Salut frérot, c’est moi, ta petite sœur. Tout ce qu’il me reste de vous n’est ni plus ni moins qu’une photo de famille avec toi (Zagreus), maman (Perséphone) et papa (Hadès), reflétant un instant d’amour dont je n’ai pas le moindre souvenir. Cela me suffit pour vous venir en aide, car, là où toi tu essayais jadis de sortir des Enfers, énervant un brin notre illustre père, je me dois désormais d’y faire marche arrière.
Les débuts sont difficiles pour ceux qui ne t’ont pas connu à l’époque. Hécate et grand-mère (Déméter) me racontent moult souvenirs. D'ailleurs c’est de cette manière que je tiens bon dans ce campement à l’atmosphère froide, poisseuse et humide, loin de la chaleur de notre foyer. Les dieux m’accordent leurs bienfaits tout comme ils l’ont fait pour toi, et il y a pas mal de nouveaux venus. La nature et les ressources sont très différentes du Tartare, sans compter que désormais j’ai une mission importante à la surface, découvrant ainsi davantage le monde dans lequel a vécu notre mère.
Que ce soit en direction de la surface ou du Tartare, nos pérégrinations sont identiques. J’ai néanmoins la chance d’avoir reçu l’enseignement de l’art des arcanes ainsi qu’un entraînement plus approfondi sur l’art de porter des coups. Je découvre deux mondes magnifiques à l’atmosphère singulière mais tourmentés par notre ennemi commun, le Titan Chronos.
Chaque tentative de vous défaire de son emprise est un apprentissage, une montée en puissance, presque une addiction, et paradoxalement un plaisir. J’ai rarement ressenti l’échec comme une réussite à ce point. Vous venir en aide me donne plus de force chaque jour. Je peux aussi compter sur l’aide de mes alliés tout en sachant vers qui m’orienter en fonction de mes stratégies où l’aléatoire devient prévisible. Ils me sont d’un grand soutien et n’hésitent pas à s’adapter en fonction des difficultés rencontrées, me remontent le moral après la traversée des Champs de Pleures et m’offrent une aide plus que bienvenue.
Enfin, d’aussi loin que je me souvienne, rares sont les expériences qui m’offrent un tel sentiment d’accomplissement, celui de vous revoir tous sains et saufs… et bon sang ! Faut que j’y retourne !!
A très vite !
Ta sœur qui t'aime,
Mélinoé.