Le monde où il est interdit de rêver
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il y a 6 jours
Sorti en 2003 sur le système d’arcade PGM (PolyGame Master) de l’éditeur taïwanais IGS, The Gladiator: Road of the Sword appartient à cette génération tardive de beat them up qui tentait encore d’innover dans un genre déjà bien établi par Capcom et SNK. Contrairement à ce que son titre laisse entendre, il ne plonge pas le joueur dans l’arène romaine, mais dans un univers largement inspiré de la Chine ancienne et de ses récits légendaires. L’introduction, élégamment animée, installe une atmosphère à la fois épique et mystérieuse, tandis que la direction artistique, colorée et détaillée, cherche à différencier chaque décor et chaque protagoniste. Le joueur y incarne l’un des six personnages proposés, tous dotés de styles de combat distincts et de capacités propres, ce qui offre d’emblée une certaine variété dans l’approche des affrontements.
En plus du mode arcade traditionnel, le jeu propose également un challenge mode, qui est un genre de boss rush pour ainsi dire. Vous y affronterez les boss du jeu ainsi que les personnages jouables.
Sur le plan du gameplay, The Gladiator reprend les codes du beat them up classique, avec une progression de gauche à droite ponctuée par des vagues d’ennemis et des combats de boss. Pourtant, le titre tente de s’éloigner de la formule standard en intégrant des systèmes inédits. Les combats reposent sur une barre d’énergie qui se remplit progressivement à mesure que l’on frappe les adversaires, et qui permet, une fois chargée, de déclencher des coups spéciaux puissants. Contrairement à d’autres titres du genre où les super attaques consomment une partie de la jauge de vie, ici elles reposent entièrement sur l’agressivité et la régularité des coups portés, ce qui rend leur utilisation plus stratégique et gratifiante. À cette mécanique s’ajoute la possibilité de choisir entre un mode auto-combo ou un mode classique, ce qui permet aux novices d’accéder facilement au jeu tout en laissant aux habitués un contrôle plus technique de leurs enchaînements.
Il y a un système évident de scoring, comme pour la plupart des jeux d'arcade, et vous pouvez aussi ramasser des objets, que ce soit pour vous soigner, remplir votre barre de puissance ou encore pour faire monter votre score. J'ai même pu constater que lôn pouvait souffrir d'altération d'état, qui par exemple vous fait vous déplacer plus lentement.
Le jeu est clairement pensé pour être joué à plusieurs puisqu'en plus des attaques que chaque personnages peut faire, on va également pouvoir lancer des mega attaque en combinant les barres de puissance de plusieurs personnages en mode multijoueur. D'ailleurs, pour bien comprendre le système de combat du jeu, je vous invite clairement à regarder le tuto au complet in game avant de lancer une première partie.
Le système de progression se révèle lui aussi assez atypique pour un beat them up. Les personnages peuvent en effet gagner des niveaux, débloquant de nouvelles attaques et améliorant leurs statistiques de puissance ou de défense. Cette dimension, certes légère, donne une sensation d’évolution et incite à explorer différentes combinaisons de personnages. Les affrontements contre les boss s’accompagnent parfois de séquences interactives, proches de QTE, ajoutant un peu de tension à des combats qui bénéficient déjà de jauges de vie visibles pour les boss et donc plus lisibles que dans la majorité des productions similaires où on a juste l'impression de taper des gros sac à pv jusqu'à ce qu'ils lâchent l'affaire.
Sur le plan technique, le titre s’en sort honorablement. Les animations sont fluides, l’affichage reste stable même en présence de nombreux ennemis, et le jeu conserve une bonne lisibilité en toute circonstance. Les décors sont plutôt détaillés sans tomber dans l'excès et renforcent l’ambiance de voyage à travers un monde semi-historique et semi-légendaire. Si l’on peut regretter une bande-son fonctionnelle mais relativement effacée, le travail sonore reste efficace pour soutenir l’action sans la parasiter. Du côté des limites, le jeu ne parvient pas à offrir une grande variété dans les ennemis au niveau du gameplay, bien qu'ils changent d'un stage à l'autre- On note également l’absence d’armes ramassables ou de véhicules à proprement parler, éléments souvent utilisés dans le genre pour renouveler les affrontements et diversifier l’expérience.
Malgré ces réserves, The Gladiator: Road of the Sword se distingue par une courbe de difficulté mesurée, ce qui le rend plus accueillant que nombre de ses contemporains. Les premiers moments de jeu peuvent être franchis sans mourir, même quand vous le découvrez, une rareté dans les productions d’arcade souvent pensées pour pousser à la consommation de crédits. La possibilité de choisir des parcours différents, allant du plus facile au plus exigeant, augmente la rejouabilité et permet d’adapter l’expérience au profil du joueur. Le jeu, sans être révolutionnaire, montre ainsi une volonté claire d’associer accessibilité et profondeur, ce qui n’était pas courant à une époque où le genre battait de l’aile face à l’essor d’autres styles vidéoludiques.
En définitive, The Gladiator: Road of the Sword reste une curiosité intéressante du catalogue PGM. Il ne bouleverse pas le genre et conserve certains défauts classiques du beat them up, comme une certaine répétitivité et une variété limitée des ennemis, mais il réussit à se démarquer grâce à son système de combat, sa progression par niveaux, sa rejouabilité, sa volonté de nous faire jouer en multi et sa lisibilité soignée. Méconnu, peu documenté et rarement cité parmi les incontournables de l’arcade, il mérite néanmoins l’attention des amateurs de beat them up en quête de titres plus confidentiels. Ni grand chef-d’œuvre oublié, ni simple produit de commande, il incarne plutôt un jeu très solide, amusant, agréable à jouer et bien construit, qui reflète la volonté d’IGS de rivaliser, à sa manière, avec les standards japonais du genre. Et sincèrement, je trouve qu'il est capable avec ses forces et ses faiblesses, de rivaliser avec les plus grands du genre.
Mon avis sur la chaîne SoosKratoS: https://youtu.be/_gLdVezealM
Créée
le 19 sept. 2025
Critique lue 4 fois
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