Sunset par Jérôme Richenauer

La fin du studio Tale of Tales, malgré le peu de jeux à leur actif, a été un évènement malheureux pour moi. Je n'avais fait qu'un seul jeu du studio, The Path, mais il m'avait profondément marqué. J'ai malheureusement découvert l’existence de Sunset après leur disparition, mais il n'est jamais trop tard pour l'essayer, et je ne regrette pas. Dans les années 70, vous jouez Angela, une afro-américaine ayant décidé de quitter les États-Unis pour le pays fictif de Anchuria. Mais suite à la fermeture des frontières et à la révolte qui gronde, elle devra pour vivre travailler en tant que femme de ménage pour le compte du mystérieux Gabriel Ortega, qu'elle ne verra jamais, le personnage lui laissant ses instructions sur post-it.
Vous contrôlez donc Angela pendant l'heure précédent le coucher de soleil (de 17h à, 18h), heure à laquelle elle travail dans cet appartement. Le temps se déroulant assez vite, sachant que vous êtes seule tout le temps de votre travail, qu'allez-vous faire ? Travailler consciencieusement ? Froidement ? Y mettre de la fantaisie ? Où bien allez vous fouiner un peu pour en découvrir plus sur Ortega ? Répondre aux petits post-it qu'il parsème partout ? Et comment lui répondrez vous ? Rien ne vous force à travailler, d'ailleurs, et vous pouvez tout à fait vous installer le temps d’écrire dans votre journal...
Mais sachez que vos choix auront une influence, alors que la guerre civile est au pas de la porte. Allez vous devenir l'ennemie d'Ortega ? Son amante et alliée ? Où tout simplement la femme de ménage anonyme qu'il ne verra jamais ? Quel incidence auront vos choix sur l'état du pays ?
Tout la narration se fera par le biais de l'environnement et des commentaires qu'Angela fera, et les thèmes abordés sont nombreux, de la condition des afro-américains dans les années 70, à l'art en passant par bien entendu la politique, la révolution...
Bien que court (finit en 4 heures une première fois, mais je ne néglige pas l'option de me refaire un run une fois), le jeu s'avère passionnant, impliquant totalement le joueur, mélange entre décisions anodines, d'autres moins, contemplation et déambulations dans un appartement appartenant visiblement à quelqu'un d'aisé et aimant les arts.
Encore une réussite et malheureusement la dernière pour ce studio prometteur.