Mass Effect par Unefillegeniale
C'était il y a quoi, un mois. J'avais acheté le troisième volet en novembre dernier, pour l'anniversaire de mon copain. Jusqu'ici, je ne connaissais pas ce jeu. Pas parce que je n'en avais pas entendu parler, non. Mais parce que, comme j'en savais très peu à son sujet, je l'assimilais à un FPS, à un jeu de guerre, sans véritablement chercher à comprendre s'il y avait quelque chose en plus. Ouais, je me plantais totalement.
On l'avait commencé, enfin JE l'avais commencé, parce que dans le couple, je suis la gameuse/geek, et que le contexte de base n'inspirait pas tellement mon cher et tendre, qui déteste la SF. (ouais, mais il a des qualités quand même) J'y avais joué un peu, j'avais du mal à comprendre, j'avais lâché l'affaire et avais reporté mon attention sur d'autres jeux. Et puis, il y a un mois environ, je le vois sur mon étagère. Il me fait de l'oeil. Il m'intrigue. Je me dis que, bah, allez, on va retenter. Et me voilà désormais à écrire une critique sur le premier volet, certes fait après le troisième (certains diront que c'est une hérésie, mais ça ne m'a pas empêché de l'apprécier), d'une trilogie qui compte désormais parmi mes préférées de l'univers vidéo-ludique. (je parle comme une vieille si je veux)
Déjà, je m'exprimerai sur la création de personnage. Sur les jaquettes, posters, produits dérivés en tout genre, on voit toujours un mec. Parce que LE Shepard est la forme ultime de virilité. Oui mais voilà, j'avais envie de faire une Femshep, et JE PEUX. Je dois avouer que cette possibilité m'a conquise dès le départ. Sans compter le fait que je trouve l'intrigue plus intéressante lorsque le sort de l'humanité repose sur les épaules d'une dame (c'est quand même moins stéréotypé vous avouerez), j'aime également les relations développées avec les personnages lorsque l'on est une femme. Mais je vais y revenir ensuite.
L'histoire est simple, mais efficace. Enfin, simple, pas tellement quand on y réfléchit. Parce que l'univers a été créé avec une maîtrise absolue. On en apprend énormément, sur toutes les races, toutes les planètes, tous les enjeux et les histoires respectives, et sans que cela soit réellement nécessaire à l'histoire. Voilà qui change des jeux où toute information doit forcément être réutilisée. Bitch please, comme si c'était comme ça "en vrai". L'univers est tellement bien délimité, tellement bien expliqué, qu'on se croirait dans un film. Non, dans un roman filmé. Parce qu'honnêtement, la substance est tellement épaisse qu'il faudrait un bon millier de pages pour effleurer (oui, effleurer) l'histoire du jeu.
Les missions sont variées. Peu nombreuses, mais elles permettent d'aborder correctement l'univers avant de se jeter dans le grand bain de ME2. Le temps de jeu est raisonnable, vraiment raisonnable, je crois que j'ai fait une vingtaine d'heures sans quêtes annexes, ce qui est plutôt pas mal.
Passons au vif du sujet, les relations. AH, les relations. La réactivité du jeu à ce niveau-là, aussi. C'est un domaine auquel j'accorde beaucoup d'importance en temps normal ; et là, forcément, je ne peux pas être déçue. Je parlerai donc de ma propre histoire, puisque c'est la seule que je connaisse bien.
On parle avec Kaidan, on flirte avec Kaidan, et puis Liara dit qu'elle nous aime bien, et on lui dit aussi parce qu'on ne veut pas la rejeter. Du coup, on se retrouve avec une confrontation face aux deux potentiels LI particulièrement jouissive. Parce que c'est ce que j'aime dans ce jeu : c'est similaire à ce qui pourrait se passer dans la réalité, du point de vue des relations humaines. Insinuer une réciprocité possible des sentiments pour ne pas blesser l'autre, et se trouver confronté à la dure réalité. En bref, j'ai largué Liara, et je ne regrette pas, parce que son personnage, sympathique au début, m'énerve au fil des jeux. J'ai sauvé Kaidan sur Virmire, EVIDEMMENT. Et j'ai eu droit à ma petite romance, qui a réveillé mon coeur de midinette. Garrus est génial aussi. GÉNIAL. (et j'ai eu droit à ma romance dans ME2 mais chuuut)
Seul le gameplay pêche un peu, à mon sens. Les combats sont intorchables, et il est quasi nécessaire de faire le jeu en mode facile. Heureusement, le défaut sera corrigé dans le prochain volet, beaucoup plus intéressant de ce point de vue-là.
J'évoquerai finalement la dernière mission, de manière très brève, et en essayant de ne pas trop spoiler. On se retrouve face à un dilemme. Et c'est là que le jeu montre toute sa portée psychologique. On choisit. On choisit tout. Et on ne fait pas forcément le bon choix. Pour ma part, je pense même recommencer en changeant de décision, simplement pour voir les différences.
Je n'ai pas besoin d'écrire plus, je pense. Mon sentiment sur ce jeu parle de lui-même. Je l'aime, je le vénère, et je suis prête à le refaire plusieurs fois, simplement pour explorer toutes les possibilités qui s'offrent au joueur. Et si je suis prête à repasser par toutes les étapes déjà franchies, c'est que ça en vaut vraiment la peine.
EDIT - J'ai oublié d'ajouter que la barre d'endurance est une putain de connerie, heureusement supprimée dans les jeux suivants (Shepard peut courir 5 secondes à peine) et que les cartes sont tout simplement inutiles tellement elles sont mal foutues.
ET je remonte la note d'un point parce qu'en fait, il est vachement bien. (passé le gameplay un peu pourrave)
