QTE à gogo et fun à outrance !

Exclusivité Microsoft, Ninja Blade n’a, à ma connaissance, pas fait grand bruit à sa sortie. Acheté parce qu’il venait de chez From Software et qu’il y avait des ninjas, je me suis dit que je n’en tirerais de toute façon rien. En résulte un soft pas franchement mauvais, mais qui ne marquera pas les esprits.

En 2015, Ken Ogawa est envoyé avec son équipe (dont son entraîneur et père) afin de mettre fin à l’invasion des « vers Alpha » qui contaminent Tokyo. Tout ne se passe pas comme prévu et toute l’équipe se fait elle-même contaminer par les vers, devenant ainsi une grande menace. Tous sauf Ken, qui, par miracle, y échappe. Tout cela est évidemment un appel aux rebondissements dans le pauvre scénario de Ninja Blade. Disons qu’il se laisse suivre, mais qu’il n’est pas intéressant, on l’oubliera même très souvent.

En termes de gameplay, on est dans un BTA, à la manière d’un DMC ou d’un Ninja Gaiden. Bien entendu, Ninja Blade reste loin derrière ces jeux là, mais il est agréable à jouer, et c’est le principal. On pourra pester contre le framerate à chier et la caméra pas géniale et assez lente, mais au-delà de ces deux gros défauts, on ne peut pas dire que le jeu soit dégueulasse. D’une part, on possèdera trois armes (épée normal, deux épées faisant office de grappin par moment et une grosse épée pouvant casser des boucliers et des murs) ainsi qu’un shuriken permettant de faire de la magie, au nombre de trois elles aussi (feu, foudre et vent). On pourra améliorer nos armes via le menu de début de mission grâce aux petites sphères rouges que l’on gagne en tuant des ennemis. On aura aussi quelques secrets à débloquer (fragments de vies à chercher, d’augmentation de chi, costumes et emblèmes pour Ken et perle de shinobi à retrouver), mais rien de transcendant.

Malheureusement, au niveau des combats, on trouve vite une redondance. Les ennemis sont toujours les mêmes, possèdent les mêmes patterns, doivent être tués de la même manière, de même que les boss, qui ont tendance à nous faire coucou trop souvent. Le nombre de coups n’est pas folichon de plus, malgré les trois armes et la magie. Le principal étant que les missions s’enchaînent assez rapidement pour ne pas avoir à se faire chier pendant que l’on joue. Et, encore un autre défaut, les décors se renouvellent très peu, et on a même l’impression que l’on parcourt certains décors que l’on a déjà fait (impression qui s’avère être vraie !). Certaines phases de gameplay en rail shooter sont ici pour casser le rythme et proposer autre chose, mais ça ne marche pas. Graphiquement, le titre n’éblouit pas, mais ce n’est pas moche. Les musiques sont par contre relativement bonnes !

Mais alors, si le gameplay n’est pas génial et classique, que le titre possède de gros défauts, qu’il est assez court (6h10 pour le finir pour ma part), pourquoi un « coup de cœur » pour ce jeu ? Parce qu’au-delà de tout ça, le jeu possède une feature qui m’a fait marrer, et je me suis pris au jeu : les QTE. Bien que je ne sois pas un fervent adorateur de ces trucs, il faut dire que Ninja Blade les utilisent en plus à outrance, et ce pour n’importe quoi. Mais c’est là toute la « force » du jeu en fait ! Parce qu’il est doté d’une mise en scène complètement ouf avec les QTE, notre ninja fait des bonds de 1000 mètres, utilise son grappin, recommence, attaque les ennemis, vole pratiquement… Bref, c’est du grand nawak à 500%, mais c’est bien fait ! La mise en scène, les plans de caméras lors des cinématiques, on croirait voir un gros film d’action, ça fonctionne grâce à ces QTE, j’ai pris un pied monstre lors des attaques finales contre les boss et certaines scènes dantesques.

Ça ne suffit bien sûr pas à faire de Ninja Blade un bon jeu, mais pour cette mise en scène délirante et les QTE à gogo, je dirais que je me suis éclaté sur le jeu. Bourrin, relax, Ninja Blade en fait trop, mais c’est un effet voulu, clairement. Les développeurs ont laisser leur imagination parler pour la réalisation des scènes cinématiques et des QTE, et c’était un bon moment, bourré de fun !