Une fois encore, je précise que je ne suis pas "gamer", alors je ne m'y connais pas autant que certains bons joueurs. J'ai joué à Sybéria dans sa version PC, avec une préférence pour le clavier. C'est un jeu qui m'a sembler sortir du lot en beaucoup de choses.
Loin de la protagoniste stupide à grosses boules ou de la princesse éternellement en danger, ici nous avons une avocate, Kate Walker. Ce personnage aux allures humbles a vraiment une belle élocution, soit-dit en passant, du moins en version francophone. Donc, cette jeune femme se rend dans le pittoresque village Valadilène, en France, pour régler une histoire de succession commerciale, mais qui va prendre une tournure complètement différente quand on apprend qu'il y a un héritier perdu dans la nature.En effet, la propriétaire de la célèbre compagnie d'automate, Anna Voralberg, a un frère, Hans, qui malgré une déficience intellectuelle, est également un génie de la mécanique automate. Il faut le trouver pour régler la paperasse.
Au début, séduite par le graphisme magnifique, je me suis tout-de-même demandé si c'était unjeu de mon âge, avec ses histoires de papiers compliqués. Néanmoins, l'aspect "fonctionnaire" est laissé par la suite à une quête, celle de trouver l'héritier Voralberg, à travers plusieurs pays. On voyage dans un train mécanique, aux côté d'un automate aussi pointilleux que peureux, Oscar. On a essentiellement quatre grands tableaux avec le village Valadilène, l'Université Barrockstadt, la cité minière de Komkolzgrad et la superbe station balnéaire Aralbad.
Parennthèse: C'est à l'université qu'on apprendra que "Sybéria" serait le dernier endroit sur terre où des humains auraient apprivoiser des mammouths et où il y en aurait encore.
Les lieux, parlons-en! Ils sont vraiment bien pensés, très créatifs, avec une différence assez notable entre eux. Une des grandes forces du jeu, surtout qu'on s'y promène beaucoup, avec plusieurs allés-retours.
C'est un jeu d'énigmes et de cherche et trouve, alors ouvrez l’œil et réfléchissez. C,est ce qui en fait la difficulté d'ailleurs. Les actions sont logiques, mais parfois ça prend du temps avant de comprendre ce qu'il faut faire ou chercher. Une chose est sure, il aura fallut ruser!
On peut cherche de l'aide et interagir avec les personnages, mais s'ils n'ont rien à ajouter, ils se contenteront de répéter. Je salue aussi la diversité des personnages, eux-aussi très loin des conventions de jeux. Quoiqu'il y a peu de femmes, ormis Helena et pratiquement pas d'enfants, hormis Momo.
Dans l'ensemble, je dois dire que j'en sors très impressionnée. Un univers sur des automates, des personnages remplis de secrets, une ouverture sur la science paléontologique, une héroïne qui se découvre une âme d'aventurière et des endroits superbes, que demander de plus? Sybéria s'est vraiment démarqué des autres jeux, qui nous offre une histoire et une quête, sans fusils, sans superflus et sans stéréotypes. Un jeu qui nous introduit au Steampunk aussi, bien que plus léger. Bref, une belle découverte!
Il y a une suite, plus centrée sur le Nord et dans lequel Kate vit des choses plus difficiles, mais qui demeure fidèle au premier et qui nous enchante tout autant.