Formidable
Excellente suite à "Death Mark", et "NG". Mentions spéciales aux musiques et aux arts work, illustrations. Une aventure très prenante avec des personnages toujours aussi charismatiques. J'ai adoré.
Par
le 3 juin 2024
Jeu de Experience Inc., Ghostlight LTD et Aksys Games (2022 • Nintendo Switch)
Spirit Hunter : Death Mark II est la suite directe du premier VN de la licence Spirit Hunter. On pensait en avoir fini avec les marques maudites et les esprits rancuniers mais ces derniers reviennent. Bien que reprenant là où le premier opus nous avait laissés, on troque les malédictions des environs de City H pour celles de l’école de cette même ville. Les morts suspectes s’entassent, les apparitions s’enchaînent et les choses ne cessent de s’envenimer alors que nous essayons tant bien que mal de sauver les vivants et d’apporter la rédemption aux morts.
Mais avant d’attaquer le vif du sujet, prenons quelques raccourcis pour mettre en évidence les détails qui fâchent : l’anglais est la seule langue disponible, le tactile est malade et oui, sans aucun doute possible, il vaut mieux avoir fait Death Mark pour apprécier pleinement ce second Death Mark.
Les connaisseurs le remarqueront de suite mais le changement le plus flagrant concerne l’exploration, avec un déplacement case par case un peu molasson faisant peau neuve au point de muter en un défilement horizontal des plus classiques. Malheureusement, et je suis le premier surpris de ce constat, ce que l’aventure gagne en fluidité, elle le perd en ambiance. Si le nouveau système permet de naviguer plus naturellement dans les lieux et d’amoindrir la souffrance des allers-retours, la tension provoquée par la molesse des plans fixes qui obligeait -que ce soit volontaire ou non- à s’imprégner de l’ambiance se fait forcément plus discrète.
De la même manière, les jumpscares sont moins bien gérés puisqu’ils ne peuvent pratiquement plus s’insérer qu’entre deux écrans de chargements. Les développeurs semblent en être conscients puisqu’ils ont décidé d’en mettre plus que dans les deux épisodes précédents mais le corrolaire, c’est qu’on s’y habitue et que le résultat est contre-productif.
Les moments de vérité, ou “Suspensive Acts” ici, ont également été ajustés : si le principe de choisir une bonne réponse parmi plusieurs propositions est toujours d’actualité, c’est beaucoup moins punitif. Trop facile même je dirais, tant l’idée de remplacer la particularité de nos compagnons par des pourcentages de réussite sent l’expérimentation. La limite de temps disparaît complètement au même titre que les échecs critiques.
La logique particulière des précédents jeux pour apporter la rédemption plutôt que de simplement se débarrasser d’un esprit est également facilitée, déjà parce qu’on est loin des situations absurdes des anciens volets avec les objets qui apparaissent tardivement à un endroit déjà retourné dans tous les sens, mais aussi, et surtout, parce que les affrontements finaux sont devenus linéaires et, sans trop en dévoiler, tout se jouera sur une action se passant après. Le protagoniste principal n’étant pas avare en indice, je n’ai eu à déplorer aucune perte lors de ma première partie, ce qui allège encore cette tension si particulière qu’avait Death Mark. Inutile de préciser qu’on garde donc l’idée d’avoir plusieurs fins à débloquer.
En termes d'ergonomie et de présentation globale cependant, on en est toujours au même point... il est impossible de sauvegarder n'importe quand, notamment lors des tunnels narratifs. L'OST est toujours aussi sympa mais il y a très peu de nouveautés à signaler (un point qui ne m'a jamais dérangé). Les CGs sont toujours aussi sublimes et sont présentes en nombre ici. Et comble du bonheur, ces artworks sont consignés dans une jolie galerie et se débloquent au fil de l'aventure.
Death Mark II est une suite qui se veut plus accessible et moins punitive mais cela vient avec un prix : une baisse de tension notable. Alors qu’on s’entende bien, on reste sur un bon VN qui réussit le principal, à savoir raconter une bonne histoire de fantômes. L’écriture reste efficace et même si l’ambiance prend moins aux tripes, son défaut est d’avoir un héritage très lourd à porter. Pire, (ou mieux peut-être ?) j’en suis venu à réévaluer les défauts des précédents au point de me replonger dans le premier avec un plaisir renouvelé.
Créée
le 5 sept. 2025
Critique lue 4 fois
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