter – prier – méditer – invoquer) ce qui fait nous attacher : changer un personnage, c'est changer une partie du gameplay et apprendre à jouer autrement. (FF6 poussera l'idée assez loin.)


Le jeu nous propose une progression calquée sur les capacités de nos personnages. Au lieu de rester sur la piste habituelle de la formation d'une équipe de type "attaque – truc random – magie noire - magie blanche" le jeu va switcher les circonstances poussant le joueur sur d'autres formations : sur une portion de l'histoire on se retrouve sur une équipe principalement composée de guérisseurs, très mauvais à la bagarre mais très bons en soin (mais par chance les ennemis qu'on va croiser à ce moment là sont des zombies meurent si on les soigne) dans une autre partie on va devoir compter sur un personnage qui donne des coups puissants mais qui est lent, ou bien se retrouver dans une caverne où l'on ne peut pas utiliser les objets en fer, ce qui va obliger le personnage principal à enlever son épée et à compter sur la magie des personnages secondaires et sur l'onglet "défendre" (que les joueurs utilisaient assez peu.)


Est-ce parce que le FF3 était pire ? Était-ce parce que j'avais tenté les premières moutures du FF1 et FF2 sur NES, mais pas eu l'impression de faire du "leveling de forcené." Peut-être que d'avoir espacé mes sessions de jeu sur un an m'a donné moins aussi cette impression, mais je trouve qu'il y a suffisamment de renouvellement de gameplay pour qu'on ne s'y ennuie pas.


La barre d' Active Time Battle rajoute du challenge au jeu : un personnage rapide va être un personnage qui pourra jouer bien plus vite, et il faut prendre ses décisions vite au risque de se prendre des couts supplémentaires dans la figure. C'est l'invention intéressante qui va dynamiser la licence. Au point que j'ai galéré contre un boss (Golbez forme 1) en milieu de jeu qui me tuait mes personnages sans arrêt. Au bout du 7eme essai j'ai compris qu'il fallait utiliser "lenteur" sur lui et permettre à mes personnages d'avoir assez de temps pour riposter à ses attaques. (Qui sera une tactique vitale pour le reste du jeu d'ailleurs.)


C'est aussi le FF qui a introduit le fameux système des invocations. Parce que les sorts, c'était pas assez bourrin, votre mage peut invoquer un dieu (Eidolon) pour envoyer une SUPER MAGIE sur la gueule des adversaires. Mais pour cela il faut le trouver et le battre, à la manière d'une épée trouvée après un combat de boss et équipant un personnage. Cela rajoute aussi au gameplay : en plus des magies qu'on débloque en évoluant, on a des magies qu'on peut trouver (un peu comme dans le premier.) Et se battre pour débloquer Bahamut, bah ça nous fait éprouver une certaine satisfaction lorsqu'on le lance.


Par contre, ils ont compris que ça serait trop facile et c'est l'un des rares jeux que je connaisse où il faut vraiment faire gaffe à son niveau de magie parce que les ethers (potions de magies) sont super rares dans la première partie du jeu et ultra-chere dans la seconde partie du jeu.



Santa Barbara Fantasy :



Au niveau de l'histoire, FF4 suit un déroulé qui s'il reste sympathique, fut loin de m'étonner tant il m'a rappelé un peu la structure des anciens opus, et celles des opus suivants. Comme souvent, on se retrouve avec l'histoire de 4 cristaux qu'il faut protéger/trouver qui sont la contrepartie de cristaux se trouvant ailleurs (ici sous terre, dans une autre dimension dans FF5.) Et il possède ce cliché très énervant qui fait que les personnages ont toujours une seconde de retard sur les méchants quand ils ne font pas les actions pour lui, perdant quasi automatiquement les cristaux qu'ils sont censés protéger. Mais c'est l'un des premiers à avoir un personnage principal qui a une évolution, voire même ici carrément une rédemption (et cela s'exprime à travers le gameplay.)


Je pense que ce scénario serait bien mieux passé si j'avais fait le jeu bien plus tôt dans ma vie, mais en 2021, après des années de RPG dans les pattes, j'ai un peu levé les yeux au ciel, notamment devant les dialogues qui sont systématiquement clichés. Sans parler des révélations risibles à base de "le méchant est en vérité ton frère" (désolé pour le spoil qui n'est pas si important.) Difficile de s'attacher à des personnages un peu con, sans parler de cette scène à la fin où les héros demandent aux femmes de quitter le groupe parce que "ça devient dangereux pour elles" (sachant que dans le lot, il y a la mage blanche qui peut guérir le groupe et la mage noire qui peut INVOQUER un fucking BAHAMUT) tout ça pour qu'elle reviennent dans la scène d'après (merci de la perte de temps.) Mais bon, ça en fait quand même un scénario attachant qui m'a donné envie de progresser, à la différence de FF3 où je me demandais vraiment pourquoi je continuais.



Pourquoi ai-je fait le remake DS ?



Je pensais que le fait de l'avoir fait en version "remake DS" me permettrait de tomber sur un jeu plus facile et moins punitif. Et au début, ça avait l'air d'être effectivement ça , il y a quelques ajouts : une petite bulle nous rappelle notre quête,une carte dans le bas de l'écran (et des bonus si on a tout exploré) et il y a un option "optimiser" pour savoir à quel moment on a le meilleur matos pour nos personnages au lieu de tout essayer ou de s'embêter à regarder les stats. On a aussi des flèches qui peuvent être utilisées de manière infinie ce qui aide beaucoup à faire de notre mage blanc l'un des personnage les plus pété du jeu.


On a aussi des fonctionnalités qu'on peut apprendre et rajouter à certains personnages, qui sont certes chouettes, mais j'ai pas compris l'intérêt de celles que j'avais trouvée et celles qui étaient VRAIMENT utiles pour la fin du jeu ne sont accessibles que via des quêtes secondaires dont j'ai appris l'existence qu'à la toute fin (quand certaines ne m'étaient carrément pas déjà fermées par mon avancement.)


... et puis en lisant des articles (après avoir fini le jeu) j'ai appris que la version DS était plus dure que la version SNES et qu'ils avaient buffer un peu les boss. Voire même que c'était l'un des FF les plus dur à faire. Super... moins qui ne voulait pas me prendre la tête me voila sur Dark Souls.


Le jeu propose aussi de créer nous même notre propre invocation en boostant un personnage inventé via des mini-jeux un peu nul. On sent que les développeurs voulaient rajouter une fonctionnalité pouvant se jouer au stylet, histoire de justifier que le jeu soit sur DS, mais c'est pas ouf. Ha, et est-ce que quelqu'un sait si les danseuses bizarres qu'on trouve à chaque village sont un ajout ou étaient dans la version originale ?



Une évolution compliquée



Malgré sa qualité, j'avoue qu'il m'a fallut quasiment un an à le finir, mais la première fois, c'est limite indépendant de ma volonté : j'étais bien parti pour le faire au mois d'Avril 2021, j'étais à une dizaine d'heure de jeux... et puis je me suis pété le bras. Et pour jouer à la DS, c'était bien moins pratique, et j'ai du me rabattre sur du jeu PC.


J'ai recommencé une seconde fois à l'été 2021, je suis allé jusqu'au niveau des souterrains et j'ai fini par arrêter pour une raison inconnue. Je crois que je me suis dit qu'il fallait que je me concentre sur d'autres jeux que j'avais commencé. Et enfin je m'y suis remis début 2022, je l'ai fait avec les soluces parce que j'avais du mal à savoir où j'en étais. Je me suis alors aperçu qu'elles indiquaient qu'il valait mieux que mes personnages soient au niveau 40 pour faire telle ou telle grotte : ils étaient niveau 60 !! Je pense que le fait de reprendre le jeu, de devoir me réhabituer trois fois à son gameplay m'a poussé à faire du leveling sans que je le sache. (Ce que je disais plus haut.)



L'enfer du dernier donjon :



La fin du jeu est extrêmement reloue et j'espère que c'est la dernière fois que je joue à un FF sur autre chose qu'un émulateur, parce que ça m'a fait raler. J'avais le souvenir du dernier palais de FF III qui était interminable et c'est un peu la même chose dans une moindre mesure (en relisant ma critique de FF3 je m'aperçois que le palais final de FF3 était bien pire) : ce sont des dédales à travers les sous-sols de la lune avec des mobs hyper bourrins. Le pire étant qu'on y trouve des coffres comportant les meilleures armes du jeu, mais celles-ci sont gardés par des mini-boss assez coriace et qu'il n'y a que DEUX points de sauvegarde à l'intérieur d'un palais composés de bien une dizaine de niveaux


Ayant peur de perdre mes personnages à mi-chemin (ce qui signifierait revenir à zero) j'ai enquillé les expéditions : entrer à l'intérieur, faire un ou deux étages puis remonter pour sauvegarder. Ce qui a globalement marché (les expéditions où j'ai fini par mourir étant assez rare, même si c'est arrivé une ou deux fois à mon grand désarroi) ce fut long mais satisfaisant. J'ai bien passé une dizaine d'heure dans ce donjon à descendre progressivement et à tenter de battre certains sous-boss (parmis les plus durs du jeu) afin de récupérer le meilleur stuff et de faire un max d'XP


Du coup, je me suis dit "hé, mais du coup, pour le dernier boss, avec TOUT LE STUFF que j'ai, et des personnages boosté à fond, ça va être finger-in-the-nose." Absolument pas, parce que Zeromus est une grosse saloperie bien rapide, qui peut dégommer les 4/5e de tes personnages en une seule attaque et finir le personnage deux coup après (selon l'aléatoire de ses techniques qu'il balance.) C'est non seulement super frustrant (parce qu'on a acquérri tout un tas de techniques, de sorts, d'objets à balancer dans sa tronche et on a pas le temps de tout utiliser que nos persos sont déjà mort et qu'il ne reste plus que le personnage principal avec son épée) mais en plus lorsqu'il vous tue vous revenez au point de sauvegarde situé à mi-chemin et vous vous tapez bien 5 niveaux avec les mobs les plus puissants qui vous attaquent en aléatoire. (Certains étaient même considérés comme des boss deux donjons auparavant.)


J'ai regardé ma montre : à chaque fois que je voulais me dire "ok, je me fait le boss final" j'avais 30 minutes de donjon à parcourir et de cinématiques en partie inskippables avant de me taper un boss sur lequel je ne passais parfois pas plus de 5 minutes. C'était tellement frustrant que j'ai hésité à laisser tomber et me dire "tant pis, je mate la fin sur internet." Mais je n'ai pas sauté le pas parce que j'avais quand même envie de ne pas avoir parcouru tout ce chemin pour rien (non seulement sur ce jeu, mais en regarde de tous les FF que j'ai fait avant.) Et puis, c'était ptet le dernier jeu DS voire 3DS que je ferais avant un bon moment.


J'ai fini par le vaincre au troisième essai, en tapant avec tout mes personnages, puis en utilisant que deux personnages (un pour taper, un pour guérir) puis un seul avec un max d'elixir. C'est tout de même franchement frustrant de se dire que le boss se résume à ça et je ne garderais pas un très bon souvenir de lui.



Classement des FF :



Maintenant que j'ai fini, je peux faire un classement de mes FF préféré du 1er au 6eme.


6eme : FF3. Long, pas très intéressant.


5eme : FF2 : Ça tâtonnait pour rechercher la formule, mais du coup, on se retrouve avec un système très bizarre basé sur le farming. Et pour le coup, des personnages définis.


4eme FF1 : La bizarrerie originelle avec cette équipe que tu constitue toi même. La fin est étonnante.


3eme FF 4 : Malgré tout ce que j'ai dit sur le remake, le jeu a ses qualités et offre une formule enfin neuve.


2eme FF 5 : Une petite aventure sympathique avec des personnages attachants.


1er FF6 : S'il est culte, ça n'est pas pour rien : scénario intéressant, gameplay dingue, personnages fou, etc...


Jeu fait en 50 heures... selon la 3DS, mais en vrai, il m'a fallut beaucoup... beaucoup plus de temps. (How long to beat m'avait dit 35h maximum... ce sont des menteurs.)

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le 20 févr. 2022

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Mad Dog

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