Juillet 2016 : mon premier Metal Gear Solid ! Quoi ? J'ai juste 18 ans de retard, ça va ! Disons que ça fait des années que l'on me tanne la race pour jouer à cette saga. Que dire ? Globalement, j'ai apprécié l'univers très personnel du jeu, il se dégage un truc étrange. Bon, faut souligner déjà la volonté des développeurs d'approfondir le scénario par de longs dialogues entres les personnages que ce soit par le biais du codex ou en direct. On peut y entrevoir les prémices de la série Assassin's Creed (dans un tout autre registre certes) mais vous savez lorsque les ennemis se confessent à l'article de la mort permettant ainsi de mettre en lumière le passé et la philosophie des personnages. Alors il y a du bon et du moins bon là-dedans, faut juste pas avoir peur du ridicule... "Ouais la guerre c'est mal mais c'est nécessaire" ; "Peut-on aimer sur un champs de bataille ?" ; "As-tu déjà aimé ou éprouvé un sentiment de culpabilité après avoir tué un méchant ?" etc. Le tout desservi par un doublage français assez hilarant, il faut l'admettre. Les personnes critiquant la VF au profit d'une VO qui serait selon leurs termes "dix fois mieux", se voilent un peu la face. Pour moi ce n'est qu'une excuse pour camoufler la misère. En anglais, portugais ou moldave, les pseudo-réflexions de guerriers en manque de repentir sont justes ringardes. Autant être honnête, le scénario promet vraiment et j'ai hâte de m'atteler à Substance, mais en ayant joué qu'au tout premier, pour moi Metal Gear Solid s’apparente à un gros nanar. Oui, il y a des retournements de situation imprévisible, des histoires de confiance et trahison qui permettent de relever l'ensemble mais les dialogues parfois...bon sang ! Je ne suis pas contre l'idée de fouiller un peu les personnages et d'aborder des thématiques telles que la guerre, l'amitié, la mort etc. Mais je crois qu'on peut le faire sans tomber dans les clichés et les phrases à l'emporte-pièces dignes d'Action Man ou Rambo.
Remis dans le contexte de la fin des 90's, Metal Gear Solid à toutes les caractéristiques pour devenir un incontournable. À commencer par un "character-design" maîtrisé de bout en bout, les personnages sont stylés et ceci se vérifiera dans les prochains épisodes. Ensuite, le rendu des textures de la Playstation rendent à merveille ! Même 18 ans après les graphismes d'un autre temps ne sont en aucun cas un frein à la découverte du soft. Du tout bon ! Ajoutez à cela un gameplay inédit à base d'infiltration, un inventaire riche et complet, des boss charismatiques qui, je crois, sont clairement la marque de fabrique de la licence et vous avez une légende naissante.
Je viens d'évoquer le gameplay, sujet qui fâche ! Les contrôles sont parfois approximatifs. La caméra en vue du dessus est pénible puisqu'il est impossible de voir devant soi, tout simplement. Dans certains cas, c'est injouable. Je ne compte pas le nombre de fois où je suis décédé à cause de cette vue merdique. Ensuite on ne peut pas viser sur un axe verticale ! Pour tuer des caméras ou des ennemis en contrebas ou en hauteur, c'est la merde. Obligé de prendre le lance roquette ou le sniper qui te force à t'allonger (les deux seules armes offrant une vue à la première personne)... Je ne vous cacherai pas que le boss Sniper Wolf m'a bien agacé. En réalité, je chipote un peu car la maniabilité de Metal Gear Solid reflète ce qu'il se faisait à l'époque, regardez Resident Evil, c'était la même limonade. Soyons indulgents. La difficulté est élevée, des boss comme Psycho Mantis ou Gray Fox demandent beaucoup de patience. N'oubliez pas de sauvegarder souvent, conseil d'ami.
Pour conclure, Metal Gear Solid dévoile un scénario complexe et nuancé qui servira de terreau pour tous les épisodes que l'on sait aujourd'hui. Un univers riche, des personnages intéressants et travaillés, une réalisation impeccable même si la jouabilité laisse à désirer par moment. Vous avez là tous les éléments nécessaires à la réalisation d'un grand jeu. Hâte de découvrir la suite des aventures de ce bon vieux Snake !