Comme tous les grands fan de Persona 3 et 4 j'attendais avec impatience la sortie de ce nouveau chapitre, avant même son annonce officielle il y a déjà plusieurs années!
Et que dire, si ce n'est que ce Persona 5 aura réussi à surpasser toutes mes attentes.
Peu de changements / Beaucoup de changements!
Les familiers des 2 épisodes précédents de la saga retrouveront toutes les mécaniques qui font le charme de ces jeux: la vie lycéenne selon le calendrier scolaire, jour après jour; l'école, les exams, les amis, les relations (ex social links, rebaptisés ici Confidents), les petits boulots, etc... Mais aussi un univers parallèle décalé formé de labyrinthes (ici des Palaces) où vivent des shadows qu'on affrontera dans des combats au tour par tour assez stratégiques, grâce à nos Personas.
Bref tout le schéma est le même, mais tout est amélioré puissance 10. Profitant des nouvelles générations de consoles (les 2 anciens datent de la PS2), le jeu s'offre un lifting impressionnant. Sans avoir besoin d'en faire des tonnes visuellement comme un "Horizon zero dawn", il est néanmoins d'une beauté à couper le souffle, grâce à une stylisation qui lui va à merveille. Tout est magnifique, même les menus ou brefs écrans de transition. Un vrai petit bijou à tous les niveaux, y compris les cinématiques animées qui jalonnent la partie.
Côté décors fini la campagne du précédent, nous voilà en plein Tokyo, qu'on visitera à foison au cours de l'aventure. Le scénario, même si moins alambiqué que celui du 4, est tout de même bien retors, excellement écrit, et ménage bien des surprises. Que ce soit la trame principale ou les petites histoires des "confidents", tout est superbement tracé, et on passe par pas mal d'états tout au long de l'aventure, amusés, heureux, surpris, en colère, voire même révolté devant les injustices qu'accumulent nos personnages contre eux.
Techniquement si on retrouve lors des combats au tour par tour le côté stratégique assez poussé du 4, ici c'est encore plus affiné, avec pas mal de nouveautés qui s'ajoutent sans rien dénaturer.
Mais la grosse nouveauté ce sont les Palaces et leur structure. Les donjons du 3 et du 4 étaient le point faible des jeux, assez répétitifs et linéaires, il fallait juste progresser. Même si on retrouve ça ici dans "Mementos" un donjon annexe qu'on explorera à loisir, les principaux Palaces sont beaucoup plus variés, extrèmement bien pensés, et beaucoup plus funs à arpenter. Ils permettent de donner la pleine mesure du principal élément de l'histoire, à savoir qu'on interprète une troupe de voleurs... Des voleurs d'un genre particulier, puisqu'ils doivent dérober les coeurs des hôtes qui ont créé ces palaces dans leur psychée distordue, le Métaverse! On ne sera évidemment pas au bout de nos surprises, tant le jeu est un modèle de narration et d'écriture.
La durée de vie est gigantesque, j'ai fini ma partie en 146h23, et comme souvent avec les beaux et longs jeux (ou livres, ou séries), c'est avec une pointe de nostalgie que j'ai terminé cette aventure, triste de devoir finalement abandonner ces personnages avec qui j'ai passé tant de temps. A noter qu'il faut bien compter 2h de conclusion après avoir battu le boss final, de quoi renforcer ce sentiment.
Le jeu ne plaira forcément pas à tout le monde, son rythme particulier, pas de challenge de dextérité avec le pad (on prend son temps), pas de VF dispo (vaut mieux assez bien maitriser l'anglais), beaucoup de textes, etc... mais ceux qui se laisseront happer par cet univers ne le regretteront pas.