Cela fait 5 ans que SNK n’a pas développé de jeux pour consoles de salon, préférant dernièrement lorgner du côté des machines à sous et des jeux mobiles. Mais la société revient en force aujourd’hui avec le quatorzième opus de sa fameuse licence de jeux de combat : The King of Fighters. Pour l’occasion, la série habituellement en 2D s’offre un passage à la 3D; est-ce le seul changement apporté à la série ?


Les habitués des KoF ne sont pas sans savoir qu’ils jouent à un jeu de combat très technique et exigeant en terme d’entrainement afin de savoir jouer différents personnages, chacun possédant un moveset qui lui est propre. Le gameplay de la série se veut à la fois très précis dans le timing des coups, esquives et déplacements, et propose une panoplie de coups spéciaux pas forcément faciles à placer. The King of Fighters XIV ne fait donc pas exception à la règle, et il est clair que les débutants devront passer par l’excellent tutoriel afin de maîtriser un minimum le gameplay.


Cependant, cet opus tranche avec les autres parce qu’il inclus des éléments que l’on a pu voir dans d’autres jeux de combat qui se sont modernisés, laissant apparaître de nouvelles jauges, à l’image du dernier Street Fighter pour ne citer que lui. Ici, les jauges de Super permettront aux combattants de réaliser certaines esquives ou contre-attaques en sacrifiant un peu de ces jauges qui les feront passer en Mode Max afin de faire des combos toujours plus violents, techniques et difficiles à réaliser. Autant dire que vous ne serez pas peu fier si vous réussissez cela, surtout si vous finissez par une super attaque.


On trouvera également la présence du Rush, qui réalise aisément un bon petit combo en martelant simplement la touche Carré, ou encore d’autres techniques telles que le Blowback permettant d’éjecter un adversaire afin de lui refaire le portrait tranquillement. Enfin, notez que le jeu se veut plus maniable que ses prédécesseurs sans pour autant entacher l’exigence propre à la saga.


Qu’on se le dise, le passage à la 3D n’a pas fait du bien au bébé de SNK. Sans exagérer, la PS2 faisait aussi bien en fin de carrière, avec ses peaux de poupées et son niveau de détail bien à lui. Le problème, c’est que c’était il y a 10 ans et on peut dire que si le jeu n’est pas affreux, aucun effort n’a été fait sur le plan graphique (ou alors le budget est passé dans l’animation des seins de Mai Shiranui ?). Dommage, car la 2D faisait très bien son travail ! Et tant que l’on est dans les points négatifs, le online parlons-en. Au programme : lag, absence de fair-play et pas de punition pour ceux qui ragequit. C’est d’autant plus bête que celui-ci est assez complet, alors espérons qu’un patch correctif sera très vite apporté !


Bref, à part ça nous avons droit ici à un opus très complet qui ne vexera pas ceux qui boudent les DLC. En effet, KoF XIV est à l’inverse d’un certain jeu où le Hadoken est roi que nous évoquions plus haut : un mode histoire mettant en scène quasiment tous les personnages dans les 19 différentes arènes, le tout entrecoupé de saynettes en plans fixes et de vraies cinématiques pour une durée de 8h environ, ce qui est plutôt pas mal pour le genre. Ajoutez à ça le mode Mission et vous ferez le bonheur des férus de jeu solo. Ce dernier mode s’avèra en revanche assez peu inventif et répétitif puisqu’il s’agira principalement de modes Contre-la-Montre et Survie camouflé. On ajoute à cela les Défis et le soliste sera comblé s’il aime la répétitivité de ces derniers.


Un dernier point sur le contenu, sachez que si certains combattanst du roster ont été mit à la porte, on compte parmi la cinquantaine de persos jouables 19 nouveaux venus, dont quelques-uns à débloquer, idem pour les stages. Sachez d’ailleurs qu’une galerie se complétera au fur et à mesure de votre avancée dans les divers modes de jeux, vous permettant de débloquer des vidéos, des musiques, des voix et autres artworks. Sympathique !


N’y allons pas par quatre chemins : The King of Fighters XIV est un bon jeu de combat. Il est le digne héritier de la série en terme de gameplay, tout en sachant inclure une touche de modernité sans dénaturer le tout. Alors on pourra bien pester sur l’affreuse 3D du jeu, le online boiteux et la répétitivité des modes Défis et Missions, il n’empêche que le jeu reste très plaisant à jouer et propose une Histoire bien au-dessus de la plupart des jeux combats du même genre et surtout un contenu largement suffisant pour se passer de DLC, même si ceux-ci seront bien présents.

Iblis
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le 20 sept. 2016

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