Ce jeu avait toutes les raisons d'être un must dans mon esprit, quand j'ai commencé ma partie.
De belles animations, un décor fouillé et précis, très beau, dans un Paris de carte postale (on n'échappe pas si facilement à son image) et des personnages loufoques et travaillés, des dialogues et quelques petites doses d'humour, tout cela servis par de nombreuses animations et quelques cinématiques jubilatoires, le tout sur des musiques sympathiques et un doublage intégral (cependant très inégal dans la version iPad pour des raisons qui m'échappent, le son est parfois clair et parfois étouffé..) . Voilà pour le positif.

Tout commence par le fameux meurtre d'un grand magnat politique, pour une enquête à double voix qui va se traîner aux 4 coins du monde... mais là... patatra !

Un mélange cafouilleux fait ressortir foule de scénarios clichés ressemblant à un mélange d'OSS 117 et d'un film d'Ed Wood. Je ne dis pas qu'il est brouillon ou mal travaillé, très loin de là, mais inclure en une seule intrigue des nazis, des fanatiques, les templiers, une mafia locale le tout sur fond de meurtres dont on connait déjà l'assassin (sisi, on vous le montre, vers la, heu.... 1ère minute)... n'est-ce pas un peu "too much" ?
Et encore, tout scénario qu'il est, il n'y a pas franchement de quoi vous tenir en haleine, n'espérez pas un dénouement final inattendu ou des rebondissements multiples bousculant toutes vos idées et vos théories. (Peut-être ai-je aussi trop joué aux Ace Attorney et autres Professeur Layton).
On promène d'un point à l'autre le personnage sans trop se poser de questions et en essayant de tout voler sur son passage. Oui, car, les 2 protagonistes sont de vrais kleptomanes, qui, se déplaçant à une vitesse dépassant rarement celle d'un retraité en déambulateur, ne manquent pas une occasion de voler un verre à whisky et un bout de tuyau en plastique pour parvenir à ses fins.

Puisqu'on en parle, on peut aussi noter une situation classique qui revient souvent et qui ne manquera pas d'énerver certains du type :
Devoir pour entrer quelque part, parler à machin pour qu'il vous donne un bijou à transmette à machine qui vous offre une carte servant à crocheter une serrure de toilette que le barman vous remercie et vous dit alors que Truc peut vous aider et que truc vous donne la clé après lui avoir rapporté son balais caché à l'autre bout de la ville pour atteindre la fameuse porte, s'avère aussi un poil lourd sur la fin...
Ces énigmes s'inscrivent d'autant peu dans l'histoire qu'il est parfaitement possible de jouer du début à la fin sans rien comprendre au scénario (contrairement à d'autres jeux plus tournés autour de l'histoire principale)

Pas de doute, c'est du vieux point'n'click 90', et peut-être (certainement) qu'à l'époque, mes critiques n'avaient pas lieu d'être. Quelques petites énigmes viennent briser la monotonie, mais restent très limitées.
Bref, je pense que profitant d'un graphisme fort plaisant, le point faible étant l'histoire de fond à mon gout trop -je lâche mes mots- inintéressante. Ceci d'autant plus que le jeu a une durée de vie plutôt longue.

... mais restant un jeu sympathique. .Pour le prix de ma note, 5€. (prix du jeu sur iPad, je l'ai emprunté à quelqu'un, hein.)
Thédel
5
Écrit par

Créée

le 6 août 2011

Critique lue 526 fois

2 j'aime

Thédel

Écrit par

Critique lue 526 fois

2

D'autres avis sur Les Chevaliers de Baphomet - The Director's Cut

Les Chevaliers de Baphomet - The Director's Cut
sseb22
8

Qu'il est agréable de mener Nicole par le bout du doigt !

Les vieux amateurs de Point and Click comme moi connaissent cette histoire par cœur : George Stobbart est tranquillement en train "d'enjouailler" un petit kawa à la terrasse d'un café parisien quand...

le 18 mars 2011

4 j'aime

2

Les Chevaliers de Baphomet - The Director's Cut
MacCAM
5

Critique de Les Chevaliers de Baphomet - The Director's Cut par MacCAM

Je vais être honnête, je ne suis pas un grand fan des jeux d'aventures, et encore moins des point'n click. La raison est simple : j'ai tendance à très vite m'ennuyer et à perdre patience devant les...

le 30 sept. 2022

3 j'aime

Du même critique

Pushing Daisies
Thédel
9

Il était une fois... le conte féérique moderne

Une série vive fraiche, colorée, bienvenue dans le monde doux-dingue de Pushing Daisies ! Dès les premières minutes, la série impose un style visuel fort et vif, en utilisant tous les clichés...

le 11 déc. 2010

4 j'aime

5

Q.U.B.E.
Thédel
8

The Q.U.B.E is not a lie

Soyons clair, avant même de commencer, le jeu n'essaie pas de masquer la nette influence de son grand-frère, l'inénarrable Portal et l'inévitable comparaison entre les deux. Moyennant une quinzaine...

le 11 janv. 2012

3 j'aime

1