Rien de moins que l'apogée du trio fondateur Hironobu Sakaguchi/Yoshitaka Amano/Nobuo Uematsu, avant que le trio ne se disloque sur FF VII et VIII, pour se réunir une ultime fois sur le très beau FInal Fantasy IX (on reviendra plus tard sur les autres =)).
Final Fantasy VI, c'est un groupe de personnages charismatiques (merci, monsieur Amano) et réalistes, chacun avec sa raison de combattre, mais qui se rejoignent tous face à un ennemi commun : l'Empire.
C'est aussi un ennemi au charisme de fou et à la psychologie sadique et tordue comme j'en ai rarement vu dans un jeu vidéo.Kefka a une apparence de bouffon, mais qui cache un génie du Mal qui gagne sans problème sa place au panthéon des ennemis de jeu vidéo.
C'est aussi un scénario qui, au-delà de l'allégorie de la Seconde Guerre Mondiale, se concentre sur les personnages et leurs histoires, et fait la part belle aux sentiments.
Ce qui est encore amélioré par la sublime musique de Uematsu.
Qui n'a pas au moins eu envie de verser une larme quand Cyan assiste à l'embarquement des passagers dans le Doomtrain?
Ou devant l'histoire de Shadow?
Shadow étant sans doute le personnage le plus intéressant du jeu.Qui est-il?Que fuit-il?
Ses rêves vous donneront la réponse, et son thème, où l'on sent toute la tristesse, la nostalgie, la mélancolie...Résonnera longtemps dans votre mémoire, pouvant vous faire pleurer.
Final Fantasy VI explose le nombre de personnages jouables dans un Final Fantasy (pas dans un RPG en général parce qu'il sera dur de faire mieux que les 108 personnages d'un Suikoden...), et se permet en plus de ne pas oublier d'en développer un seul.
Son scénario est une merveille combinant politique, amitié, amour, courage, loyauté...Le tout dans une allégorie réussie de la Seconde Guerre Mondiale.
Le jeu est très long et prenant, bourré d'éléments annexes.
Les graphismes très fins et la musique fabuleuse de Uematsu finissent le tableau, élevant le jeu au rang de chef-d'oeuvre.
Une des plus grosses références du RPG japonais.
A moins d'être (et quelle erreur ça serait) totalement réfractaire à la 2D, il ne faut surtout pas passer à côté de Final Fantasy VI.
Au-delà de la version Super NES (jamais sortie à l'époque chez nous, et nommée Final Fantasy III aux USA, étant le 3e à y sortir), il existe 2 remakes sur PS One et GBA.
La version GBA est traduite en français.
Et on regrettera quelques ralentissements et des cahrgements assez longs sur PS One.
Mais pas de quoi crier au scandale ;)