Final Fantasy IX
8.3
Final Fantasy IX

Jeu de SquareSoft et Hiroyuki Itō (2000PlayStation)

À force d'écouter les musiques de ce FF IX dans Curtain Call et ayant envie de poursuivre ma découverte de JRPG cultes après avoir fait les FF VI et VII entre autres, me voilà parti kidnapper une princesse dans son château et vivre une grande aventure avec une joyeuse bande d'amis pour voir si ce FF est à la hauteur de sa réputation. Histoire que ce soit plus agréable pour vous je vous propose cette petite musique pendant la lecture de ma critique : https://www.youtube.com/watch?v=KKAoSY5bhSw



GAMEPLAY



Le système de combat est on ne peut plus classique, on attaque, on lance un sort, on déclenche une compétence, on consomme un objet... et c'est pas plus mal comme ça parce que ça s'avère efficace. Les différentes classes sont pré-déterminées et il faut attendre la moitié du jeu avant de pouvoir choisir ses combattants parmi ceux qui sont proposés. La progression repose sur le fait d'apprendre les compétences passives / actives par les équipements portés, ce qui apporte un petit côté addictif en plus de gonfler les stats des persos en faisant du level up, ça manque un peu d'originalité et de liberté comparé à un système de matérias mais ça reste efficace.


Le système de transes peut faire la différence dans un combat mais son déclenchement se fait parfois en dépit du bon sens à la fin d'un combat contre un ennemi basique ou alors précieusement contre un boss, ça aurait pu être mieux géré. Il n'y a pas pas énormément de mini-jeux comparé à un Final Fantasy VII mais franchement c'est pas un soucis, un JRPG c'est pas un party-game, il y a assez de mini-jeux comme ça et rien que le jeu de cartes et les chocobos font l'affaire en ce qui me concerne.



GRAPHISMES



Les personnages en 3D dans des décors en images pré-calculées, il faut reconnaître que ce n'est pas le style graphique le mieux vieillissant qui soit mais le chara-design original et soigné de certains persos comme Djidane, Freeya, Bibi... combiné à des décors absolument sublimes et variés compensent sans soucis, d'autant qu'on peut en redécouvrir sous un angle différent par moment. Les effets de particule lors des combats avec les brasiers, les coup de tonnerre, les tsunamis... pour de la 3D sur PS1 ça pète bien comme il faut.


La world map est quand à elle d'une qualité visuelle médiocre en dehors de ses aurores et crépuscules, il faut le reconnaître mais aussi l'accepter parce que ça c'est normal. Final Fantasy IX accuse quand même son âge globalement sur le plan visuel mais pas tant que ça, la PS1 est très bien exploité, il suffit de comparer à d'autres jeux du même genre sur la même console pour s'en convaincre. En revanche, l'énorme point fort qui lui n'a pas pris une ride ce sont les cinématiques en images de synthèse nombreuses et splendides avec une mise en scène grandiloquente par moment quand les chimères se déchaînent, même dans 20 ans ça en mettra toujours plein les yeux.



SCENARIO



L'intro théâtrale est assez originale pour une intro mais elle m'a tout de suite intrigué et fait rentrer dans l'histoire. Les personnages principaux sont très stéréotypés mais ça ne les empêche pas surtout d'être attachants, amusants et variés, même quand ça peut vite paraître niais je ressentais de l’empathie pour eux. Les dialogues burlesques marchent bien la plupart du temps, je me suis même surpris à bien rire à plusieurs reprises même si ce ne sont rien de plus que des gags limite enfantins, ils font sourire. Le scénario est très simple à suivre la plupart du temps, il y a qu'à la fin qu'il devient un peu prise de tête, pas totalement manichéen avec des antagonistes qui deviennent des alliés et il prend place dans un univers héroic-fantasy très justement bien rendu, c'est ni trop sérieux, ni trop décomplexé.


Le principal antagoniste Kuja superbement mis en scène à la fin du CD 1 est d'abord mystérieux quand à ses motivations et super classe au dos de son dragon argenté, pour enfin se révéler comme un mégalomane qui préfère tout détruire s'il ne peut pas tout contrôler, posant la question rhétorique « un monde peut-il avoir de la valeur sans moi ? ». ça en fait un antagoniste là encore classique mais efficace qui justifie notre héroïsme et ce genre de beau discours : « tant que le désir de vivre existe, le désir de destruction est impardonnable. » L'OST vient sublimer tout ça magnifiquement bien, la musique que vous entendez n'en étant qu'un petit aperçu.



CONCLUSION



Si je devais résumer mon expérience de jeu sur Final Fantasy IX, je dirais que c'est une belle aventure plaisante à vivre dans un univers mêlant émotions et humour, laissant de beaux souvenirs derrière lui. Ça en fait un excellent JRPG mais aussi classique, d'où le titre de la critique : classique par excellence.

Créée

le 11 nov. 2014

Critique lue 490 fois

8 j'aime

3 commentaires

damon8671

Écrit par

Critique lue 490 fois

8
3

D'autres avis sur Final Fantasy IX

Final Fantasy IX
moumoute
10

Dernier acte final.

J'ai 12 ans. Je ressors de l'aventure OOT et essaie d'appréhender l'expérience comme je le peux. Je lance deux-trois jeux, sans conviction. J'apprécie Rayman, MGS. FFVII peine à me convaincre...

le 21 sept. 2011

69 j'aime

28

Final Fantasy IX
Red13
9

Un Final Fantasy rayonnant, le chant du cygne sur PSOne

Après un Final Fantasy VII révélateur et un Final Fantasy VIII parfois plus proche de la démo technique que de la saga de RPG de Squaresoft, l'opus n° 9 pointa son nez sur notre PlayStation le 16...

le 20 mars 2013

50 j'aime

22

Final Fantasy IX
Neostead
10

Ma pierre précieuse

Il y a de cela dix ans que je lançais ma première partie de Final Fantasy IX, bien loin de penser que ce jeu perturberai mon approche vidéo-ludique du genre idéal. Pourtant au départ, j’étais un peu...

le 1 mars 2013

42 j'aime

3

Du même critique

Mass Effect
damon8671
8

Un début certes imparfait mais à l'univers incroyablement prometteur

Après le formidable succès de KOTOR dont il fut game-director, Casey Hudson veut repartir dans l’espace et répéter les grandes qualités des meilleures productions Bioware déjà existantes mais en...

le 24 août 2013

35 j'aime

11

The Thing
damon8671
9

Matters of trust

Premier film de la trilogie de l’Apocalypse de John Carpenter, série de films d’horreur dans lesquels un mal absolu semble rapprocher l’humanité d’un apocalypse inéluctable, The Thing est l’un des...

le 28 oct. 2023

25 j'aime

3

Super Mario Sunshine
damon8671
8

Ambiance prononcée, gameplay riche et original & réalisation bien vieillissante

J'ai joué à tous les Mario 3D (parce que je les distingue véritablement des Mario 2D) et Super Mario Sunshine est mon préféré parmi ceux-ci, ce qui n'est quand même pas rien vu l'excellence de la...

le 22 oct. 2013

23 j'aime

7