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Depuis que Shaun Aitcheson a découvert les Point'n Click avec Quest for Glory sur l'Amiga 500, ses références dans ce genre de jeu se sont élargies notamment aux deux premiers Monkey Island et à la série Gabriel Knight. Deux raisons l'ont motivé à concrétiser son envie de créer des Point'n Click: la découverte d'Adventure Game Studio (AGS), un logiciel gratuit qui permet de développer des jeux d'aventure, et son collègue de travail John Inch, avec lequel il inventait des idées de jeu pendant les pauses repas. Depuis 2012, ils consacrent leur temps libre à concevoir des jeux sous le nom de société Cloak and Dagger Games. Shaun Aitcheson a toujours voulu créer un jeu centré sur l'horreur folklorique britannique, un genre qu'il affectionne particulièrement. En 2019, l'une de ses collègues de travail lui a fait part de son projet de visiter le Derbyshire dans le nord de l'Angleterre, et notamment le tumulus de Hob Hurst’s House. Intrigué, il a effectué des recherches sur ce sujet, et il a immédiatement été fasciné par une croyance populaire locale selon laquelle la forêt environnant le tumulus abriterait un gobelin. Si son amie n'a finalement pas pu concrétiser son voyage, cette découverte a abouti au développement du jeu The Excavation of Hob's Barrow. Ce dernier puise son inspiration dans de nombreuses références culturelles, à commencer dans le cas des jeux vidéo par le Point'n Click The Last Door. Shaun Aitcheson s'est chargé de l'écriture avec Laurie Michel-Hutteau ainsi que de la programmation, tandis que John Inch a conçu les graphismes et les animations.


Wadjet Eye Games est un développeur spécialisé dans les Point'n Click qui publie des titres créés par d'autres studios en plus de ses propres jeux. Son fondateur, Dave Gilbert, a découvert The Excavation of Hob's Barrow en jouant à la démo qui a été publiée sur Steam en 2021 sous le titre Incantamentum. Il a particulièrement aimé les gros plans qui apparaissent lors de certaines scènes, car il pense que ceux-ci permettent à ce jeu de se distinguer de la myriade de Point'n Click en pixel art qui sont publiés ces dernières années. Il a alors contacté Shaun Aitcheson par e-mail afin d'exprimer son intérêt pour ce jeu et de lui demander s'il comptait ajouter des doublages. Le développeur lui a répondu qu'il aimerait que son jeu soit doublé s'il parvenait à trouver un éditeur qui accepterait de s'en charger. Dave Gilbert a ainsi supervisé l'enregistrement des doublages et publié le jeu au moyen de sa société Wadjet Eye Games. L'ajout de doublages constitue une étape de la conception de jeux vidéo qui lui plaît particulièrement: il perçoit cette activité comme une récompense pour avoir réussi à mener à un stade aussi avancé son projet de développement, un moment à partir duquel il admet ressentir de l'écœurement à l'égard des jeux qu'il crée. En outre, ajouter des voix apporte une nouvelle dimension aux personnages qu'il a écrits, car il pense que les comédiens et comédiennes de doublage peuvent réaliser des choix pertinents, et il privilégie ainsi les personnes qui se permettent d'apporter leur propre touche plutôt que de se contenter de respecter à la lettre ses consignes. Il aime tout autant superviser les doublages des jeux qu'il n'a pas développés et qu'il édite. Cependant, comme l'action de The Excavation of Hob's Barrow se situe dans les landes anglaises, la supervision des doublages fut plus compliquée qu'à l'accoutumée. En effet, du fait qu'il est américain, Dave Gilbert admet qu'il ne connaît pas nécessairement les expressions familières ou régionales britanniques, et qu'il ne parvient pas toujours à distinguer celles-ci des fautes de langue. En parallèle, il devait solliciter les développeurs pour s'assurer que les comédiens et comédiennes de doublage s'exprimaient réellement avec un accent britannique. Cette collaboration de Cloak and Dagger Games avec Wadjet Eye Games a permis à The Excavation of Hob's Barrow de bénéficier des prestations de talentueux comédiens et comédiennes de doublage, ainsi que d'atteindre un public plus large que les jeux précédemment créés par ce studio. En effet, à cause d'un manque de temps et de ressources, Shaun Aitcheson admet qu'il peine à promouvoir seul les jeux que lui et ses collègues ont conçus. Faire éditer le jeu par Wadjet Eye Games l'a également obligé à changer le titre de celui-ci, car Incantamentum aurait été trop compliqué à prononcer et à retenir. Néanmoins, cette modification n'a pas dérangé Shaun Aitcheson, car The Excavation of Hob's Barrow faisait partie des titres prévus.


Alors que l'archéologue Thomasina Bateman veut écrire un livre sur les tumulus ("barrow") d'Angleterre, un certain Leonard Shoulder l'invite à visiter Hob's Barrow, qui est situé à Bewlay, un village isolé au milieu de la lande britannique. Tandis qu'elle vient à peine de sortir du train, son hôte ainsi que le chef de gare sont absents, et elle ne tarde pas à découvrir que son assistant ne pourra pas l'accompagner à cause d'un imprévu. En parallèle, le chemin qui la mène à l'auberge de Bewlay la confronte à d'étranges situations.


Dès son arrivée à Bewlay, Thomasina accumule les déconvenues qui semblent augurer de sombres présages quant à son séjour dans la lande anglaise. Un ciel orageux et une pluie battante l'accueillent dès sa sortie du train. Une femme âgée apparaît soudainement près des rails de la gare et profère de sinistres avertissements. Sur la place du village, un homme ivre cherche à obtenir de Thomasina un baiser. L'auberge abrite des individus peu accueillants, voire ouvertement hostiles aux étrangers, tandis que le barman se montre un peu trop curieux. Un homme qui lui a promis des renseignements disparaît mystérieusement après avoir prétexté qu'il avait besoin d'aller aux toilettes. Ces dernières abritent un chat qui sort subitement de l'un des cabinets. La porte de la sortie de secours des toilettes est bloquée par une planche de bois. Un sinistre brouillard envahit le village dès qu'il fait nuit. Un homme s'enfuit dans les landes au milieu de la nuit pendant que Thomasina le hèle en vain. Tandis que le tonnerre gronde à l'extérieur et que l'éclat de la foudre éblouit temporairement la chambre, un chat gris surgit sur le lit sur lequel Thomasina dort, alors qu'elle avait verrouillé la porte et fermé les fenêtres avant d'aller se coucher. Qu'elles soient déplaisantes ou inquiétantes, ces différentes situations mêlent des ressorts du genre du fantastique, des poncifs relatifs à la mentalité distante qui est habituellement associée aux habitants et habitantes de villages reculés, des superstitions et des craintes liées aux croyances populaires, ou encore des préjugés qu'une aristocrate citadine peut entretenir à l'égard d'individus qu'elle s'imagine manquer de culture du fait de leur vie isolée de la société des grandes villes. Afin de constamment dérouter Thomasina et, par extension, le joueur ou la joueuse, le jeu se permet régulièrement d'introduire des éléments surnaturels qui la contraignent à subir d'étranges visions, ou de lui faire expérimenter des phénomènes troublants qui semblent échapper à la "normalité" du fait qu'elle ne parvient pas à les expliquer de façon rationnelle. Comme dans les évènements narrés par les récits fantastiques, l'imagination se mêle au réel de façon équivoque, et il devient alors difficile de démêler ces deux aspects dichotomiques. Par conséquent, ces différents procédés permettent de jouer avec les attentes et les appréhensions des joueurs et des joueuses, de brouiller leurs pistes et de progressivement malmener les convictions cartésiennes de la protagoniste. Le mystère entourant le village de Bewlay est également soutenu par l'ambiance sombre et pesante qui émane en permanence du jeu, et qui se voit amplifiée par les conditions météorologiques. S'il est déjà aisé de se perdre dans la lande au cours de la journée du fait qu'elle manque de repères visuels, elle paraît encore plus insidieuse lorsque la nuit tombe et que l'obscurité entrave considérablement la vue sur ses paysages désolés, tandis que Bewlay baigne soudainement dans une sinistre brume.


Du fait que l'action se situe au milieu des landes, les camaïeux de vert dominent les tableaux en extérieur et habillent avec nuance ce lieu tour à tour mystérieux, attirant et effrayant. Des teintes ternes et claires dépeignent l'herbe rase de plaines qui semblent s'étendre à l'infini. Celles-ci peuvent occasionnellement être tapissées de mauve pour suggérer la présence de fleurs, tandis que des tons foncés traduisent l'épaisseur ombreuse du feuillage des bois environnants. Certains flashbacks nous font visiter le jardin de la famille de Thomasina: la végétation foisonnante que ce lieu exhibe en dépit de sa surface réduite ainsi que la richesse et la vivacité des palettes de couleurs qu'il arbore contrastent avec l'uniformité de coloris et de paysages affichée par les landes. La nuit, lorsque les ténèbres s'emparent de Bewlay et de ses environs, il devient dangereux de s'aventurer dans les landes du fait que le paysage s'assombrit considérablement, tandis que la brume qui tombe sur la place du village s'avère si épaisse que la lumière peine à pénétrer son opacité. Enfin, Thomasina est occasionnellement amenée à explorer d'étroits couloirs souterrains plongés dans l'obscurité, et dans lesquels son champ de vision est entravé au-delà de la faible lueur que lui accorde sa lampe à huile. Ainsi, The Excavation of Hob's Barrow affiche essentiellement des palettes de couleurs ternes ou sombres, les graphismes en pixel art que celles-ci habillent étant suffisamment évocateurs pour illustrer avec justesse l'ambiance pesante et inquiétante du jeu, tandis que leur simplicité épurée sied aux paysages monotones que constituent les landes, en plus de contribuer à leur mystère en stimulant l'imagination. Afin d'amplifier leur impact, plusieurs évènements font l'objet de gros plans traduisant leur soudaineté ou la tension ressentie à leur égard par Thomasina. Enfin, plutôt que de reposer sur des instruments traditionnels évoquant l'époque victorienne à laquelle se déroule l'intrigue, The Excavation of Hob's Barrow opte pour des thèmes d'ambiance qui entretiennent l'aura de mystère que dégage le village de Bewlay, et qui expriment l'inquiétude croissante que Thomasina (et le joueur ou la joueuse par extension) éprouve à mesure qu'elle expérimente d'étranges phénomènes.


Si l'ambiance de The Excavation of Hob's Barrow repose grandement sur sa direction artistique et sur les étranges évènements qui se produisent tout au long de l'intrigue, les individus que Thomasina est amenée à rencontrer contribuent eux aussi à rendre mémorable son séjour à Bewlay. En plus de participer à la caractérisation des personnages, les excellentes prestations des comédiens et comédiennes de doublage ainsi que leur accent britannique renforcent l'immersion dans ce village isolé au milieu de la lande anglaise. Si vous avez joué à Old Skies (développé et publié par Wadjet Eye Games), vous reconnaîtrez probablement la voix de Sally Beaumont, qui y incarne Fia Quinn, et qui prête sa voix dans The Excavation of Hob's Barrow à Betty, à la mère de Thomasina et à Miss Tompkins. Si plusieurs personnages se montrent méfiants ou hostiles, des attitudes souvent associées aux habitants et habitantes de villages reculés qui sont peu habitués à accueillir des étrangers dans leur modeste bourgade, d'autres font curieusement preuve d'une plus grande ouverture d'esprit. En réalité, les seconds suscitent davantage la circonspection que les premiers, car le contraste entre leur amabilité et la défiance qu'affichent leurs confrères et consœurs éveille fatalement de la suspicion. Parallèlement à cette inhospitalité exacerbée et à cette curiosité déplacée, d'autres personnages se contentent de vaquer à leurs occupations et de répondre à Thomasina quand celle-ci leur adresse la parole, sans chercher pour autant à susciter sa sympathie, tandis que d'autres encore se montrent suffisamment amicaux pour être à l'origine de scènes poignantes. Ainsi, les habitants et habitantes de Bewlay sont globalement bien écrits et s'intègrent de façon convaincante au récit, leur confrontation avec Thomasina contribuant au même titre que les scènes introspectives au développement de celle-ci. Les landes constituent un environnement propice aux superstitions les plus déraisonnables: alors que les croyances populaires dictent le rythme de vie du peuple résolument superstitieux du village de Bewlay, Thomasina écarte avec dédain les craintes qu'expriment ses interlocuteurs et interlocutrices du fait de son esprit réaliste. Elle est persuadée que tout évènement peut être expliqué rationnellement, et elle considère que les croyances sont des contes destinés à effrayer les âmes les plus crédules.


Du fait que son intrigue s'inscrit dans le sillage des œuvres de Lovecraft, dans lesquelles il puise partiellement son inspiration, The Excavation of Hob's Barrow s'achève sur un dénouement spécifiquement associé à ce type de récit, mais qui a dérouté nombre de joueurs et de joueuses. Ceux-ci déplorent notamment l'absence d'une seconde fin qui permettrait à Thomasina d'échapper au sinistre sort narré dans l'épilogue. Cette opinion s'avère compréhensible d'un point de vue logique, car il peut paraître absurde qu'une personne intelligente et cultivée soit incapable de faire preuve de bon sens, alors qu'elle a passé le reste du jeu à nier avec mépris les croyances auxquelles s'attachent les habitants et habitantes de Bewlay. Cependant, le dénouement tragique sur lequel s'achève le scénario de The Excavation of Hob's Barrow n'est ni soudain ni décalé, car de nombreux éléments distillés tout au long de l'intrigue mènent aussi progressivement qu'inévitablement à cet épilogue. Parallèlement aux péripéties que Thomasina expérimente pendant son séjour à Bewlay, le scénario relate également son histoire familiale: face aux désillusions qu'elle connaît à mesure qu'elle découvre la vérité à propos de son père, ses sentiments finissent fatalement par primer sur sa raison et l'empêchent alors de se soustraire de son sinistre destin. L'histoire dont elle constitue la protagoniste se révèle ainsi trop personnelle et intimiste pour qu'elle puisse être en mesure de faire preuve de recul, d'esprit critique, de discernement et de lucidité, des qualités qu'elle est pourtant censée posséder. Par conséquent, elle ne peut se montrer raisonnable et revenir sur sa décision, et cette tragédie familiale s'associe à la curiosité intellectuelle qu'elle éprouve naturellement en tant qu'archéologue pour sceller à jamais son avenir. En outre, si le caractère cartésien que possède Thomasina constitue habituellement une force, il se révèle être ici la cause de sa déchéance. En effet, à force de refuser d'accorder du crédit à ses interlocuteurs et interlocutrices lorsqu'ils relatent des croyances locales, qu'elle qualifie d'inepties, elle devient complètement hermétique aux avertissements que certains individus s'obstinent à énoncer à son égard, ainsi qu'aux sombres présages qu'abrite l'environnement dans lequel elle évolue. Il en résulte que ses convictions et son esprit rationnel l'aveuglent au point qu'elle ne peut échapper à l'horrible dénouement sur lequel le jeu s'achève. Enfin, le fatalisme caractérisant l'épilogue de The Excavation of Hob's Barrow transparaît également dans la personnalité de Thomasina, qui constitue un personnage résolument lovecraftien. En tant qu'érudite, elle éprouve naturellement une insatiable curiosité intellectuelle à l'égard de tout élément de connaissance relatif à son domaine de prédilection, et elle ne peut ainsi renoncer à son envie de visiter Hob's Barrow au prétexte que des phénomènes surnaturels ou des croyances populaires, qu'elle traite de surcroît avec dédain, chercheraient à la dissuader. Son destin scellé par son inébranlable volonté de mener à bien son excavation engendre ainsi une divergence entre la protagoniste et le joueur: alors que le second est habitué à diriger comme il l'entend le personnage qu'il incarne, la première échappe à son contrôle, comme si elle agissait de son propre gré. Tout comme elle ignore les avertissements énoncés par certains habitants et habitantes de Bewlay, elle semble alors faire fi des directives que le joueur aurait aimé lui donner pour lui permettre d'échapper à son tragique destin. Il ne peut ainsi qu'assister, impuissant, aux répercussions engendrées par les actions de Thomasina (qu'il a ironiquement aidé à réaliser tout au long du jeu), car il ne peut soudainement plus utiliser l'interactivité propre aux jeux vidéo pour tenter de modifier l'avenir de Thomasina. Alors qu'il est privé d'une particularité spécifique à son domaine culturel à ce moment précis de l'intrigue, The Excavation of Hob's Barrow ne se distingue subitement plus des œuvres littéraires ou cinématographiques, qui nous placent en spectateurs et spectatrices face aux récits qu'elles relatent. Les êtres humains ne peuvent surpasser les entités lovecraftiennes du fait que l'existence même de celles-ci échappe à leur compréhension: contrairement à d'autres jeux vidéo qui nous font occire des créatures revendiquant cet héritage, The Excavation of Hob's Barrow comprend ce constat fataliste et l'intègre à son scénario.


Comme dans d'autres Point'n Click développés ou publiés par Wadjet Eye Games, les commandes sont simples à assimiler: le clic droit permet à la protagoniste de commenter les éléments remarquables que comportent les différents tableaux visités, tandis que le clic gauche sert à interagir avec ceux-ci. Afin d'éviter de s'enliser dans du pixel hunting[1] aussi chronophage que frustrant, il est possible de maintenir enfoncée la touche Espace pour mettre en valeur les éléments avec lesquels il est possible d'interagir. Le scénario est découpé en trois chapitres correspondant chacun à une journée: Thomasina enquête à Bewlay pendant les deux premiers jours, tandis qu'elle explore Hob's Barrow au cours du troisième. Cette structure impose alors un rythme hétérogène: le village et ses environs s'étendent sur plusieurs tableaux et exigent de nombreux allers-retours pour compléter les différents objectifs qui font avancer l'intrigue; à l'inverse, le tumulus constitue un réseau restreint de salles dans lequel la narration se fait plus discrète et le cheminement plus linéaire, pendant que la progression est constamment entravée par des énigmes. Du fait que les deux premiers jours exigent de compléter plusieurs objectifs, ces derniers tendent à suivre une structure en entonnoir: pour résoudre un objectif majeur, vous devez au préalable compléter d'autres objectifs qui s'ajouteront à mesure de vos investigations, les plus interconnectés d'entre eux pouvant dicter l'ordre de leur résolution. Le jeu permet d'afficher une liste qui regroupe les différents objectifs à résoudre et qui s'actualise au fil de votre progression. La structure du dernier chapitre fait penser à celle de la dernière partie du Point'n Click Indiana Jones and the Fate of Atlantis, car celle-ci se déroule uniquement dans un gigantesque complexe qui regorge de puzzles à résoudre. Hob's Barrow abrite notamment un puzzle musical qui admet deux moyens de trouver la solution: par conséquent, si vous ne parvenez pas à compléter les puzzles qui exigent de reproduire des séquences de sons similaires du fait que vous ne pouvez pas distinguer ceux-ci, sachez que vous pouvez le résoudre en reposant sur des indices visuels. De même, au début du deuxième jour, Thomasina obtient un carnet de notes qui fournit notamment de précieux indices si vous êtes bloqué pendant le troisième chapitre, car il comporte des solutions imagées de plusieurs des puzzles qui entravent la progression dans le tumulus. À l'instar de nombreux autres Point'n Click modernes (dont ceux développés ou publiés par Wadjet Eye Game), The Excavation of Hob's Barrow est avant tout porté par sa narration, son scénario, ses personnages et son ambiance, tandis que ses puzzles tendent à privilégier la logique à la complexité. Ce choix de game design peut rebuter les vétérans de ce genre, car le jeu leur paraîtra trop facile, mais favorise la capacité satisfaisante à trouver la solution par soi-même, plutôt qu'en devant se résoudre à consulter une soluce. Enfin, à l'instar de nombreux autres Point'n Click, The Excavation of Hob's Barrow possède une courte durée de vie, puisqu'il est possible de le finir en moins de dix heures. À noter que la version PC souffre d'un bug qui empêche d'accéder à l'inventaire, mais qui peut aisément être résolu: il suffit d'opter temporairement pour le mode fenêtré, de quitter le jeu puis de le redémarrer, avant de basculer de nouveau en mode plein écran.


Puisant son inspiration dans divers registres du fantastique, The Excavation of Hob's Barrow propose une aventure au dénouement aussi tragique que marquant dans un village isolé au milieu des landes anglaises, un contexte géographique propice à effacer les contours entre la réalité et le surnaturel.



Note de bas de page

[1] Le terme pixel hunting désigne le fait de passer minutieusement le curseur sur le moindre élément du décor afin de détecter ceux qui admettent des interactions.



Bibliographie

-22/06/2023. « Getting to the Roots of Folk Horror with Visionary Horror Game Developers » : https://www.escapistmagazine.com/folk-horror-interview-shaun-aitcheson-angel-poulain-excavation-hobs-barrow-tales-from-candleforth/

-07/11/2022. « An Interview With The Excavation of Hob’s Barrow Designer Shaun Aitcheson » : https://www.dreadcentral.com/interviews/491057/hobs-barrow-shaun-aitcheson/ (https://web.archive.org/web/20221204152942/https://dreadxp.com/interview/hobs-barrow-shaun-aitcheson/)

-04/10/2022. « The Excavation of Hob’s Barrow interview » : https://voxelsmash.com/the-excavation-of-hobs-barrow-interview/

-27/07/2022. « Dave Gilbert on branching out to gothic horror, and why voice-acting is his "favourite thing in the world" » : https://www.rockpapershotgun.com/dave-gilbert-on-branching-out-to-gothic-horror-and-why-voice-acting-is-his-favourite-thing-in-the-world

-Page du site MobyGames dédiée à The Excavation of Hob's Barrow : https://www.mobygames.com/game/192096/the-excavation-of-hobs-barrow/credits/windows/?autoplatform=true

-Commentaires audio du jeu The Excavation of Hob's Barrow

Mage-Icia
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le 8 nov. 2025

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