Steelrising
6.2
Steelrising

Jeu de Spiders Games et Nacon (2022PC)

Révolution française, en anglais, deal with it, messieurs.

Parlons de Steelrising !


Steelrising est un énième soulslike qui essaye de sortir son épingle du jeu avec un univers accrocheur et fascinant, on prend le contexte de la révolution française puis on y ajoute une couche de steampunk pour un résultat plutôt sympathique. MAIS, vous savez quoi ? j'ai envie d'être cynique dans ce début de torchon, on me trouve souvent bien trop indulgent avec toute chose, une sorte de Chevalier Blanc qui cherche désespérément de belles choses à dire sur un truc parce que la vie est déjà bien assez maussade comme ça, mais non, dans ce paragraphe, j'ai envie d'être méchant avec Steelrising.

*IL ET MÉCHANT !*


Steelrising, c'est comme regarder un obèse de l'extrême essayer de courir un Marathon, c'est techniquement possible, mais ça sert à rien, il n'apporte rien, le constat reste le même. Le lien avec le jeu ? bah faut prendre Steelrising comme un jeu d'un studio n'ayant pas les moyens pour faire un jeu parfait, certes tout le monde est doté de bras, d'ordinateur, mais le projet reste toujours un peu bancal et n'apporte pas cette petite touche exemplaire qui me ferait dire, OUI, ce jeu est pas ouf, mais juste pour "X mécanique" ça vaut le coup. Bah non, Steelrising c'est comme un bébé que tu ne voulais pas avoir, tu sais pas trop y vient de qui, un jeu avec *une touche à la française, mais en anglais* parce que bon, faudrait quand même pas faire peur au putain d'amerloc avec le cerveau tellement fondu qu'un jeu en français sous-titré en anglais ce serait pour eux un drame pire qu'en 2001. Du coup, tout ce que je dis ici je le pense d'une manière, mais je le dis de façon cynique parce que ça plaît plus qu'être gentil, mais au fond... est-ce vraiment honnête ? si on devait juger quelque chose sur ce qu'il apporte au média, beaucoup de choses seraient considérées comme inintéressante et inutile. S'inspirer des meilleurs est une chose que tout le monde fait, dès l'enfance, seriez vous capable de dire à un enfant qui apprend à marcher qu'il ne marche pas vraiment bien parce que putain, regarde comment papa est bon pour marcher, tu es une merde petit Jacob, une grosse merde qui ne sert à rien, arrête tout de suite de marcher. Bien sûr que non, parce que chaque action que l'être humain fait doit commencer quelque part, Spiders s'améliore de jeu en jeu et juste pour ça, je dis... VOUS BRANLEZ QUOI BANDE DE FILS DE PUTE, VOTRE PREMIER JEU DATE DE 2009 PUTAIN, IL EST où LE BUDGET, IL EST où .


*FIN* erf.


Je veux être honnête, ce jeu m'emmerde, pour plusieurs raisons. Lorsque j'écris des chiottes lisibles qui me servent de "critique", j'essaye de parler à un public large, je parle évidemment de mon expérience personnelle avec le jeu et mes connaissances, mais mon texte n'est pas pour moi uniquement, vient pourquoi Steelrising m'emmerde.


De mon expérience personnelle, Steelrising est un jeu simplement sympathique, un énième soulslike qui se sert d'un univers plutôt captivant pour tenir le joueur en haleine, mais qui finalement tombe à plat sur plusieurs points que je juge important, du moins pour le genre du Soulslike. Pour quelqu'un qui découvre le genre, peut-être que ce jeu n'a pas assez de défauts entachant l'aventure, au fond tout ce qu'il fait est correct, un débutant des Soulslike pourrait lui trouver bien plus de qualités que moi. Par exemple, la difficulté m'a déçu, je suis mort peu de fois et j'ai first try la pluplart des boss (et ouais...), le level design ne m'a pas déplu, mais j'ai vu mieux ailleurs, même chez d'autre petit studio (Deck 13 - The Surge), je ne parle donc même pas du maître étalon du genre (Dark Souls 1), la progression m'a semblé formaté, fade pour être méchant, le bestiaire tourne en rond au bout d'un moment aussi. Pourtant, objectivement, le jeu n'est pas fade, loin de là, ce sentiment vient forcément de mon expérience avec les Soulslike qui pullule dans le média depuis le fameux *git gud the game en 2009* et forcément... mon expérience s'en voit moins impactante.


Steelrising reste un jeu qui vaut le détour autour d'une belle petite (grosse) promo, que vous soyez connaisseur ou débutant, je pense qu'il peut au moins plaire un minimum, surtout si vous êtes en manque de Soulslike. Juste pour son univers du plus bel effet, ce serait dommage de passer à coté, mais clairement moi, j'en attendais plus quand même.


Les points positifs :


- Scénario qui se laisse suivre, comme Assassin's Creed, c'est sympa surtout de voir un futur alternatif avec de grands noms connu comme le contexte (univers) du jeu existe réellement dans son fond.


- Le point fort du jeu vient clairement de son univers/esthétique, environnementale, mais aussi en ce qui concerne le design des personnages/ennemis. On découvre un Paris finalement assez classique lors de la révolution française avec comme petite fantaisie une ambiance steampunk par-dessus et ça rend vachement bien !


- la mécanique de refroidissement pour l'endurance est assez sympathique dans ce Steelrising, lorsque l'endurance est réduite à 0, le joueur peut se refroidir pour continuer un combo/esquive, cependant, il faut faire attention à l'abus puisqu'on peut facilement ce congelé et donc être vulnérable face à l'ennemi.


- Le codex est plutôt complet avec des informations sur les environnements, le bestiaire et les personnages rencontrés.


- Le gameplay est plutôt bon, dans la digne représentation du genre, plus proche de Bloodborne que d'un Souls classique dans son dynamisme. Par exemple, il est impossible de bloquer sauf avec une arme spécifique qui permet de faire un contre (qu'il faut timer) sinon on se prend un coup, mais la plupart des combats vont tourner autour de l'esquive, petit combo, attaque élémentaire, esquive, etc... Une boucle donc simpliste, mais plutôt efficace, le feeling n'est pas mauvais, chaque arme propose sa petite spécificité sur la façon de jouer, entre le rapide, le lourd et l'entre-deux, y'a moyen de trouver son arme favorite. Il ne faut pas oublier d'ajouter les éléments, foudre, glace, feu et jauge de posture à faire tomber pour maximiser les dégâts avec un finish move. C'est simple, ça se joue bien, pas mal d'objets en tout genre pour aider (grenade, etc...) et ça fait le boulot quoi, rien d'incroyable, mais serviable.


- Les quêtes annexes loin d'être mémorable reste plutôt sympathique à faire/découvrir pour le contexte historique, mêlant des faits réels avec la fiction de l'univers du jeu. N'attendez point quelque chose de vraiment marquant, ça reste beaucoup de petit objectif sans grande profondeur, mais au moins les discussions sont pas trop mal entre les personnages.


- Le bestiaire entre dans le domaine du neutre, tendance *tu te fous d'ma gueule ?*. Objectivement, tous les robots qu'on croise dans l'aventure ont tous un pattern différent, la variété est au rendez-vous pendant les 7-8h du début puis ensuite on tombe malheureusement dans une routine. Les boss quasiment le même traitement, la plupart vont devenir des robots communs à combattre et ceux vraiment immense (pour l'histoire) vont avoir une belle prestance et un bon chara design (stylé), mais avec une difficulté qui ne leur fait pas honneur !


- La bande son est correct même si je ne retiendrai rien de spécifique.

Les points négatifs :


- Aucune version française doublée, c'est dommage pour un jeu qui se passe à Paris (texte en français). Ce qui est encore plus perturbant dans l'univers du jeu est que les personnages vont quand même faire usage de français pour certains trucs très spécifique comme ce qui ce fait réellement dans la langue anglaise, c'est très étrange. Je peux comprendre que l'anglais touche un plus grand public et que le studio n'a peut-être pas les moyens pour le doublage, mais le français ça aurait été mieux pour l'immersion, mais bon, on fait avec.


- Ça manque de contenu marquant dans l'annexe, j'aurais aimé des zones annexes avec pourquoi pas un boss surprise ? ça aurait pu être sympa !


- C'est quoi le projet avec les pistolets ? en gros, impossible de tirer un ennemi si l'ennemi en question n'est pas déjà en aggro et assez proche de vous, ce qui rend l'intérêt du pistolet très variable et assez ridicule.


- La mise en scène lors des discussions fait vraiment cheap, déjà la profondeur de champ est dégueulasse souvent dans ce jeu, mais c'est d'une mollesse extrême. Le champ contre champ ne me dérange pas quand y'a un minimum de variation, là c'est vraiment mou et cheapos malheureusement, puis les dialogues sont pas super intéressants non plus, ça manque vraiment de moyen, de maitrîse. Ce n'est pas non plus un problème "très grave", on va dire que c'est l'habitude du studio, c'était la même chose dans Greedfall, mais bizarrement ici ça me paraît encore pire, je ne saurais dire pourquoi, peut-être c'est un tout, la lumière, la profondeur de champ, y'a pas de beaux plans.


- Le système de quête annexe est pas clair, j'ai raté l'occasion de faire l'extension parce qu'il faut toujours toujours TOUJOURS reparler à tout le monde pour être certains que rien n'a été raté en termes de dialogue. Du coup, j'ai dû oublier dans mon élan de fin de retourner parler avec tout le monde pour débloquer l'accès au DLC, c'est chiant quoi. Comme le jeu ne nous laisse pas retourner avant la fin après les crédits, faut refaire une partie en new game +, *flemme*.


- Optimisation assez "catastrophique", le jeu est extrêmement gourmands pour un résultat visuel pas tellement convaincant, trop de ressource pour un truc correct sans plus.


- Le dernier quart du jeu est vraiment de trop, clairement le jeu tire trop sur la longueur (si on fait l'annexe aussi) parce que dès la moitié du jeu, vous aurez vu tout le bestiaire disponible et la plupart des autres boss vont être de la redite de monstre déjà vu auparavant... ça fait vraiment cheap pour le coup, c'est dommage de finir comme ça quoi.


- Le bestiaire ne tient pas la route tout le long de l'aventure, c'est dommage dans un jeu qui mise beaucoup sur les combats/apprentissage. Des boss bien trop simple aussi, c'est dommage !


- Steelrising est aussi un jeu qui manque cruellement de difficulté pour le genre qu'il essaie de représenter, donc le Souls-like. Ce n'est pas un jeu "simple" non plus, il est simple pour un jeu qui se veut difficile (un genre), est-ce clair ? Pourquoi est-ce un défaut dans ce Steelrising, bah disons que le jeu ne brille pas spécialement sur aucun aspect, que ce soit l'exploration, le visuel, les combats, tout est OK dans l'ensemble, mais rien n'est vraiment au devant de la scène et juste, bah on avance comme ça, on découvre des environnements sympathiques, mais qui tourne rapidement en rond visuellement, tout comme le bestiaire qui ne se renouvelle que trop peu, beaucoup de variant qui attaque finalement (pour la plupart) de façon trop similaire.


Conclusion : déception ? un peu, pas trop, ça va, honnête, un peu chiant, pas savant, ça va, ça va... à prendre en promo.

LinkRoi
6
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le 8 sept. 2023

Critique lue 38 fois

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