Le jeu qui dégage une alchimie parfaite entre tous les éléments qui le compose.
Direction artistique, bande son, gameplay, histoire... C'est une aventure dont on ne revient pas sans avoir été marqué d'une douceur et qui vous restera à vie! Et le plus impressionnant, c’est que même après l’avoir fini cinq fois, il continue de me donner des frissons.
Dès les premières minutes, on est happé. Visuellement, c’est une claque monumentale. Chaque décor semble peint à la main, chaque environnement fourmille de détails, et la mise en scène vient constamment sublimer cet univers à la fois féérique et mélancolique. Ce n’est pas juste beau, c’est immersif, et surtout, c’est organique. Rien ne semble plaqué, tout s’emboîte avec une fluidité parfaite. Cette nature fantastique prend vie et dès le menu on est déjà écrasé par le talent des artistes qui ont pu travailler dessus.
C’est l’une des plus belles directions artistiques du jeu vidéo, et elle ne se contente pas d’être esthétique, non, elle raconte quelque chose.
Mais ce qui fait la grandeur de Will of the Wisps, ce qui me donne envie d’y revenir encore et encore, c’est avant tout son gamefeel. Chaque saut, chaque dash, chaque interaction avec l’environnement est d’une précision chirurgicale. L’équipe de Moon Studios a réussi à affiner encore plus ce qui faisait déjà la force du premier jeu. Là où Ori and the Blind Forest était exigeant, Will of the Wisps est plus généreux, plus fluide, plus explosif. On se sent libre, rapide, en totale maîtrise de notre personnage.
Et pourtant, ce n’est jamais facile. La progression est d’une intelligence rare, alternant des phases de pure plateforme, des combats intenses et des moments plus contemplatifs qui viennent poser le rythme. Et ces échappées, ces séquences où il faut fuir un danger imminent dans des courses-poursuites d’une tension folle… Impossible de ne pas ressentir ce mélange d’adrénaline et d’émerveillement à chaque instant. Je me surprend d'ailleurs souvent à repenser à certains passages du jeu qui m'ont confronté à de drôles d'émotions...
Mention spécial à cet "antagoniste" terrifiant, puis fascinant avec son chara design et ces mouvement très curieux, mais aussi terriblement touchant, avec cette origin story déchirante qui me donne à la chair de poule à l'écriture de ces lignes...
Le système de combat, qui était l’un des rares "points faibles" du premier opus, est ici totalement repensé. Plus dynamique, plus varié, il apporte une vraie montée en puissance, une diversité d’approches qui fait que chaque joueur peut adapter sa façon de jouer. On expérimente, on change d’armes, on trouve des synergies, et surtout, on ressent l’impact de chaque coup.
Et puis il y a l’émotion. Parce qu’au-delà de la beauté et de la fluidité du gameplay, Ori reste avant tout une histoire profondément touchante. Pas besoin de longs dialogues, pas besoin d’expliquer chaque détail... Tout passe par la mise en scène, la musique et les expressions des personnages. Et cette bande-son… une pure merveille. Elle accompagne chaque moment avec une justesse incroyable, capable de te briser le cœur sur une simple note de piano ou de te faire ressentir une montée d’adrénaline instantanée dès que l’action s’intensifie.
Ecouter l'OST c'est l'assurance d'acheter le jeu dans la foulée!
Même après plusieurs parties, même en connaissant chaque recoin du monde, chaque boss, chaque twist du scénario, l’expérience reste intacte. C’est un jeu qui ne perd rien de sa puissance, qui reste aussi captivant que lors de la première découverte. Je pourrais y rejouer encore dix fois que l’émerveillement serait toujours là.
Si Ori and the Blind Forest était déjà une pépite, Will of the Wisps en est l’aboutissement. Un chef-d’œuvre, tout simplement.