Outlast par _ Sebastos _

Si j'avais été à la place du journaliste, rien qu'en voyant la tronche du manoir qui sert d'asile psychiatrique, j'aurais fait demi-tour et je me serais barré en courant pour ne plus jamais revenir. Mais en même temps, si les personnages de jeux vidéos étaient trouillards comme moi, les joueurs se feraient bien bien chier.

Donc notre héros journaliste veut enquêter sur ce qui se passe dans cet asile, et se pointe avec un caméscope pour filmer ses trouvailles. Oui, juste un caméscope, ici pas de flingue, pas même une petite lame pour se défendre. Le but du jeu est de se faufiler, de se planquer dans l'armoire ou sous le lit, mais d'éviter toute confrontation comme la peste. En parlant de peste, les méchants gars qu'il faut éviter ont de bonnes tronches de pestiférés. Ce qui ne fait pas forcément peur, mais donne une image assez intéressante d'expérience scientifique ratée.

On passe donc notre temps à se balader dans des couloirs mal éclairés, en se servant de la vision nocturne du caméscope pour y voir un peu plus clair de temps en temps, à sursauter dès qu'un truc nous saute à la tronche, et à arrêter de bouger dès qu'on entend un bruit suspect (autant dire tout le temps). Ceux qui ont joué à Amnesia ou Penumbra ne seront pas dépaysés, autant par l'ambiance sombre et glauque que par le gamelplay. Le seul défaut étant que s'il faut plusieurs heures pour terminer le jeu, il n'en faut qu'une pour comprendre les mécanismes et les ficelles, et à partir de là la peur ne nous prend plus, si ce n'est pour nous faire sursauter en faisant apparaître un monstre juste en face de nous à un moment inattendu. Mais on ne se lasse pas pour autant.

Une ambiance réussie + des graphismes plus que corrects = une réussite.