Errances cinéphiliques (2021)

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Ah, la politique politicienne à l'ancienne comme on l'aime. Pas de fioriture, de messages cachés, de techniques de communication complexes, ici c'est franchise électoraliste, mensonges et doubles discours devant les caméras. On flatte les instincts populistes du premier venu, on annonce des renvois d'ascenseurs à tout sujet, on change d'avis comme de chemise, le tout évidemment pour attraper des voix lors de ces élections cantonales à Clichy.

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Une bouillie artistique et une écriture qui tourne en rond malgré un début aguicheur.

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Documentaire assez déconcertant, partant d'une affaire de viol sur mineur d'un professeur, c'est finalement la mise à nue de ce qui semble être une grotesque mais funeste mauvaise enquête policière et un traitement médiatique et judiciaire complètement à la ramasse. Et à partir de cette fausse affaire (en tout cas selon le montage d'Andrew Jarecki, et on se demande à quel point le réalisateur a sur le fond bien présenté l'affaire) on dévie aussi sur le portrait d'une famille bien sous tout rapport mais remplie de secrets, de non dits. Au final un peu l'impression de me retrouver devant un genre de Twin Peaks dans Desperate Housewives avec cette communauté en apparence modèle de la classe moyenne US et dont ressort des secrets et dont les comportements irrationnels de chacun survient au moindre dysfonctionnement. En outre, l'usage des vidéos de la famille qui film les moments familiaux tout le long du procès est assez déroutant mais offre un aspect atypique au documentaire.

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Entre un fond assez puéril et au message social assez discutable selon l'interprétation, une thématique du jazz sous exploitée et uniquement illustration (on aurait pu faire le même film avec n'importe quel autre support), ainsi qu'une DA assez douteuse (dans le monde "parallèle"), ce visionnage fut une véritable torture.

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Voir critique.

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Documentaire aux accents hagiographiques et très stylisé (un peu aux effets superfétatoires parfois) sur le célèbre photographe Salgado. On peut regretter que Wenders ne s'attache pas à interroger Salgado sur le commentaire technique de ses oeuvres (comment on choisi l'angle de telle ou telle photo, pourquoi prendre celle-ci, quel traitement apporté, etc.) mais il ne s'agissait clairement pas de l'angle du réalisateur. Néanmoins, on en apprend suffisamment sur Salgado, sa vie, ses motivations, son oeuvre. D'un point de vue plus général je suis toujours partagé sur la photographie de la "misère", entre une volonté/utilité de témoignage, de dénonciation et de l'autre une forme d'esthétisation de cette misère (et encore plus de part le regard d'un occidental ou d'un favorisé qui ira lui bien dormir au chaud suite à son reportage) ...

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Témoignage éclairant sur la longue grève de travailleurs d'une mine dans le Kentucky suite au refus du propriétaire (enfin du gérant) de signer une convention syndicale. Outre les séquences toujours efficaces en forme de témoignages des travailleurs sur leurs conditions de travail éprouvantes (exploitation est un mot qui ne trompe pas), leurs conditions économiques de vie dérisoires, on apprécie la mise en avant (ce qu'on oublie souvent) de la mobilisation des femmes dans cette communauté qui se retrouvent au premier plan de la lutte. Bien qu'on ne doute pas de l'avis de Baraba Kopple dans cette lutte, il ne s'agit pas d'une oeuvre béat et elle met particulièrement bien en lumière la difficulté aussi de la constitution d'une activité syndicale avec ces tiraillements et récupérations dignes des pires agissements politiciens des partis politiques (mais aussi son caractère indispensable !). Par ailleurs, la collaboration, ou au moins le soutien institutionnel de la police et du système judiciaire auprès des pouvoirs économiques, des exploiteurs, et du "droit" de propriété apparait de manière éclairant. Il ne faut rien attendre de l'Etat et des dirigeants privés, rien n'arrive sans la lutte (sans vouloir dire qu'elle soit toujours efficace) et malheureusement parfois, sans un drame pour soutenir cette dernière.

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Une partie de la biographie du célèbre artistique intéressant par sa prise de distance avec l'activité créative souvent détachée des contingences matérielles et sociales dans laquelle elle s'inscrit. Ici aucune véritable séquence consacrée à l'activité purement artistique. Au contraire, Kontchalovksi fait le portrait d'un Michel Ange tiraillé entre ses mécènes politiques qui voit l'artiste simple prestataire de service tiraillé entre les rivalités de clan (où la réalisateur fait sans doute le parallèle avec sa vie de cinéaste soviétique), ou à la recherche de matériaux pour réaliser sa grande oeuvre (superbes séquences à la carrière de marbre qui comme chacun l'a souligné renvoi à Andrei Roublev tournage auquel Kontachalovski a participé). C'est aussi le portrait d'un artiste éloigné de la virginité pure avec ses contradictions, son égo, ses turpitudes, ses rivalités, sa vie poisseuse dans une existence proche de l'errance et la pauvreté (et volé par sa propre famille). Vraiment déconcertant au départ tant on est habitué aux portuaires hagiographiques. J'aimerais juste savoir à quel point son récit et "conforme" aux sources historiques, même si cela n'enlève rien au propos. Et évidemment, le film est superbe et rempli de plans plein de grâce.