Shivers
7.3
Shivers

Jeu de Sierra Entertainment (1995PC)

Bienvenue au Musée Windlenot de l’Étrange et de l’Inhabituel

Shivers est un énième point’n click à la Myst, sortit à l’ère des jeu en FMV, à comprendre Full Motion Video…ce qui veut dire en français vidéo de mauvaise qualité dans une minuscule fenêtre à peine visible.
Mais à ma grande surprise, par là il faut comprendre que je ne m’en souvenais pas bien, il n’y a que 5 vidéos avec de vrais acteurs…5 vidéos dans ce format de merde. TANT MIEUX !

Shivers est un jeu que mon frère avait acheté à l’époque de sa sortie, autour de 1995 (peut-être plus tard mais ce n'est pas vraiment important). Je m’en souviens encore très bien, ce jeu me foutait les boules. Bon aussi j’étais qu’un gosse donc faut me comprendre. Et ne me jugez pas, je parie qu’à mon âge et à cette époque vous auriez eu autant peur que moi. Surtout que je n’avais jamais vu de jeu comme celui-là, mis à part Gabriel Knight 2 sortit à la même époque.

Bien parlons du jeu directement au lieu de perdre mon temps à raconter ma vie.

Shivers, et je parie que vous n’aviez pas encore compris, est un jeu d’horreur…enfin plus ou moins effrayant. Aujourd’hui certaines parties pourraient toujours vous donner la chair de poule, en particulier grâce à son ambiance sonore particulièrement réussie mais au final le jeu est quelque peu risible. J’expliquerais pourquoi dans quelques instants.

Vous commencez l’aventure en étant enfermé par vos amis dans la cours du musée Windlenot de l’étrange et de l’inhabituel, de supers amis n’est-ce pas ?
Ce fameux musée aurait dû ouvrir il y a des années mais est resté étrangement fermé depuis tout ce temps. Il paraitrait qu’il soit hanté et que des personnes aurait disparu en essayant d’entrer dans celui-ci.
Et c’est effectivement le cas, le fantôme du professeur Windlenot vous fait comprendre que des esprits maléfiques se trouvent dans le musée et ils veulent voler votre essence vitale. 13 Ixupi ont été rapportés d’Amérique du Sud dans des urnes qui ont été malencontreusement ouvertes. De ce fait vous aller devoir les retrouver et les enfermer à tout jamais…on apprendra au cours de l’histoire que 3 d’entre eux se sont échappés et vous ne les retrouverez jamais : l’Ixupi du feu, de jade et de la pierre. Il vous reste donc à capturer ceux de l’eau (qui est le premier qu’on rencontre), du bois, de cire, du goudron, de sable, de métal, de cristal, du tissu, des cendres et de l’électricité. Le scénario est assez simple mais efficace, on en apprend toujours plus grâce aux différents documents qu’on peut trouver à peu près partout dans le gigantesque musée.

Techniquement parlant le jeu est magnifique pour son époque malgré les rares vidéos qui sont comme toutes les vidéos de l’époque. Les décors donnent l’impression de déambuler dans un véritable musée, chaque pièce repose sur un thème précis en rapport avec de différentes mythologies : allant de l’Egypte ancienne, aux mystères des planètes, en passant par les méthodes d’exécutions. Malgré ses couloirs trop nombreux les environnements sont riches en détails, en couleurs et sont extrêmement variés. Les fameux Ixupi sont peut-être le seul point faible du côté ambiance, en effet ils ont été réalisés entièrement en dessin-animé…aujourd’hui c’est assez rigolo de voir à quoi ils ressemblent.

L’immersion est d’autant plus renforcée par la qualité sonore du jeu.
Chaque pièce à son propre thème musical, chacun d’entre eux est parfaitement assorti au côté sombre et étrange de Shivers mais la musique occupe une place d’autant plus importante qu’elle vous averti de la présence d’un Ixupi dans la pièce où vous vous trouvez. Ces derniers étant associé à des éléments il faut donc rester prudent dès qu’on approche une fontaine, des bougies ou encore une sculpture en bois, si on veut espérer garder ne serait-ce qu’un peu d’essence vitale.
Mais l’ambiance sonore n’est pas exempt de défauts, les doublages français sont ridicules et complètement ratés. Je dois tout de même respecter l’effort de traduction fait par l’équipe française.

Il reste maintenant à parler de l’élément principal du jeu, car Shivers est en quelque sorte un Myst, mais en moins poussif.
Vous vous souvenez de ces énigmes impossibles dans Myst ? Et bien là elles restent faisables, contrairement à son homologue. Même si l’énigme du flipper est rapidement gonflante et le solitaire chinois est foutage de gueule sans pareil. Sans parler des ascenseurs où il faut systématiquement résoudre une énigme, heureusement on ne les utilise que très rarement. Franchement ce genre de truc est tout simplement irritant, sauf si on connait la technique ou qu’on a une solution sous les yeux (mis à part pour les ascenseurs, ces énigmes là sont aléatoires).
Mais alors pourquoi faut-il résoudre ces énigmes à la con ? Et bien pour récupérer les différentes urnes afin de capturer les Ixupi. Chaque urne possède 2 parties, une sorte de jarre et son couvercle mais attention, chaque Ixupi possède son urne précise il est donc impossible de capturer celui de l’eau avec l’urne de métal.


D’accord il arrivera parfois de s’arracher les cheveux à cause des énigmes parfois trop ardues. Ou encore à force de parcourir le musée de fond en comble juste pour retrouver une simple pièce parce qu’il n’y a pas véritablement de plan. On trouve bien une carte à un moment donné du jeu mais son utilisation est plus que limitée.
Shivers est un jeu éprouvant mais qui plairait certainement aux fans de jeux oldies ou encore aux fans de jeux d’horreur. Mais je ne conseillerais certainement pas ce jeu aux allergiques des énigmes !

Ce qui est franchement dommage c'est qu'on ne saura jamais ce que devienne les 3 Ixupi qui ont réussi à s'enfuir du musée. Certes il y a bien eu une suite à Shivers, sous le nom de Shivers 2 Harvest of Souls, malheureusement cette suite n'en est pas une et n'a donc quasiment aucun rapport avec le premier.

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le 25 avr. 2013

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Hairy_Cornflake

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