Le soir de Noël où mes parents ont offert, sous le sapin, Les Sims 2 et ses deux premières extensions à ma sœur, j’ai fait une nuit blanche.
Non pas en y jouant, mais par trop grande hâte d’y jouer, justement.
J’avais 12 ans. Je pense que jamais je n’aurais imaginé que je jouerais à ce jeu quasiment tous les jours pendant près de dix ans, jusqu’à ce qu’il soit remplacé dans mon cœur par un jeu, finalement pas si différent malgré les apparences : Crusader Kings II.
Bien évidemment, mes parties des Sims 2 aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec celles que je faisais enfant.
Entre les mods pour rajouter des poils, de la drogue, du sexe, de l’alcool, des armes, des infanticides, un nombre incalculable d’enseignes commerciales de la vie réelle, des palaces, des voitures de luxe, des bijoux, coiffures, vêtements, lunettes, téléphones portables, équipements électroniques, bibelots, éclairages, papiers peints, destinations de vacances … et j’en passe — le tout pour plusieurs centaines de gigas de mémoire.
Mes Sims ressemblent aujourd’hui davantage à un GTA (en plus sombre et malsain encore) qu’à un "jeu de fillettes tout mignon" — comme Les Sims sont trop souvent vendus à tort.
Et c’est ça qui est extraordinaire avec Les Sims : tout passe par l’imagination du joueur.
Un jour, j’ai envie de créer une famille parfaite.
Le terrain d’à côté ? Un SDF.
Encore à côté ? Une prostituée accro au crack.
Et plus loin, une famille en apparence proprette… mais où le fils unique (majeur, je précise) se tape en cachette sa belle-mère.
Bref, dans Les Sims, tout est possible pour construire un vrai feuilleton à la Dallas, et j’adore ça.
J’aime être cruel avec mes Sims, leur faire vivre le meilleur… comme le pire.
Soul Soul à tous et vive l'imagination, modthesims, motherlode et l'inseminator.