Remember Me
6.4
Remember Me

Jeu de Don't Nod Entertainment, Olivier Derivière et Capcom (2013PlayStation 3)

Capcom propose avec Remember Me une nouvelle franchise offrant un univers futuriste et novateur. C’est, selon moi le point fort du jeu ; une histoire de rébellion dans un Néo-Paris corrompu par le partage des souvenirs entre individus. On voit bien qu’il y a eu un vrai travail sur la direction artistique et une volonté de présenter visuellement quelque chose d’original.

L’histoire qui tourne autour d’un personnage amnésique (tiens tiens, c’est peu commun dans les jeux vidéo ça…) nommé Nilin est plus ou moins intéressante et propose certains twists surprenants. En plus, le jeu offre des phases de gameplay modernes appelées « Transfusions Mémorielles ». Ils consistent à pénétrer dans les souvenirs d’autrui et à interagir avec des objets afin de modifier le souvenir vécu. Malheureusement, aussi intéressantes sont-elles, il n’y en a pas assez et les interactions possibles sont trop peu nombreuses.

Le jeu est décomposé en une alternance de phases de plateformes et de combats. La première catégorie est décevante, les contrôles sont rigides et les mouvements de Nilin ne sont pas aussi fluides que pour rendre le jeu agréable. De surcroît, Remember Me n’offre que très peu de liberté et, sans vouloir être de mauvaise foi, il donne une impression de linéarité trop importante. Au fil de la progression dans le jeu, on est en mesure de prévoir quand les combats vont arriver lorsque l’on pénètre dans une pièce.

En ce qui concerne ces derniers, le système s’inspire de celui des derniers Batman développés par Rocksteady. Cependant, ce système est nuancé par le fait qu’on peut créer nous-mêmes les combos que Nilin effectue, avec pour conséquence différents effets. C’est une idée intéressante mais là encore le jeu n’offre que quatre effets différents. A ce sentiment de rester sur ma faim, on peut également y ajouté des ennemis peu variés.

En conclusion, bien qu’il initie pas mal de bonnes idées, Remember Me laisse un goût d’inachevé dans la bouche. Malgré cette sensation, il vaut la peine d’être joué selon moi, ne serait-ce que pour découvrir un univers et une ambiance originale.
Bismarck
7
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le 16 févr. 2014

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