L'infiltraction

Cadre

J’ai terminé le jeu sur PC après l’avoir entamé il y a des années. J’avais commencé en difficulté « réaliste » et je suis passé en « normal » à mi-jeu (le début de la mission en Iran ne m’a pas amusé).

Le jeu

Après avoir joué au jeu il y a des années, j’ai décidé de m’y remettre. J’avais laissé Sam en haut des toits et le retrouver dans le feu de l’action a demandé un petit décrassage. Dans Blacklist, on retrouve les bases de la série, à savoir l’infiltration. Fini donc (enfin presque) les immondes niveaux d’action de Conviction. Ici, on marche à pas de loup, on utilise les NVG, les fumigènes et autres gadgets. Sam est d’ailleurs hyper mobile (peut-être trop ?) car on se faufile très rapidement vers un ennemi pour l’attraper et, au choix, lui faire faire un gros dodo ou bien l’envoyer rejoindre l’autre monde.

Le jeu se décompose en missions dans différents endroits du globe. Il y a des missions principales et des optionnelles (ces dernières n’ont pas été à mon goût). Chaque mission permet de gagner de l’argent, et l’argent s’utilise pour améliorer son équipement. Même si l’équipement de base est suffisant pour finir le jeu, il est possible d’obtenir de nouvelles armes ou d’améliorer ses gadgets pour se rendre la vie plus simple. D’ailleurs, une approche bourrine est potentiellement possible si on achète les améliorations qui vont bien.

Le souci principal vient du fait que Blacklist veut quand même nous mettre dans le feu de l’action par moments, et cela arrive relativement régulièrement. Impossible de passer au travers des phases de fusillades qui sont scriptées par le jeu. C’est un peu dommage de forcer cela, mais ça devait être à la mode à l’époque de la sortie du jeu. Le jeu impose même une mission un peu surréaliste avec une vue particulière qui ne sied pas vraiment à l’infiltration.

Le scénario est lui complètement oubliable ; d’ailleurs, je ne suis même pas sûr de savoir quel était l’objectif principal, tant les dialogues sont nazes. On a perdu la voix de Michael Ironside et ses petites répliques rigolotes. Autre point : beaucoup de missions sont de jour, ce qui n’est pas vraiment en adéquation avec une approche infiltration. On pourra aussi regretter que les sauvegardes sont automatiques alors que les anciens jeux laissaient la main là-dessus.

Malgré ces défauts, le jeu est relativement agréable à traverser quand il nous laisse faire ce qu’on veut, à savoir s’infiltrer. Toujours ce petit moment satisfaisant de planter un pruneau (ou plusieurs quand ça part en cacahuète) dans la tête d’un méchant bandit qui ne nous a pas vus, avec ce bruit de silencieux caractéristique de la série « piou-piou ».

J’ai moins aimé

• Les missions de jour
• Trop d’action forcée
• L’éclairage pas tip-top comparé aux anciens jeux
• Un scénario nullissime et des dialogues « serious business »
• Où est passé le doubleur historique de Sam ?
• Les missions optionnelles
• La gestion des sauvegardes par checkpoints

J’ai bien aimé

• Retour à l’infiltration
• Pas mal de gadgets
• Quelques missions de nuit sympas

Conclusion

Splinter Cell Blacklist offre presque un retour aux sources, mais son côté trop action et son ton sérieux ne jouent pas en sa faveur. Dommage, car les bases sont là.

6/10