The Last of USD
Inutile d'épiloguer, si cette version remastérisée du jeu de l'année dernière apporte peu de nouveautés pour faire pencher l'opinion en sa faveur, l'expérience bénéficie grandement d'une mise à jour...
Par
le 4 août 2014
31 j'aime
4
Jeu de Naughty Dog, Neil Druckmann, Bruce Straley, Gustavo Santaolalla, Troy Baker, Ashley Johnson, Annie Wersching et Sony Interactive Entertainment (2014 • PlayStation 4)
Sur le cul. Littéralement. The Last of Us vient de me mettre par terre. Pourquoi ? Parce qu’il est passé d’excellent à complètement mythique en l’espace de sa dernière heure ahurissante et de ses toutes dernières secondes stupéfiantes. Une ultime séquence qui renverse la table et qui fait prendre au jeu une dimension insoupçonnée jusqu'alors.
Après cette séquence de fin il n’est donc plus question de gameplay simpliste, de début d’aventure convenu, de pitch vu et revu. Non, cette séquence de fin balaye tous ces griefs d’un revers de la main. En toute simplicité et en toute humilité elle impose au joueur une seconde lecture de l’aventure et de chacune de ses séquences. The Last of Us change alors de statut : il n’est plus ce simple jeu vidéo AAA mais devient cette aventure pensée de la première à la dernière minute comme un drame humain.
Cette relecture met alors en exergue la trajectoire géniale de son script, imaginée comme une inexorable montée en puissance sentimentale et tripale. Le tout avec une humilité et une sincérité rarement observées, tout média confondu. Le voyage d’Ellie et Joël, structuré en quatre saisons, prend une tournure viscérale qui atteint son premier point d’orgue narratif durant l’hiver (avant le second lors de ce final magistral donc). Une saison charnière en forme de chef d’œuvre vidéo ludique qui décuple l’empathie et l’attachement pour Ellie en la confrontant à la bestialité humaine la plus féroce. Un chapitre d’une intelligence rare qui traite avec noblesse d’un des crimes les plus odieux de l’humanité et dont il est impossible de ressortir indemne. Un chapitre qui donne toute sa puissance aux événements de fin de jeu en créant un lien fort avec le personnage d’Ellie.
Le génie de Naughty Dogs est donc d’avoir fait de The Last of Us une aventure qui dépasse le cadre de son support. C’est une œuvre intelligente qui bénéficie d’une qualité de mise en scène hors du commun pour traiter de thèmes d’une maturité rare à travers des personnages névrosés et donc terriblement humain. Le père de famille que je suis n’en est pas sorti indemne. Un monument.
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Créée
le 30 août 2016
Critique lue 292 fois
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