J'ai jamais pu terminer un GTA avant celui-ci ! J'ai rarement vu de séries aussi frustrantes, avec certaines missions qui vous font vous arracher les cheveux de la tête: vous crevez lors d'une fusillade à cause de la maniabilité douteuse ou la voiture que vous poursuivez pour la douzième fois a encore réussi à vous semer ? Vous n'avez plus qu'à vous retaper tout le trajet qui mène jusqu'à l'instigateur de cette mission puis tout le trajet qui vous mène jusqu'au lieu de la mission...Horripilant.

Dieu merci, une option vous permet dans ce dernier opus de recommencer directement la mission sans retourner à la casbah du keum qui vous l'a refilée... Malheureusement, GTA n'a toujours pas intégré la notion de check-points en cours de missions mais bon... sans frustration ce ne serait pas un GTA !

Cet opus avait en tout cas tous les atouts pour m'accrocher jusqu'au bout: gunfights enfin intéressantes à jouer, aspect technique qui permet d'afficher une ville bien plus vivante et, surtout, un scénario vraiment mature qui pose la question de la responsabilité de nos actes et qui permet d'ailleurs d'épargner ou de tuer certains personnages. Même si cela n'affecte quasiment pas le scénario, l'intention est louable et permet vraiment l'identification avec Niko Bellic, tueur aux états d'âmes, sans doute le meilleur personnage de la saga.

A présent toutefois, les GTA sont arrivés au bout de leur formule avec ce système de mission un peu archaïque qui ne fait pas très naturel et permet peu d'audace de gameplay. En gros, on va chez un commanditaire, cinématique, en bagnole jusqu'à un lieu de mission où on tire généralement sur tout le monde et puis rebelote. Il est temps d'explorer de nouvelles manières de raconter des histoires et de varier quelque peu le panel des missions.

A part cela, l'univers est juste excellent et très crédible, assez fouillé pour justifier de longues explorations même si le décor urbain finit par lasser. Les dialogues sont dignes des meilleurs films de gangsters et les protagonistes sont, comme d'hab, hauts en couleurs. Enfin, les missions annexes, bien que nombreuses, finissent par être répétitives et vraiment gonflantes.

En conclusion, malgré quelques défauts évidents, on a affaire à un indispensable des consoles nouvelle génération pour tous ceux qui cherchent des mondes fouillés à apprivoiser.

Créée

le 6 janv. 2011

Critique lue 2.1K fois

24 j'aime

8 commentaires

Amrit

Écrit par

Critique lue 2.1K fois

24
8

D'autres avis sur Grand Theft Auto IV

Grand Theft Auto IV
krawal
6

Merci la technique...

Merci la technique, car pour le reste, GTA IV est une vaste blague (pour un GTA bien entendu). Le scénario est inintéressant, les dialogues sont sans intérêt ni talent, les radios sont tout...

le 3 oct. 2009

27 j'aime

7

Grand Theft Auto IV
MrShuffle
1

Vol caractérisé

- Putain, c'est trop cool. GTA 4 à 5 euros sur Steam ! - Méga ! Vas-y, achète ! - C'est fait. Par contre, c'est pourri au clavier, je vais acheter une manette PC à 10 euros. - Ha mais non, là c'est...

le 9 nov. 2011

25 j'aime

20

Grand Theft Auto IV
Amrit
7

Synthèse des films de gangsters

J'ai jamais pu terminer un GTA avant celui-ci ! J'ai rarement vu de séries aussi frustrantes, avec certaines missions qui vous font vous arracher les cheveux de la tête: vous crevez lors d'une...

le 6 janv. 2011

24 j'aime

8

Du même critique

Lost : Les Disparus
Amrit
10

Elégie aux disparus

Lost est doublement une histoire de foi. Tout d'abord, il s'agit du sens même de la série: une pelletée de personnages aux caractères et aux buts très différents se retrouvent à affronter des...

le 8 août 2012

230 j'aime

77

Batman: The Dark Knight Returns
Amrit
9

Et tous comprirent qu'il était éternel...

1986. Encombré dans ses multivers incompréhensibles de l'Age de Bronze des comics, l'éditeur DC décide de relancer la chronologie de ses super-héros via un gigantesque reboot qui annonce l'ère...

le 3 juil. 2012

98 j'aime

20

The End of Evangelion
Amrit
8

Vanité des vanités...

Après la fin de la série, si intimiste et délicate, il nous fallait ça: un hurlement de pure folie. La symphonie s'est faite requiem, il est temps de dire adieu et de voir la pyramide d'Evangelion,...

le 21 juil. 2011

91 j'aime

5