La réussite du jeu tient peut-être avant tout au charme, à la manière dont Kairosoft a représenté le milieu des studios de développement. Pour le joueur passionné – et peut-être plus encore pour les développeurs chez qui le jeu semble rencontrer un beau succès – c'est un vrai plaisir de relever tous les clins d'œil à la pop-culture vidéoludique. La progression temporelle sur vingt ans permet de voir défiler les générations de console, de la Megadrive à aujourd'hui : tu peux te lancer dans le développement sur la très rentable portable Intendo, mais évite comme la peste l'équivalent du Virtua Boy... Et puis tu peux aller à l'E3 – la Gamedex – te payer des booth babes ou des mascottes qui ressemblent furieusement au camarade Pedobear, tu dois savoir dire non à ton scénariste qui veut mettre la main sur les graphismes au risque de bousiller le jeu, et d'être alors obligé de le sortir plein de bugs avant de te retrouver sur la paille... des petits détails, et pourtant ce sont eux qui font qu'on rigole bêtement quand on en parle et qu'on y joue beaucoup plus qu'il serait raisonnable : les heures s'envolent devant ton petit écran.