Tu sens une volonté esthétique forte : décors somptueux, atmosphères japonisantes travaillées, filtres Kurosawa, chorégraphies en ombres chinoises… on te vend du réalisme poétique, presque du cinéma. Et franchement, l’intro donne envie d’y croire.
Mais dès que t’as la manette en main, tout s’effondre.
Le gameplay combat est claqué : des enchaînements mous, peu lisibles, sans impact. Tu bourrines comme un teubé sur des mobs à barres de vie absurdes. Les mecs encaissent 20 coups de katana sans broncher. Y’a zéro logique corporelle, aucun feedback crédible. On dirait un jeu qui veut faire genre “réaliste et stylisé” mais qui te file des sacs à PV dignes d’un MMO des années 2000.
Pire : tout est rouge, mais y’a pas de sang. Ça t’évoque la violence, la souffrance, mais ça reste clean, abstrait, presque poli. Tu sens que le jeu veut suggérer la brutalité sans jamais l’assumer. Résultat : t’as une direction artistique “chiadée”, mais un ressenti plat, désincarné.
Au final, Ghost of Tsushima: Legends, c’est comme un très beau sabre de collection… sauf qu’il coupe rien.