le 16 avr. 2016
Comme une odeur de brûlé
Firewatch se divise en deux parties. La première est une promenade, un émerveillement tranquille, presque tendre, face à la souveraineté d'une nature magnifique. Il y a dans ce jeu un vrai parfum...
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Jolie histoire. Mais perso, ce que j'aurais bien aimé, c'est que les développeurs se posent la question suivante à un moment ou à un autre : "Pourquoi raconter cette histoire à travers un jeu vidéo ?".
Ce qui nous amène à nous demander quelle est la particularité du jeu vidéo par rapport aux autres vecteurs de fiction : contrairement aux films, aux livres, aux séries ou aux BD, le jeu vidéo est le seul support qui permet à quelqu'un de prendre le contrôle de l'intrigue, au moins en choisissant les déplacements du personnage. Parfois, il est même possible pour le joueur de faire prendre à l'intrigue une direction inédite en exécutant une action inédite ou en choisissant un dialogue particulier dans une liste.
Si je raconte ça, c'est parce que je pense que Firewatch n'a absolument aucune raison d'être un jeu vidéo.
On a le choix entre plusieurs lignes de dialogues, mais peu importe ce qui est choisi, l'intrigue restera linéaire. La carte semble immense et permettre l'exploration, mais tous les chemins sont tracés avec rigueur et il est impossible de sortir des sentiers battus. A part parler au talkie walkie, les "énigmes" les plus stimulantes consistent à faire 3 mètres pour contourner le pont écroulé et trouver un arbre sur un poster.
Et le pire, c'est que la grosse majorité des quatre ridicules heures qui nous sont accordées consiste à se déplacer d'un point A à un point B en choisissant des lignes de dialogues inutiles comme on gribouille un QCM.
Parfois, il y a des petits moments intéressants qui viennent relever le niveau en ajoutant un degré de tension à l'intrigue. Et alors qu'on s'attendait à un climax final de fou, "l'antagoniste" du jeu balance tout son plan d'un bloc à travers une cassette audio. Circulez, y a rien à voir.
Plein de gens décrivent Firewatch comme un film interactif, mais pour moi le résultat serait tout aussi mauvais en film qu'en JV puisque tous les moments où Henry va d'un endroit à l'autre n'ont aucun enjeu dans un film et auraient simplement donné lieu à des ellipses. Et si vous enlevez ces incessants allez-retour, il ne reste plus grand chose de l'histoire.
Par contre, je pense que Firewatch aurait fait un excellent bouquin. Parce qu'au final, je m'attendais à un jeu qui parle de la solitude, mais il n'y a aucun moment où Henry ressent vraiment ce sentiment (qu'il était pourtant parti chercher à la base en acceptant ce job). Pire encore : je n'ai aucune empathie pour lui parce qu'il n'y a aucun moment où l'on accède à ses pensées, ce qui est dommage vu que c'est un personnage complexe que j'aurais aimé mieux connaitre. Un livre aurait pu donner la dimension que ce personnage méritait en s'attardant sur ce qu'il pense de lui, de sa femme, de son vécu en gros. Et les allez retour entre les différents endroits du jeu auraient pu faire de très belles descriptions.
Et pour enfoncer le clou : c'est quoi ce prix au fait ? Je sais pas si les devs ont choisi de profiter de la hype autour du jeu ou s'ils avaient vraiment l'impression que 4h de durée de vie sans se presser pouvait se vendre 20€, mais merde quoi, c'est pas honnête, même si je reconnais qu'il y a surement beaucoup de travail pour ces graphismes d'une beauté surprenante.
Créée
le 20 févr. 2016
Critique lue 1.8K fois
le 16 avr. 2016
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