2020 - Musique

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[Thrash Metal]

Marrant de voir que malgré les influences ultra évidentes du heavy dans tout ce que ça a de solennel et mélodique, le Slayer que l'on connaît était déjà là, plus malsain que violent. Couplé au caractère précurseur de l'album pour toute une branche du metal extrême, on obtient un sacré premier jet.

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[Thrash Metal]

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[Thrash Metal]

Plus diversifié que Agent Orange, mieux rythmé, et tout simplement plus efficace, Persecution Mania présente une maîtrise que je ne soupçonnais pas chez Sodom, sans pour autant que cela nuise à leurs ambitions guerrières, et notamment la cruauté, la saleté, le dégoût pour les atrocités de cette dernière.

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[Musique de film]

Je commence l'année avec une sacré obsession pour les BO de la trilogie. Je pensais la BO du 2 indépassable, mais je crois bien que celle-là est encore meilleure : plus de moments mémorables, on se prend à se rappeler de toutes les images du film uniquement dialoguées par la musique (la danse des furies). Sans transition bancale qui peuvent parfois être le lot de ce genre de BO, Powell manipule parfaitement la narration du film pour en sortir une musique qui nous emmène là où on doit aller, nous prenant par la main pour que tout se fasse en douceur, même lorsque le ton est à la guerre. Et lorsque le ton est à l'amour (dans tout ce que cela implique d'amertume aussi), c'est l'extase.

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[Death Metal]

Si au premier abord, cet album joue un death malin dans sa synthèse de tout ce qui a fait le meilleur du genre dans les années 90, mais qui fatalement en deviendrait trop attendu, on verra en y regardant de plus près que ce n'est pas tout à fait le cas. Et de fait, Blood Incantation propose une véritable identité basée sur un étrange, sur l'effroi (matérialisant en musique la pochette de l'album et son invasion de consciences infiniment supérieures à la nôtre), et la fascination que cela peut exercer sur nous (les plages et parties plus atmosphériques qui nous attirent, nous poussent à nous enfoncer dans l'album, avant que tout ça ne finisse en mandale lovecraftienne). Un travail sur la prod bien pensé afin de lier ces riffs death plus classiques aux ambitions d'atmosphère du groupe (on nous fait le coup de la reverb sur la voix caverneuse, pourtant ça ne sonne jamais comme quelque chose qu'on a pu déjà entendre un million de fois), donnant au tout un rythme imparable sur la courte durée de l'album. Dans un genre qui a un peu trop tendance à s'auto-limiter dans ses codes, cet album fait figure de grosse bouffée d'air vicié, et en cela est une réussite totale.

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[IDM / Ambient]

Une musique faite de glitch qui viennent perturber un ambient monolithique. On erre là-dedans comme dans un post-apo virtuel, où les infinies possibilités ne révèlent que la vacuité de l'existence. Avec en dernier morceau un désespoir à fleur de peau, comme l'écroulement d'un monde qui se voyait toucher les étoiles.

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[Musique de film]

De très bons moments quand les morceaux s'allongent un peu, et beaucoup de moments qui tiennent plus du sound design musical, et qui en tant que morceaux d'un album brisent le rythme pour rendre l'écoute d'un bout à l'autre parfois fastidieuse. Mais Labrinth a su retranscrire l'ambiance de la série par ses textures et ses mélodies, sachant alterner les intensités (Still don't know my name, et on repense au chaos émotionnel de Rue à tous les coups). Une sorte de synthèse de tout ce que le hip hop et la pop ont pu faire en fin des années 2010, avec euphorie synthétique qui côtoie le désespoir autotuné. Une retranscription musicale d'une époque finalement assez réussie, malgré l'expérience d'écoute parfois compliquée.

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[City Pop]

Yamashita semble être une figure importante de la City Pop, un genre fascinant dans son gain de popularité exceptionnel sur YouTube pour les occidentaux, 30 ans après son âge d'or au Japon. For You fait alors figure de matrice du genre, calant tous ses ingrédients les plus caractéristiques en moins de 40 minutes : mélodies sucrées, structures pop, instrus à mi-chemin entre le jazz fusion et la synth-pop bien 80s, impressions nostalgiques mais entraînantes... Le tout est fait avec un talent d'orfèvre qui fonctionne forcément.

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[Hip-Hop]

Curry continue sur sa lancée de TA13OO, mais avec un album de moins de 30 minutes, se permet un délire encore plus assumé. Percutant sans aucune pause, la voix à la fois grognement guttural et nasillarde acide se mêle bien aux instrus qui suivent le même chemin : jamais mélodiques, entre rythmes trap énervés et bidouillages pour un monde halluciné, une jungle aux néons hypnotiques.

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[Dungeon Synth]

Complètement ignare de tout ce qui est Dungeon Synth, car peur de m'emmerder devant des nappes de synthé pouêt pouêt à ambition semi-ambient ratée, j'ai pourtant beaucoup apprécié cet album. Une mélancolie rappelant Summoning, les synthés appellent les grands espaces par leur minimalisme, et les mélodies frappent par leurs impressions romantiques. Parfait pour les nuits d'insomnie solitaires.

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[City Pop]

Outre le méga single youtubesque Plastic Love, cet album s'écoute un peu sans passion, le cliché de la city pop n'atteignant ni l'iconisation de Plastic Love, ni une inventivité qui permettrait de s'en défaire.

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[City Pop]

Pour de la City Pop, cet album se permet beaucoup de choses. Inventif, n'ayant pas peur d'aller chercher des harmonies plus exigeantes malgré le style ultra codé et l'ambition d'accessibilité qui y est rattaché, c'est tout à l'honneur du groupe. Ça marche plus ou moins bien en fonction des morceaux, mais réussir à être ambitieux dans sa musique pour évoquer les souvenirs de plage paradisiaques en été est un pari osé et réussi. Un album qui tombe bien plus du côté jazz fusion du spectre City Pop que du côté pop.

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[Musique de film]

Avec un thème sublime, quelques notes amères qui viennent se poser sur un lit de piano apaisant, Newton Howard multiplie les émotions autour d'une même idée. On pense au thème de the Leftovers de Max Richter dans sa manière d'exprimer une impuissance inspirante, celle qui permet de trouver sa place dans l'univers qui n'a jamais paru aussi imposant. Les morceaux pré-existants viennent compléter la BO pour éviter les répétitions et s'insèrent parfaitement pour rythmer l'album comme il faut.

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[Musique savante / Orchestral Jazz]

Des orchestrations minimalistes (quelques cordes) mais riches harmoniquement auquel on ajoute parfois un trio jazz bien 80s, pour donner une musique à la fois contemplative (les cordes qui se contentent de longues notes créant des plages harmoniques plutôt que des mélodies prenantes) et accrocheuse par l'aspect jazz et ce saxophone qui, malheureusement, est beaucoup trop présent pour moi, gâchant la beauté des orchestrations que l'on peine à entendre.

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[Pop / Musique de film]

Une première moitié chantée par Whitney dans laquelle on retrouve les morceaux du film d'un kitsch du meilleur effet, et une seconde moitié par des artistes divers, donnant un melting pot pas désagréable malgré (ou grâce à) l'évidence des morceaux. Pas étonnant que cet album se range quatrième des meilleurs ventes, ce mélange de styles rappelant, le talent transcendant en moins, le Thriller de Michael Jackson.

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[Musique de film]

Des voix synthétiques pour un sentiment tragique, suivies de percussions tout aussi synthétiques ambiantes, tendues et contemplatives. Un sentiment de déchirement qui parcourt toute la BO, jusqu'à ce que les mélodies reprennent pour installer définitivement la catharsis faite de 0 et de 1.

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[Black Metal]

Une production lourde pour du black qui n'invoque plus tellement Satan que la noirceur qui habite l'auditeur. Hypnotique, Verdunkeln prend son temps pour imposer des ambiances qui réussissent malgré leur minimalisme à être paradoxales : à la fois puissantes mais dépressives, accrocheuses mais ambiantes, haineuses mais mélancoliques... Tout et son contraire, le genre d'album qui dépasse de très loin la somme de ses parties. De la musique qui vit.
Et puis le souvenir de sa découverte simultanément à celle de Hearts of Darkness qui laisse forcément des traces en terme de plongée dans les abysses de l'âme.

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[Punk de supermarché]

Quelle douleur que de voir ce genre de groupe qui avait passé l'épreuve du nouveau millénaire avec brio finir comme ça : une fausse rébellion, un rock pop aseptisé, une énergie fausse. Quand les images qui viennent en tête quand on écoute un album qui se veut punk et subversif sont des images publicitaires, c'est qu'il y a un truc qui cloche.

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[Hard-Rock / Rock Prog]

Le groupe ne pratique pas un style qui me parle d'habitude, mais en mettant en avant des ambiances de voyages épiques sous un ciel étoilé infini me touche. Quand le grandiose rencontre l'intime pour une mélancolie dont on a l'habitude dans ce genre d'univers mais ici très bien retranscrite.

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[Hard-Rock épique]

Assez efficace sans génie, mais l'ambiance fantaisie/donjons et dragons ne prend pas, rendant l'écoute parfois difficile.

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[Black Metal]

Cultes des Ghoules réussit à me terrifier avec un black metal qui d'habitude me laisse froid : un black à la fois guerrier/bestial et hypnotique sans jamais lorgner vers l'ambient. Comme si le Mayhem des débuts s'était défait de ses influences thrash et avait oublié son imagerie satanique pour ado prépubère pour aller vers quelque chose de plus diabolique dans ce que ça a d'incompréhensible. Le chanteur, dans le même registre qu'Attila Csihar, propose une palette qui fait froid dans le dos (cris rageurs, rires à glacer le sang, expirations douloureuses en plein sabbat...) et qui se mêle à merveille dans cette prod donnant l'impression d'amateurisme et pourtant d'une puissance millimétrée. Un album unique dans le milieu du black, ça faisait longtemps que j'avais pas eu aussi peur en écoutant de la musique.

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[Pop]

Pas besoin de beaucoup d'écoutes pour entendre l'efficacité redoutable de cet album tellement tout est instantanément mémorable. Paul se lance à corps perdu dans une entreprise d'insouciance, exercice dans lequel il a toujours excellé sans jamais perdre en inventivité et qui atteint ici une forme d'aboutissement.

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[Pop]

Je passe ce grand confinement de 2020 avec un obsession constante pour les Beatles. Si ce Hard Day's Night montre un style qui s'affine toujours plus du rock très influencé par les grands des 50's jusqu'à la grande pop de la fin des années 60, on reste dans quelque chose d'assez convenu souvent mais avec quelques pépites et un intérêt historique dont un fan pourra difficilement se passer.

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[Pop]

Les différences d'écriture de Lennon et McCartney apparaissent au grand jour en comparant leur album sorti en 71 : Macca cache une sophistication de la mélodie derrière une insouciance joyeuse, tandis que Lennon joue sur l'énergie et le minimalisme pour esquisser subtilement sa tristesse. Le premier me parle plus que le second.

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[Rock / Pop]

Comme souvent avec ces grands groupes de rock déjà présents en 1965, difficile de ne pas voir là une formule qui sera vouée à être améliorée grâce à une liberté créatrice plus affirmée. Mais The Who affirme déjà là une personnalité forte, notamment dans sa capacité à créer une énergie rock déjà quasiment punk (My Generation, The Ox...). Keith Moon s'impose comme le premier grand batteur de rock.

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[Reggae]

Exodus est de ces albums tellement implanté parmi les références musicales collectives qu'on le connaît avant de l'avoir écouté. Frontman en figure quasi mythologique, talent mélodique au rendez-vous, ambiances instrumentales enfumées et gaies, tout est là pour faire un grand album.

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[Pop]

Un pur album de pop, avec mélodies entêtantes sans être collantes, variation d'émotions accessibles aisément et rythme imparable. Et puis avec cette prod, Eilish ne tombe jamais dans le passéisme et montre au contraire la voie pour toute une génération de musicien en recherche d'albums instantanément cultes. Une prod avec une approche presque bruitiste pour une électro-pop se mariant parfaitement avec le style vocal de Billie et ses variations d'intensité, pour une musique que l'on pourrait presque qualifier d'ASMR pop, à écouter au casque donc pour profiter pleinement de ce monde étrange, presque horrifique parfois, mais toujours en gardant cette identité pop pour toucher le plus grand nombre.

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[Jazz / Bebop]

Dans la lignée de la quadralogie du Miles Davis Quintet, avec ici une sensibilité sur le premier morceau très efficace.

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[Atmospheric Black Metal]

Le suisse de Darkspace, avant d'aller fouiller les vides intersidéraux les plus effrayants, se plaisait déjà à représenter de grands espaces vides, mais cette fois ci plus un blizzard aveuglant dans lequel on perçoit quelques mélodies au violon au loin. Un album plus déchirant qu'effrayant, à l'esthétique lo fi pour l'impression de tomber sur quelque chose d'hors de ce monde et que l'on referme prudemment après écoute.

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[Atmospheric Black Metal]

Le côté atmosphérique du black dans toute sa splendeur : une impression d'écrasement, non par l'oppression, mais par un sentiment de grandiose, de grands espaces naturels, et la terrible idée que cette nature nous est inaccessible, qu'elle cache une réalité bien plus grande que celle que l'on perçoit.