2017 - Lectures

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De très beaux passages...

"Regarde, fiston, parce qu'un jour tu ne verras plus. Écoute, parce que tu n'entendras plus. Sens, touche, goûte, étreins, respire. Qu'au moins tu puisses affirmer, le moment venu, que cette vie qu'on te retire, tu l'as vécue."

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Quelques passages intéressants mais un ensemble assez inégal...

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"Je ne les ai touchés que du bras, discret, impénétrable, craintif et, depuis, je porte sur mon bras les marques de vaccin de leur souvenir."

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Portrait d'une héroïne qui s'adapte à l'histoire de son pays. Plus de 500 pages de sobriété sans un moment d'ennui.

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Déception pour un prix Goncourt...

L'impression que depuis quelques années de nombreux romans français mettent en scène plus ou moins le même schéma type: une vie banale pour un couple quelconque, un intrus qui s'immisce dans leur vie et un drame qui englobe le tout.

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Il y a définitivement Proust, et le reste...
Comme dirait Barthes: "c'est ça !"...

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Petite anecdote: un des livres ayant marqué la jeunesse de Mitterand (avec les Mémoires d'outre-tombe et Guerre et Paix).

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La partie "Entretien" m'a plu:

"Voilà, elle dit, cette voix. Voilà ce qu'il en est de vos intelligences, de vos printemps, de vos croyances. Voilà ce qu'il en est de vos principes, de vos musées, de vos discours. Sous vos santés, beaucoup de ruines. Sous vos couples, beaucoup de haine. Sous vos fortunes, tellement de meurtres. On se dit, c'est inévitable, elle exagère, cette voix. On se dit, ces écrivains, quand même. Et puis non. Elle n'exagère pas cette voix. Elle n'est pas trop haute, pas trop forte. Elle est juste, d'une justesse d'enfant, d'une justesse d'avant la nuit, d'avant l'âge malfaisant de vivre en société. Une colère si souveraine, ce n'est pas pour détruire. C'est pour vivre, simplement vivre."

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Relecture. De très beaux passages sur l'éveil des sens, le souvenir. J'aime, sans aucun doute...

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Quelques nouvelles décevantes et quelques longueurs mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce "Livre des dix journées".

"C'est donc une très sainte chose que l'amitié, et digne non seulement d'une révérence singulière mais d'une louange perpétuelle, car elle est mère très avisée de charité, ennemie de haine et d'avarice, et toujours elle est prête, sans attendre de prière, à oeuvrer pour autrui aussi vertueusement qu'elle aimerait que l'on oeuvrât pour soi-même. Mais qu'il est rare de voir aujourd'hui ses effets si sacrés se produire chez deux personnes ! C'est la faute et la honte de la misérable cupidité des mortels, qui, ne regardant que sa propre utilité, a relégué cette amitié au-delà des termes extrêmes de la terre, en un perpétuel exil."

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Une adaptation cinématographique bien au dessus du roman initial...

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Pièce testamentaire. Réflexion dans et sur la représentation (métathéâtre), mise en abîme révélatrice, rôle de l'acteur etc. Théâtre en tant que mise à l'épreuve, de l'autre et de soi-même face à l'autre.

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Cette anthologie est une réussite. Après les fragments il me reste à découvrir un grand nombre d'ouvrages...

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"Aucun livre, parmi tous les livres qu'il lisait librement, les coudes dans le sable, ou retiré, par pudeur plutôt que par peur, dans sa chambre, ne lui avait enseigné que quelqu'un dût périr dans un si ordinaire naufrage."

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"Il t'a fait plaisir ? Dis-moi... il t'a fait plaisir ?"

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Je n'ai pas été transportée... Vraiment dommage.

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" Certains passants les regardent d'un sale oeil, d'autres n'osent pas, on a beau être voyeur, on ne regarde pas les plaies ouvertes quand on les a sous le nez. "

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" - Comment ça, des fleurs qui écoutent le jazz ? demande Rosy.
- Ben oui, quoi, les fleurs ça pousse avec la musique. Toi, des fois, on dirait que t'habites dans la grotte à Cro-Magnon. "

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"L'inculture est le terreau de tous les fanatismes."

"Voilà ce qui arrive quand le progrès n'assure plus le bonheur. C'est la religion qui prend le dessus et on peut lui faire dire n'importe quoi."

"C'est une guerre de valeurs, pour la gagner, il ne faut pas renoncer aux siennes, même si la tentation est grande d'appuyer sur la gâchette, même si ça lui saigne la bouche parfois, quand les têtes tombent sous les coups de sabre, de n'avoir comme seule arme que ces trois noms à répéter encore et encore pour se protéger de cette barbarie: liberté, égalité, fraternité, parce que jamais on n'a su exprimer autant en si peu de mots."