Après une trilogie de très grande qualité sur console de sixième génération, la saga Splinter Cell arrive sur console de septième génération. Parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne, c'est toujours Ubisoft aux commandes. Tom Clancy's : Splinter Cell Double Agent sort en 2006 et on ne va pas se mentir, on s'attends à de la qualité. Les opus précédents étaient très bon, il ne va pas falloir décevoir et perdre ses joueurs.

On incarne toujours Sam Fisher à la troisième personne dans la mission la plus dangereuse de toute sa vie. Fisher vient de perdre sa fille, Sarah, dans un accident de la route. L'homme n'a plus rien à perdre alors il va accepter la pire mission de toute sa carrière. Comme le titre du jeu l'indique, nous serons un agent double, dans une mission qui durera à peine huit heure de jeu où vous verrez l'infiltration mis de côté pour la première fois.

Et oui, on nous présente Double Agent comme un jeu d'infiltration, mais ça en n'est pas un. On ne va pas se mentir, le jeu à un faux air de jeu d'action. On a moins de gadgets, on évolue la plupart du temps en plein jour, et c'est beaucoup plus difficile de ne pas se faire repérer. On avancera là où le level design nous le permet ce qui rend le jeu très linéaire alors qu'on nous vend une liberté d'action et de choix. Très vite il s'agira de shooter tout le monde avec son gun, finit les parties de cache-cache dans la pénombre...

On va mettre l'accent sur un système de dualité. Notre personnage aura des choix à faire, il sera tirailler entre le bien (la NSA) ou le mal (la JBA). Le scénario nous fait croire que nos choix auront une importance, mais que nenni. Il s'agit plus de choisir ses missions, et surtout ses niveaux de difficultés. Les missions de la NSA seront difficiles, alors que celle de la JBA seront plus faciles mais peu morales. Le Game Over arrive quand plus aucune des deux organisations ne vous fait plus confiance (il y a un sysyème de jauge). Autant vous dire que le Game Over n'arrive jamais. C'est là dessus que Ubisoft à tout miser, malheureusement ça n'a que très peu d'incidence sur le gameplay.

Voir du Splinter Cell sur console de septième génération, ça fait plaisir. Il y a une sacrée amélioration niveau graphisme. C'est beau, les textures sont plaisantes et surtout les couleurs flattent l'oeil. L'histoire ce déroule, dorénavant, beaucoup plus en journée donc forcément plus de couleur. Le plus dommage, c'est que du coup il y a moins de travail sur les ombres et la lumière comme dans la trilogie de console de sixième génération.

Côté son, c'est toujours du lourd. Les musiques de Michael McCann et le sound design du studio Big Weels sont au top. De toute façon ça a toujours été le point fort de la saga Splinter Cell. Cette fois, ils se dépassent encore plus dans le doublage VF. Il y a toujours Daniel Beretta, la voix française de Arnold Schwarzenegger en tête de liste, mais cette fois il est accompagné par une pléiade de talents. Philippe Catoire, Hélène Bizot, Damien Boisseau etc... Pour ne citer qu'eux. Le casting VF est excellent.

Est ce que les joueurs de la trilogie Splinter Cell de la sixième génération de console vont être satisfait ? Honnêtement je ne pense pas. Les missions sont beaucoup plus diversifiés (et facultatives pour certaines), mais on perd l'âme du jeu qui est l'infiltration. Il y en aura moins, voir pas du tout, et ça sera compenser par plus d'action lambda. Ubisoft essaye d'attirer un nouveau public, dommage...

StevenBen
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le 19 janv. 2023

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Steven Benard

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