La Légende de Zelda : la Respiration du monde sauvage

Après pas mal d'heures de jeu, je me décide enfin à écrire ma critique, histoire de dire ce que je pense de tout ça !

J'avais à l'origine mis un 10, qui s'est transformé en 9, puis en 8... Et je pense que ça pourrait descendre jusqu'à 7 quand j'aurais mes 100%... Mais on va en rester là pour le moment.

Cette dégringolade de note décrit bien mes impressions sur cet opus, avec lequel j'entretiens une relation assez compliquée..

Comme énormément de fans, j'ai attendu ce jeu pendant plusieurs années et avec une grande impatience. La hype était d'autant plus présente que les quelques vidéos que j'avais vues du jeu me remplissait d'excitation comme jamais. Du coup, j'ai craqué pour la switch et le jeu, et je me suis lancée.

Au début, ça a été le coup de cœur total. Tout s'enchaînait à la perfection jusqu'au village d'Elimith où j'ai commencé à sentir que quelque chose clochait. Pour permettre au joueur une liberté totale, le scénario était complétement morcelé et s'en retrouve ainsi plutôt bancal. J'ai été ainsi plutôt déçue par la quête principale. Alors que j'avais l'habitude des grandes zones, avec une progression épique jusqu'au temple, puis au boss, là je suis totalement restée sur ma fin. Il y a des peuples (comme les gorons ou gerudos) où "l'avant-temple" est assez sympathique, mais les zoras/piafs, c'était du gâchis complet.
Voici un petit résumé de la zone piaf par exemple :

Du coup, ça fait une zone qui durera au grand maximum une heure et demi... (Ou une heure dans mon cas) Dont la moitié se passe dans le temple. Et c'est teeeellement dommage, car cette zone est vraiment jolie, qu'elle donne vraiment envie et qu'il y aurait eu tellement de choses possibles à y rajouter. Les villages sont en fait tous magnifiques (les Zoras ont enfin autre-chose qu'une grotte ou une piscine municipale) mais rien ne nous invite à y rester, hormis les quêtes annexes, qui sont rarement scénarisées.

Le deuxième gros défaut que j'ai trouvé au jeu, c'est paradoxalement sa taille. Si la carte semble de prime abord assez excitante de part son immensité, on retrouve malheureusement un souci commun à plusieurs Open Worlds ; c'est assez vide. L'interaction est possible (herbe et arbres tranchables), mais tout ça semble un peu artificiel. Rien à redire sur les décors. Les montagnes, plaines, ravins, sont très bien, mais pas aménagés. Partout dans Hyrule, on retrouve simplement des plantes ou des monstres avec des coloris différents. Y a aussi les korogus, qui sont assez amusants (et vu que je suis débile je vais probablement tous les chercher) mais sont placés pour rajouter du détail. Malheureusement, c'est pas trouver des noix sous des cailloux qui va rendre un monde ouvert riche.

Dernier petit défaut après j'arrête : y a des textures pas super jolies quand on regarde de près (et pourtant je suis pas pointilleuse) et il y a des zones où ça lagouille gentiment (forêt Korogu et plaine entre Elimith et Cocorico après les monts géminés). Mais bon, ça ne gène pas vraiment le gameplay.

Bon. Du coup, pourquoi une note pareille après avoir taillé le jeu ?

Probablement car on a envie de l'aimer ce jeu. Il représente le renouveau de la série, le cassage des codes, c'est un nouveau tournant pour la licence.

L'idée de proposer des armes avec durabilité, c'était un peu quitte ou double. J'ai personnellement beaucoup aimé le principe : on est jamais à court d'armes, et cela encourage à changer fréquemment de style de combat. Ceux-ci sont par ailleurs très dynamiques, et il m'est parfois arrivé de me déplacer juste pour aller me friter avec quelques ennemis.

On regrettera cependant le bestiaire vraiment trop restreint. J'exagère un peu, mais les trois seuls monstres que l'on croise tout le temps dans Hyrule sont les Bokoblins, les Moblins et les Lézalfos (puis la version squelette des trois).

Oui je sais, j'ai dit que j'arrêtais sur les défauts

Autre point positif, la DA. Je ne suis pas la première à le dire, l'ambiance est juste géniale, et on se croirait par moments dans un Miyazaki. On saluera également la beauté des villages, qui sont pour la plupart vraiment magiques.

Je terminerai avec l'OST. Beaucoup ont un avis mitigé sur cette dernière, mais je l'ai trouvée vraiment sublime. La musique est la plupart du temps très discrète, mais quand elle fait son apparition, c'est souvent magnifique. Bon, j'avouerai qu'elle est parfois très discrète, car il m'est souvent arrivé de tomber sur des musiques sur YouTube et de les trouver magiques, tout en ayant aucun souvenir de les avoir entendues avant.

Au final, dur de me faire un avis. Je me sens coincée entre ces deux fans, l'un qui regrette de voir changer sa série préférée, et l'autre qui se réjouit de la voir évoluer, et peut-être un peu se rapprocher des jeux occidentaux. Cependant, Breath of the Wild est bien plus qu'un AAA camouflé en Zelda. Coup d'envoi de la Switch, c'est un opus regorgeant de bonnes idées, mais qui en tentant de perfectionner le genre de l'Open World, exacerbe les défauts inhérents à ce type de jeu.

Peut-on ainsi vraiment parler de jeu parfait ? Selon moi, non. Et pourtant, ce qu'on a envie de l'aimer ce Breath of the Wild, avec ses chevaux, ses ours, ses sanctuaires, son paravoile, son prince Zora, sa forêt tropicale, ses montagnes enneigées, son village korogu, ses combats rigolos, ses pommes grillées, ses cocottes...