Heureux possesseur d’une Switch 2 toute neuve, j’ai bien évidemment commencé par la seule exclusivité digne de ce nom sur la nouvelle console hybride de Nintendo : un tout nouvel épisode de Mario Kart, ce qui n’était tout de même pas arrivé depuis 11 ans !
Sans surprise, Mario Kart World est logiquement de l’épisode le plus plus beau et le plus abouti à date, techniquement parlant. Un cap a bien été franchi avec le passage sur Switch 2, et ça se ressent (il est clair que Mario Kart World n’avait aucune chance de tourner sur Switch 1 !). J’ai vraiment été séduit par la richesse des tout nouveaux circuits, très longs (très peu de circuits avec des « tours » différents) et variés. De plus, le jeu est parfaitement fluide, c’est coloré, ça va vite, on s’en prend plein la tronche, et c’est ça qu’y est bon ! A noter aussi, quelques petites nouveautés de gameplay toujours appréciables, en particulier les sauts sur les rampes ou sur les murs. De quoi enthousiasmer les fans perfectionnistes à la recherche de tous les raccourcis millimétrés.
Maintenant, cet épisode ne présente pas non plus grand-chose de très novateur. La principale nouveauté reste le mode « Survie » - en fait, un long parcours de 6 circuits enchainé dans lequel il faut arriver à se maintenir dans un peloton de tête de plus en plus réduit. Sympa mais un peu punitif : au final, seul le classement tout à la fin compte, là où le traditionnel mode « Grand Prix » fonctionne avec un système de points plus juste. Quand au mode « balade », qui n’est d’ailleurs curieusement accessible que tout en dessous du mode principal sans être très bien mis en évidence, et bien… Disons que ceux qui, comme moi, s’étaient imaginé, au vu des trailers, une sorte de Breath of the Wild version Mario Kart, seront surement un peu déçu. En réalité, ce n’est pas un monde ouvert, mais plutôt un réseau de circuits interconnectés, dans lequel le mode balade propose donc justement de se balader librement dans ce réseau et de remplir des petits défis cachés ici et là (traverser une descente en esquivant des obstacles, faire des petites figures…) accessibles et roulant sur un bloc « P ». L’idée n’est pas mauvaise, mais une vraie map avec des indications claires des emplacements des objectifs à réaliser n’aurait pas été de refus, et, surtout, les bonus que l’on y gagne sont vraiment trop nuls (des autocollants !) pour donner envie de s’y attarder, dommage.
Enfin, toujours au rayon des déceptions, on peut noter aussi l’absence de personnage et circuits hors de l’univers Mario, comme dans Mario Kart 8 Deluxe (pas de Link ou de circuit Hyrule, snif), ainsi que la suppression du mode 200cc, assez inexplicable… A moins qu’ils nous gardent tout ça pour un énième DLC – comme si on n’avait pas déjà payé ce jeu assez cher comme ça.
C’est compliqué d’évaluer à sa juste valeur ce Mario Kart World. C’est clair qu’il s’agit, sinon du meilleur, au moins de l’épisode le plus soigné et le mieux construit de la série. Néanmoins, difficile de justifier son prix de base exorbitant, surtout que le jeu ne tient pas vraiment ses promesses en terme de contenu et d’innovation. En soi, Mario Kart reste plus que jamais la série de jeu vidéo la plus fun et conviviale qui soit, et ce dernier épisode, loin de faire exception, est une valeur complètement sure.