Vous reprendrez bien un peu de Remedy ?

Remedy Entertainment est une entreprise qui s'est toujours donné pour objectif de créer des jeux très inspiré : que cela soit concernant le cinéma (Max Payne), la littérature (Alan Wake), ou les séries (présentation en chapitre/épisode, Quantum Break en est la preuve), le studio a toujours été dans cette recherche de mélange d'influence, et d'ambiance, tout en gardant du gameplay dans sa ligne directrice, contrairement à Quantic Dream, pour comparé un autre monstre technologique.

Suite à Alan Wake (aujourd'hui ayant une assez grosse côté d'amour), Quantum Break a été présenté comme la vitrine technologique de la Xbox One. Dans un contexte où la PS4 commençait à sortir des exclusivités par des studios interne (Mine de rien, entre la sortie de la PS4 et 2016 , c'est des sorties et annonces diverse : Bloodborne, Uncharted 4, Until Dawn, The Last Guardian, Infamous, Yakuza 0, l'annonce de Final Fantasy VII, Detroit : Become Human, Yakuza 6, Horizon Zero Dawn.

Attention : cette liste sert surtout à montrer la diversités de produit et d'annonce qu'a proposé Sony, pas forcément tous des vendeurs de jeux consoles. Mais des exclusivités, considéré pour certains aujourd'hui entre indispensable ou recommandable.)

Face à tout cela, Remedy a eu la place du mort : l'exclusivité sensé être un console-seller; montrer que la Xbox One en a dans la ventre, que Microsoft peut suivre ! On sait tous le résultat aujourd'hui. Mais qu'en est-il de Quantum Break ?

Histoire :

On suit l'histoire de Jack Joyce; du genre voyageur, il est cependant appelé par un vielle amis, Paul Serene, à Riverport, pour une raison lié à son frère, William Joyce.

Le soucis ? Paul développe une machine à voyager dans le temps. Pourquoi pas, en somme. Le soucis, c'est que Will s'oppose au projet, le considérant dangereux. Et c'est peu dire : alors que Will menace son frère, arme à la main, la machine devient défaillante, avec Paul à l'intérieur. Créant une fracture du Temps.

Pour développer rapidement : Jack développera des pouvoirs lié au temps, Paul deviendra un antagoniste pour des raisons que je tairais, et Will sera mort, non sans demander à Jack de fermer la fracture en cherchant un objet : la contre-mesure.

On sera donc amené à croiser plusieurs personnages, plusieurs situations, développer ses pouvoirs, le tout avec la thématique du voyage dans le temps en fond.

Univers et histoire :

Avant tout, le jeu prend son histoire de voyage dans le temps au premier degré. Et je le dis maintenant : pourquoi pas.

C'est surtout un pourquoi pas, qui est bien fait. Remedy Entertainment, à défaut de créer des histoires originales, sait écrire de bonne histoire : les dialogues marche bien, tout comme l'histoire raconté. Si vous avez vu Predestinations, vous aurez l'idée de comment est traité le voyage dans le temps dans le film. Pour ceux qui ne l'on pas vu, en une phrase : on ne peut changer l'Histoire par le voyage dans le temps, car les voyages dans le temps font eux-même partie de l'Histoire. (Et parce qu'on est trop fort aussi !).

Précision : bonne histoire, mais classique* Comprenez que, hormis Paul Serene (bon antagoniste, avec ses raisons d'être aussi borné, dans sa vision des choses : on ne peut arrêter l'inéluctable), la majorité des personnages sont archétypales. Pas énervant, cependant. On pourra regretter des personnages plus marqués comme Alan Wake ou Barry. Mais le tout reste plus que correct, aidé par le doublage français de très bonne facture (j'imagine la même pour la VO).

Simple, efficace sans être révolutionnaire, l'histoire de Quantum Break est à placé dans les bonnes histoires de voyage dans le temps : étant quelque chose qui n'existe pas, et non vérifiable, le jeu décide d'élaborer sa propre vision du voyage dans le temps, et de s'y tenir. Et c'est, je pense, ce qu'il faut faire quand l'on veut faire une interprétation au premier degré sur le sujet.

Même si l'on pourra regretté que l'univers (lore) du jeu prenne autant de place dans les informations que l'on peut trouver : fonctionnement des machines, du temps, de la société Monarch, et j'en passe. Cela rend l'univers crédible, certe. Mais il y a beaucoup d'informations, parfois vraiment peu intéressante (je n'ai eu aucune envie de lire l'histoire de voyage dans le temps bidon).

Mention spécial à la performance capture, qui rend encore très bien aujourd'hui, et à la réalisation général, de bonne facture.

Et la série ?

Car oui, Remedy va encore plus loin dans ses inspirations en intégrant une série live à son jeu, avec pour objectif de développer ce qu'on ne voit pas dans le jeu.

Est-ce nécessaire pour comprendre le jeu ? Non, du tout. Vous pourrez jouer au jeu en comprenant les personnages principaux, l'histoire, et les motivations. Vous aurez d'ailleurs un résumé de maximum 2 minutes sur ce qu'a dit la série, ce qui permet d'avoir des informations supplémentaires avant de jouer.

Cependant, elle me parait correct, mais surtout importante si vous voulez développer l'univers et des personnages qu'on voit très peu, et/ou qu'on cite seulement. Toujours un plus, donc, avec cette idée de développement d'univers et de personnages.

Technologie :

Développé sous Northlight engine, le tout nouveau moteur de Remedy, Quantum Break est beau. C'est quelque chose qui, en 2019, ne peut pas être nié. Les années passe, et le jeu restera beau. La preuve en est avec Control, le prochain jeu Remedy, qui lui aussi a l'air superbe, sous le même moteur.

L'objectif du moteur étant de mettre en avant les décors, la lumière, les visages, mais aussi les couleurs plus criarde (encore une fois, Control, ou certains endroits de Quantum Break), cela donne un moteur développé pour mettre en avant les points fort du studio, et c'est super. Si vous êtes pointilleux, un impact de balle sur une télé n'éteint pas une télé; un impact de balle n'éteint pas une lampe, et ladite lampe a un impact équivalant à celui de la télé à 2 mètres d'elle. Des détails.

Maintenant, il faut se demander (surtout sur Xbox One, puis PC) : le jeu est-il sortie prêt ? Au sens optimisation. Si sur One, on a dorénavant des ralentissements, mais rien de plus, sur PC, c'est apparemment bien plus problématique. En espérant que Remedy ne verra pas le même problème concernant Control.

Ah, et les temps de chargements sont long. Même patché. Ayez un peu de patience, surtout si vous mourez, ou que vous voulez passer une cinématique qui se déclenche avant le combat où vous êtes mort. (je parle du boss de fin.)

(Et mention spécial à tout ce qui touche à la représentation des problèmes temporels, que j'ai trouvé jolie.)

Gameplay et durée de vie :

Je parle, je parle, mais le reste du jeu ? SON GAMEPLAY ?

C'est là où j'ai un problème avec Remedy. Du moins, pour ce que j'ai pu jouer.

Remedy garde du gameplay dans ses jeux, pourtant très cinématographique. Troisième personne, jeu de tir (Alan Wake inclut), avec des variantes entre les différents titres. Ici, ce sont les pouvoirs de Jack.

Somme toute, classique : bloquer les balles, crée une sorte de bulle temporel où ,si vous tirez à l'intérieur, causera une explosion quand elle stoppera; courir vite tout en ralentissant le temps, etc bref, Quantum Break n'est pas révolutionnaire dans ses pouvoirs, ni dans ses armes. Il y a même un côté manque de précision, je dirais.

Cependant, le jeu est assez fluide dans ses phases d'actions pour rendre la chose agréable à jouer, tout en proposant au long terme différents ennemis, histoire de corser le tout, même si cela est un maigre renouvellement.

Le tout couplé à des décors assez uniforme, qui peut rebuter (ce qui n'es pas mon cas; c'est une cohérence général bienvenu, un peu comme Alan Wake. Même si je comprend que ce dernier est plus dépaysant).

En tout et pour tout, Quantum Break prendra une douzaine d'heures. Allez, 10 heures. Et la rejouabilité est faible : chercher les collectibles est quelque chose d'aujourd'hui désuet, les choix proposés influence peu l'aventure.

Aujourd'hui, on peut trouver le jeu moins cher qu'à sa sortie, donc cela est moins problématique. Maintenant, est-ce un mal, qu'un jeu solo avec si peu de durée de vie soit autant cher ?

Je ne sais pas trop. Dans une industrie où l'on se pose la question du remplissage des jeux solo, et à la tendance Open-World pour que cela passe encore mieux, Quantum Break fait office d'anomalie. Une anomalie lié à un studio qui cherche à créer dans la narration, et donc dans le linéaire de préférence.

Conclusion :

Quantum Break a été une aventure intéressant, cool. Ayant finis le jeu en quasiment une journée, j'ai été immergé dans son univers et ses personnages, sans être transcendé.

Appuyé par un gameplay classique mais efficace, la narration, l'acting et la technologie du titre fait de Quantum Break une aventure plus que sympathique, mais à recommander pour ce qu'il est : le passage de Remedy Entertainment sur une nouvelle étape de sa carrière, à savoir l'arrivé sur la nouvelle génération de console, et l'utilisation d'un nouveau moteur graphique, présentant les futures ambitions du studio. Ambitions qui seront, peut-être, pleinement convaincante dans la futur production du studio, à savoir Control. à voir.